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« Vertiges » ( The Loft ) d’Eric Van Looy. Critique dvd

Synopsis: Cinq hommes partagent les clés d’un loft dans le centre-ville. Dans ce lieu tenu secret, ils peuvent assouvir leurs fantasmes en toute discrétion. Mais le rêve tourne au cauchemar lorsqu’ils y découvrent le corps sans vie d’une femme menottée au lit...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Vertiges"
De : Erik Van Looy
Avec : Karl Urban, James Marsden, Wentworth Miller, Eric Stonestreet, Matthias Schoenaerts
Sortie le : 07 novemb 2016
Distribution : Metropolitan Vidéo
Durée : 98 minutes
Film classé : Accord parental souhaité
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

C’est un remake ( un de plus ) de « The Loft »  de Erik van Looy qui signe cette nouvelle mouture. Elle ne me parait pas vraiment indispensable. Malgré un casting assez porteur et la présence de Matthias Schoenaerts qui tenait déjà ce rôle dans la première version.

Celui du demi-frère irascible et violent, qui à la moindre contrariété envoie tout péter. Incontrôlable et dangereux aux yeux de ses copains avec qui il partage pourtant un lourd secret : la clé d’un appartement où tour à tour, ils invitent des femmes. Pratique pour la discrétion, bénéfice net pour la carte bancaire, sauf le jour où l’une d’entre elles est retrouvée inanimée, salement amochée.

Bizarre, il en manque déjà un sur la photo...
Bizarre, il en manque déjà un sur la photo…

Bien évidemment, la liste des suspects est vite établie autour du quintet que la police interroge alors que les intéressés s’interrogent. Lequel d’entre eux a bien pu commettre un tel crime ?  Vincent (Karl Urban ) a les faveurs des pronostics.

L’ombre de Maître Alfred plane une fois encore sur les débats, mais la mise en scène et surtout la direction d’acteurs sont sans commune mesure avec l’auteur de « Frenzy ».

L’apparentement viserait plutôt l’esprit manipulateur de « Usual Suspect » avec toutes les réserves d’usage, là encore, sur la scénographie et les ressorts de l’intrigue, ici bien distendus. Des faiblesses compensées par des traits de caractères grossièrement esquissés pour la gente féminine.L’attrait du beau sexe est un appel au viol, quasiment permanent.

Van Looy ne fait pas dans la délicatesse, elles en font des tonnes. Il n’est pas question d’acquitter ces maris infidèles et menteurs ( James Marsden, peut-être ? ) mais de constater un état de fait sur lequel le réalisateur s’appuie avec une constance presque ringarde.

Revenons aux faits : tout le monde soupçonne tout le monde, chacun ayant des raisons de douter de son voisin, qui d’aventures en frasques sexuelles dérive vers des amours contractuelles pernicieuses. On y ajoute quelques révélations sans grande importance pour un suspense qui s’effiloche entre les interrogatoires des policiers.

Beaucoup de conjectures, peu de certitudes, le rythme prend un peu le pouls de la situation, un peu de palpitations réelles. Mais il est déjà bien tard pour s’intéresser à ces locataires désemparés et paniqués jusqu’à l’assaut final d’une vérité qui ne fait pas vraiment frémir.

C'est un remake ( un de plus ) de « The Loft »  de Erik van Looy qui signe cette nouvelle mouture. Elle ne me parait pas vraiment indispensable. Malgré un casting assez porteur et la présence de Matthias Schoenaerts qui tenait déjà ce rôle dans la première version. Celui du demi-frère irascible et violent, qui à la moindre contrariété envoie tout péter. Incontrôlable et dangereux aux yeux de ses copains avec qui il partage pourtant un lourd secret : la clé d’un appartement où tour à tour, ils invitent des femmes. Pratique pour la discrétion, bénéfice net pour la carte bancaire, sauf le jour…
Le film

C’est un film qui a déjà été fait et refait, et même deux fois par ce même réalisateur qui bénéficie d’un bon casting pour mener une histoire hitchcockienne sans Hitchcock. Sur le principe j’ai plutôt pensé à Usual Suspect :  quelqu’un qui manipule tout le monde tout en étant imbriqué dans la magouille. On image comme coupable, l’un des cinq copains qui partagent la même clé d’un appartement où tour à tour ils invitent des femmes. Le jour où l’une d’entre elles est retrouvée inanimée, c’est la panique dans la carrée. Et ça grenouille tellement autour d’eux, que n’importe qui peut aussi être soupçonné d’avoir participé à l’arnaque. Bon c’est une histoire assez classique mais qui a fait ses preuves au cinéma. C’est peut-être pourquoi elle peine cette fois à donner le meilleur d’elle-même, sur une mise en scène sans brio et un scénario assez faiblard au regard des arguments avancés par les protagonistes.

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