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2- « Requiem pour un massacre » de Elem Klimov. Les suppléments

Pour le film, il faut cliquer ICI

 

 LES SUPPLEMENTS

  • « Making of » ( 9 mn ) . Extraits du film, tournage et  une répétition suivie de la séquence du film …

 Pourquoi ce film ? «  Pour qu’il n’y ait plus de guerre » répond le jeune acteur Alekseï Kravtchenko, «  j’ai pu apprendre et ressentir des choses qui vont m’accompagner pour toujours ».

Le réalisateur : «  Il faut faire des films sur la guerre, car si nous oublions notre passé, nous sommes condamnés à le revivre. (… ) Pour moi c’était inédit cette responsabilité envers les victimes, brûlées, torturées.. C’était pendant tout le tournage comme si elles étaient à nos côtés ».

Le co-scénariste Ales Adamovitch, auteur de «  La nouvelle de Katyn », «  Les SS »  et «  Je suis d’un village en feu », résume :  627 villages détruits , 83.000 tués ou brûlés…

  • Interviews de l’équipe :

– Elem Klimov ( 20 mn ). «  Quand il nous fut autorisé à revenir sur ce thème,  on ne pouvait pas utiliser le mot Hitler dans le titre. (…) J’avais le sentiment coupable de n’avoir pas fait mon film sur la guerre. En 1942 gamin, j’ai connu l’enfer de Stalingrad, ça m’a marqué à jamais… ».

 » Tuez Hitler, la chance du diable« , l’esprit du titre auquel pensait le réalisateur sera repris pour cet excellent documentaire de Frédéric Tonolli

Mal vu au Goskino (Comité d’État pour la cinématographie de l’URSS en Union soviétique) «  je devais être le premier sur la liste noire depuis «  L’Agonie » , je n’ai pas pu tourner pendant sept ans, mais à l’approche du 40 ème anniversaire de la victoire, il y a eu comme un frémissement. (… ) Ils voulaient un autre metteur en scène , mais Adamovitch a dit c’est lui et lui seul , il m’a toujours soutenu ».

De vraies balles de mitrailleuses sont utilisées lors du tournage.

« Il fallait protéger ce gamin pour qu’il ne déraille pas, tout un système de défense avec même un hypnotiseur ».

– l’acteur principal Alekseï Kravtchenko ( 13 mn ). Il raconte comment il a été choisi ( il accompagnait un copain au casting, classique ) puis la façon dont on lui a présenté le sujet , avec notamment deux heures de vidéo sur la guerre.

Après, sur le tournage, son histoire est assez édifiante … «  Quand j’ai vu le film je ne le rattachais pas avec tout ce que j’avais vécu ».

– le décorateur Victor Petrov ( 7mn ) . Il parle beaucoup de l’équipe, du travail exceptionnel du cameraman et du grand mérite personnel du réalisateur, «  nous n’étions que des assistants » .Il le vénère. «  Nous avons réalisé beaucoup de premières dans ce film, et tout est vrai jusqu’au marécage, avec le méthane qui en exhale, le soir on avait mal à la tête… »

– Vladimir Kozlov assistant de Elem Klimov : «  toutes les horreurs vécues par mon peuple. (… ) Ce film a influencé de nombreux réalisateurs : Spielberg, Gaspar Noé, Sean Penn, László Nemes, Baltasar Kormakur.

  • « Un témoignage historique » : représentations de la guerre .Eugénie Zvonkine, enseignante chercheuse, Irina Tcherneva , historienne de l’image  ( 37 mn )

J’ai du mal à saisir l’analyse de ces deux éminentes spécialistes qui évoquent les éléments obsessionnels avec lesquels Klimov reproduit le réel  de l’époque. «  Provoquer un choc chez le spectateur pour le rendre sensible à la douleur … » dit Irina Tcherneva , quand sa vis-à-vis explique la fin du film qui n’a pas été tournée, par manque de temps. L’hiver arrivait.

  • Extrait de l’émission Cinéma… par Albert Dupontel (Canal+) – 8 mn –Le réalisateur comédien relève les « partis pris visuels et auditifs extrêmement forts , on se prend une claque émotionnelle la première fois. Mais il faut du temps pour les comprendre. C’est le plus grand film de guerre que j’ai jamais vu. 
« Au-revoir là-haut » de et avec Albert Dupontel
  • Entretiens avec des réalisateurs contemporains :

Gaspar Noé, « un sentiment de réalité en permanence, tout sonne vrai , une beauté plastique à la guerre – ça brille de partout les fusées , leurs couleurs,  et renvoie à Apocalypse Now ».

Bertrand Mandico, parle très bien du film et du cinéma en général. «  Ce qui me frappe c’est le rapport à l’enfer il aurait pu s’appeler «  Voyage au bout de l’enfer », «  Apocalypse Now » et tous ces personnages à l’état second, je sais que certains étaient alcoolisés, mais quand même

« Voyage au bout de l’enfer »

« Une folie débridée où tout est possible , avec un son incroyable » .( il insiste beaucoup sur le travail sonore )

« Il est virtuose mais n’en fait pas des tonnes, ce n’est pas le diktat de la virtuosité, le plus long plan séquence du cinéma il s’en fout ». . Et comme Mandico connait bien le cinéma, il déniche pas mal de liens avec d’autres films, dont «  Sibériade » , c’est vraiment intéressant à suivre.

Nicolas Boukhrief (co-fondateur du magazine Starfix et réalisateur ) (20 mn). Lui aussi parle très bien du film et du cinéma

« A l’époque on écumait les salles européennes pour découvrir des films , et j’avais repéré cette affiche avec le visage d’enfant, mais j’avais raté le film et je courais après ».

Nicolas Boukhrief  » Made in France »

«  Fracassé, halluciné ( …) une extase douloureuse, que seul Kubrick m’a procuré  (…) inaperçu à l’époque, une grande indifférence, on était encore en guerre froide et vu comme un film de propagande et du coup un peu douteux. (… ) Ce n’est pas un film de guerre, mais un film sur la guerre . Il parle des conséquences de la guerre sur les citoyens… »

Baltazar Kormakur «  Faire un film qui dépassait l’existence était donc possible, tellement viscéral qu’il en devient existentialiste , je l’ai montré aux acteurs de «  Everest » et je leur ai dit voilà ce que vous devez approcher ».

  • Les pertes humaines ( 5 mn )
    Des documents d’archives sur la seconde guerre mondiale en Biélorussie. Ils parlent d’eux-mêmes …
  • L’offensive des partisans ( 11 mn ) .Là encore sur des documents d’archives, des vidéos de l’époque , assez remarquables, sur la préparation de la contre-attaque et la manière de préserver les villageois ,notamment les enfants.La fibre patriotique bien mise en avant.
Pour le film, il faut cliquer ICI   Meilleur dvd Septembre 2019 ( 3 ème )  LES SUPPLEMENTS « Making of » ( 9 mn ) . Extraits du film, tournage et  une répétition suivie de la séquence du film …  Pourquoi ce film ? «  Pour qu’il n’y ait plus de guerre » répond le jeune acteur Alekseï Kravtchenko, «  j’ai pu apprendre et ressentir des choses qui vont m’accompagner pour toujours ». Le réalisateur : «  Il faut faire des films sur la guerre, car si nous oublions notre passé, nous sommes condamnés à le revivre. (… ) Pour moi c’était inédit cette responsabilité envers…
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