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« Ma famille afghane » de Michaela Pavlatova. Critique dvd

Synopsis: Kaboul, Afghanistan, 2001. Herra d’origine tchèque quitte tout pour suivre celui qui deviendra son mari, Nazir. Elle est alors la témoin et l’actrice des bouleversements que sa nouvelle famille afghane vit au quotidien. En prêtant son regard de femme européenne, elle voit, dans le même temps son quotidien ébranlé par l’arrivée de Maad, un orphelin peu ordinaire ...

La fiche du film

Le film : "Ma famille afghane"
De : Michaela Pavlatova
Avec : Eliska Balzerova, Hynek Cermák
Sortie le : 27/04/2022
Distribution : Diaphana Distribution
Durée : 80 Minutes
Genre : Animation, Drame
Type : Long-métrage
Le Film
Les bonus

L’histoire se déroule il y a 20 ans, et sort sur nos écrans au printemps dernier. L’actualité s’empare donc de ce tourbillon temporel  pour nous rappeler que les femmes afghanes demeurent des esclaves dans leur propre pays.

Avec un regard particulier de la part de Michaela Pavlatova . Elle s’intéresse à celui d’une femme tchèque qui par amour accompagne Nazir, son futur mari, à Kaboul . Elle sait ce qui l’attend, elle s’y prépare sous la coupe rassurante de cet homme issu d’une famille progressiste.

A cet égard le grand père est garant de toutes les libertés.

 

Mais Herra demeure néanmoins une pièce rapportée, européenne de surcroît, très vite rattrapée par son éducation qui heurte la culture de son nouveau pays. Nazir a beau travaillé pour les Américains, il n’est pas question que son épouse en profite pour s’émanciper auprès d’eux.

Elle est femme afghane, à part entière. Le lui rappeler et l’atmosphère tient maintenant à ce quotidien sous tension que la réalisatrice évoque d’un trait de crayon ramené à une simple expression. Le décor est à peine marqué, la forme se fond dans l’histoire.

De cette femme confrontée à ses choix, ses orientations et ses différences. L’arrivée soudaine de Maad dans sa vie déjà bien compliquée en bouleverse l’ordonnancement.

Ce petit garçon sans famille, elle l’accueille telle une déflagration. Elle ne peut avoir d’enfant et celui-ci s’impose comme un palliatif à la loi islamique. Cet autre volet de la tolérance,  le gamin pas comme les autres l’illumine de sa bonne humeur.

Messager aussi ingénu que l’avertissement qui ne cesse de traverser cette épopée dramatique, Maad porte l’autre voix de la sagesse et de la raison sur ce monde qui les rejette.

Pour un mariage forcé, une femme grillagée, un enfant différent…

Aux uns et aux autres il faudra encore beaucoup d’amour nous dit avec candeur et sérénité la réalisatrice qui échappe à la stylisation pour n’en retenir que l’idiome universel. Tout l’intérêt de ce cinéma d’animation.

Les suppléments

 

  • La présentation du film par Michaela Pavlatova

 

 

  • «  Tram » de Michaela Pavlatova ( 7 mn ) – Les pulsions et fantasmes d’une conductrice de tramway transforment la réalité en un délire surréaliste et phallique. Edifiant et bien observé.
D’après le roman « Freshta » de Petra Procházkova. Annecy, prix du Jury 2021 Meilleur dvd Septembre 2022 Et pour la course aux Césars, c'est par là L’histoire se déroule il y a 20 ans, et sort sur nos écrans au printemps dernier. L’actualité s’empare donc de ce tourbillon temporel  pour nous rappeler que les femmes afghanes demeurent des esclaves dans leur propre pays. Avec un regard particulier de la part de Michaela Pavlatova . Elle s’intéresse à celui d’une femme tchèque qui par amour accompagne Nazir, son futur mari, à Kaboul . Elle sait ce qui l’attend, elle s’y prépare…
Le Film
Les bonus

L’action se déroule en 2001, le film est sorti au printemps dernier, et en ce mois de septembre  2022, l’actualité afghane parle toujours de la soumission des femmes à un ordre islamique revenu au pouvoir. Pour l’évoquer Michaela Pavlatova imagine le sort volontaire d’une femme tchèque épousant un afghan et sa culture. Ou l’adaptation difficile à un mode de vie qui non seulement entrave sa croyance, mais surtout ses libertés. Pièce rapportée aux yeux de son environnement, elle va trouver dans un autre supplétif l’appui nécessaire pour tracer son chemin . Un gamin abandonné par sa famille va lui montrer à sa façon tolérance et résistance. La simplicité de son coup de crayon fait sens à cette histoire qui évite ainsi tout manichéisme pour mieux en retenir la profondeur. Le décor est à peine marqué, la forme se fond dans l’histoire.

AVIS BONUS Une présentation du film par son auteur et un joli court métrage d'animation de la même réalisatrice

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