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« La Vie d’Adèle » d’Abdellatif Kechiche. Film.Critique

Synopsis: À 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s’affirmer en tant que femme et adulte. Face au regard des autres Adèle grandit, se cherche, se perd, se trouve...

La fiche du film

Le film : "La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2"
De : Abdellatif Kechiche
Avec : Léa Seydoux, Adèle Exarchopoulos
Sortie le : 09/10/2013
Durée : 179 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film

Palme d’or Cannes 2013

Le film porte bien son nom. Celui d’Adèle Exarchopoulos. Elle est le film, le conjugue avec une extraordinaire maestria, d’autant plus souveraine que les rapports amoureux, ici, entre deux femmes, sont photographiés au plus près de la peau. Des scènes de sexe, dira-t-on,  ou plutôt des scènes d’amour, joliment orchestrées par le désir d’une jeune fille, qui à l’aube de ses seize ans, « fait semblant » comme elle dit.

Elle «  ne ressemble à rien »,  se cherche, quête intérieure que le réalisateur Abdellatif Kechiche, va longuement explorer au contact de l’héroïne et de la femme qui lui ouvre les portes de la vie.

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Emma, étudiante aux Beaux-arts, croise un jour dans la rue,  le regard d’Adèle. Emma n’est pas insensible au charme de l’adolescente visiblement troublée elle aussi par cet échange furtif. C’est le début d’une folle passion, sans retenue, d’un amour sans tabou, malgré les réprobations haineuses des copines du lycée.

L’intolérance est donc partout, et cette amitié délaissée, Adèle va la sublimer, ailleurs, dans ce don de soi, sa raison de vivre, qu’elle vient de découvrir au contact de son premier et grand amour. Ou l’éveil à une sexualité en attente depuis des lustres que Kechiche illumine de scènes érotiques ,très belles, par leur transparence et l’insistance des rapports.

La longueur ici a une raison d’être, contrairement à bien des séquences qui s’étirent  dans un verbiage paresseux ; l’intérêt que l’on porte au couple s’estompe .

Quand le cinéaste les replace dans un contexte presque normal (les copains, les fêtes…), il se complaît dans sa réalisation et sa direction d’acteurs, qui  ne souffre d’aucun reproche. Sinon celui  de se répéter, et d’empiler des poncifs, des tics de mise en scène.

Il nous faut revenir aux amours d’Adèle et d’Emma, et à l’usure du temps qui ravine les passions . Kechiche filme alors sans retenue, comme pris à son tour, dans la spirale de l’amour fusionnel .Une scène de ménage jette le discrédit sur l’union ; elle est terrible, et terriblement bien jouée. Léa Seydoux brûle à son tour de cette flamme intérieure qui emportera irrémédiablement les amantes. Une histoire vieille comme le monde…

Palme d'or Cannes 2013 Le film porte bien son nom. Celui d’Adèle Exarchopoulos. Elle est le film, le conjugue avec une extraordinaire maestria, d’autant plus souveraine que les rapports amoureux, ici, entre deux femmes, sont photographiés au plus près de la peau. Des scènes de sexe, dira-t-on,  ou plutôt des scènes d’amour, joliment orchestrées par le désir d’une jeune fille, qui à l’aube de ses seize ans, « fait semblant » comme elle dit. Elle «  ne ressemble à rien »,  se cherche, quête intérieure que le réalisateur Abdellatif Kechiche, va longuement explorer au contact de l’héroïne et de la femme qui lui…

Review Overview

Le film

Si je mets trois étoiles à cette palme d’or c’est avant tout pour l’interprétation des deux jeunes comédiennes, Léa Seydoux et surtout Adèle Exarchopoulos, extraordinaire de naturel. Elle ne joue pas, elle se donne, un peu à l’image de son personnage que Kechiche a su illuminer dans un cadre généreux. Adèle y pose toutes ses émotions, qui malheureusement s’étiolent dans un film qui n’en finit pas. Plusieurs séquences se regardent le nombril, notamment celles des fêtes entre copains-copines. L’apprentissage de la vie, de l’amour, la quête de soi, tous ces sujets sont étouffés par un cinéaste peut-être trop content de lui.

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10 Commentaires

  1. Et comment, qu’elle est incompréhensible cette Palme d’Or. Même avec la BONNE (n’exagérons rien) interprétation des deux actrices. Imaginons un instant que nous sommes en présence d’un couple classique (homme/femme). Que reste-t-il ? Rien, zéro, que dalle. Une histoire que le terme de « banale » ne suffit pas à (dis)qualifier, un film qui frôle le crétinisme, dégoulinant de prétention tant dans la prise de vue que dans les dialogues. J’ai cru un temps que Kechiche ironisait sur les âneries débitées par les intellos cultureux qu’il inflige comme amis à l’artiste de service. Eh bien non, il y croit le bougre. Il pense que ces causeries (j’allais oublier : devant un écran projetant un film de Louise Brooks, « Loulou » de Pabst je crois, égérie de la communauté homosexuelle : bonjour la redondance…) de salonnards vont donner de la profondeur à sa bluette réchauffée au porno soft. Raté. Alors, pourquoi ne pas avoir trouvé le temps aussi long qu’il aurait dû ? Parce les actrices jouent bien, c’est tout.

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