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« Quand on a 17 ans » d’André Téchiné. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Damien, 17 ans, fils de militaire, vit avec sa mère médecin, pendant que son père est en mission.  Au lycée, il est malmené par un garçon, Tom.  La violence dont Damien et Tom font preuve l'un envers l'autre va évoluer quand la mère de Damien décide de recueillir Tom sous leur toit.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Quand on a 17 ans"
De : André Téchiné
Avec : Sandrine Kiberlain, Kacey Mottet Klein, Corentin Fila, Alexis Loret, Jean Fornerod
Sortie le : 31 août 2016
Distribution : Wild Side Video
Durée : 111 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Les meilleurs dvd Août 2016 ( 6 ème )

Quand on a 17 ans … Rimbaud peut-être, mais à cet âge-là on ne poétise guère. Ou alors à coups de poings et de regards méchants. Ceux que s’échangent Tom et Damien sans trop savoir pourquoi. Ca rassemble à de la haine, une virulence sous-terraine qui parfois explose dans la classe ou la salle de sport.

La maman de Damien, médecin généraliste qui découvre cette animosité va en quelque sorte la sublimer en conviant « l’ennemi » de son fils à passer quelques jours à la maison. La folle idée  s’appuie sur la logique d’un quotidien peu pratique : le jeune montagnard effectue chaque jour trois heures de marche et de bus pour venir à l’école.

Les dés sont jetés, mais la méfiance est de mise. Les deux jeunes gens se cherchent encore, s’épient, se rejettent ou s’ignorent, chacun de son côté affichant un profil plutôt sympathique. Tom, enfant adopté, ne rêve que de ses pâturages abandonnés (il souhaite devenir vétérinaire) contrairement à son vis-à-vis concentré sur un père trop absent et une sexualité encore secrète.

Des adolescents en quête d’eux-mêmes, comme le commun nous le rapporte au jour le jour. André Téchiné les déplace simplement dans l’inconfort social et le déséquilibre familial pour en retenir la quintessence de la jeunesse.

Tom et Damien ne seront jamais copains, c’est une évidence, mais une autre amitié peut naître de cette cohabitation forcenée qui voit le quotidien des uns et des autres ne faire plus qu’un dans la joie et la douleur.

Un père militaire, trop souvent absent ( Alexis Loret ) perturbe son garçon
Un père militaire, trop souvent absent ( Alexis Loret ) perturbe son garçon

Cette autre éducation sentimentale  apprivoise les troubles de la sexualité comme le réalisateur les a souvent abordés. Il parait ici plus terre à terre, plus préoccupé du monde qui tourne mal ou à contre-sens

. Des thèmes effleurés comme la ruralité malmenée, la guerre très lointaine mais si meurtrière…  Dans sa panoplie de médecin de montagne, Sandrine Kiberlain apparaît, plus que témoin, comme une mère passionnément aimante. Attentive, compréhensive à la douleur de cette jeunesse que Kacey Mottet Klein et Corentin Fila portent eux-aussi avec une justesse rayonnante.

Les meilleurs dvd Août 2016 ( 6 ème ) Quand on a 17 ans ... Rimbaud peut-être, mais à cet âge-là on ne poétise guère. Ou alors à coups de poings et de regards méchants. Ceux que s’échangent Tom et Damien sans trop savoir pourquoi. Ca rassemble à de la haine, une virulence sous-terraine qui parfois explose dans la classe ou la salle de sport. La maman de Damien, médecin généraliste qui découvre cette animosité va en quelque sorte la sublimer en conviant "l’ennemi" de son fils à passer quelques jours à la maison. La folle idée  s’appuie sur la logique…
Le film

Je ne ressors pas d’un tel film avec l’émotion qui devrait, me semble-t-il. André Téchiné met beaucoup d’amour dans la relation entre ces deux jeunes adolescents, avec une retenue suffisante pour mener à bien l’énigme des sentiments qui les animent. C’est avant tout Damien, le fils d’une famille classique, qui porte en lui tout le mystère d’un rapport avec son camarade de classe, enfant adopté qui vit dans la montagne. Deux univers s’affrontent et vont apprendre à s’apprivoiser à travers une éducation sentimentale inattendue. Une fois que la quête adolescente a pris le pas sur les considérations sociales ou familiales, le cinéaste creuse un sillon qui n’en finit pas. Il est joliment tracé, mais aurait pu s’arrêter au cœur de l’émotion suscitée, sans s’appesantir sur des thèmes qu’il n’a d’ailleurs plus le temps vraiment d’explorer (la guerre, la violence, la mort, la ruralité…). Emporté par son regard, il le prolonge à l’envie. Il est vrai que le duo de garçons (Kacey Mottet Klein et Corentin Fila) formé autour de Sandrine Kiberlain affiche un sans-faute manifeste. Beau casting.

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