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« Le Bal des actrices » de Maiwenn. Critique dvd

Synopsis: Une réalisatrice veut faire un documentaire sur les actrices, toutes les actrices : les populaires, les inconnues, les intellos, les comiques, les oubliées... Filmant tout, tout, tout, avec ou sans leur accord, la réalisatrice va se prendre au jeu et se laisser dévorer par ces femmes aussi fragiles que manipulatrices...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le Bal des actrices"
De : Maïwenn Le Besco
Avec : Jeanne Balibar, Romane Bohringer, Karole Rocher, Karin Viard, JoeyStarr
Sortie le : 19 août 2009
Distribution : M6 Vidéo
Durée : 103 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

L’air du temps, peut-être, et ce que ce film ravive aujourd’hui. J’ai revu « Le Bal des actrices » sorti il y a huit ans. Un bonheur total, l’assurance d’une œuvre qui se bonifie au fil des répliques et des scènes (cul)tes. Les actrices, ces femmes extrêmes, donnent dans l’improvisation et le respect de la fiction, une vision à la fois drôle et réfléchie, de leur condition dite féminine.

Car le fond du problème lié à celui du teint conjugue chaque séquence au plus près d’un quotidien que tout un chacun revendique à l’aune de ses préoccupations. Maïwenn, de tous les instants, magnifique et sauvage, vise l’excellence d’une profession qui très vite se dédouane des paillettes et des couvertures de magazine.

Dans leur propre rôle, Jeanne Balibar, Romane Bohringer, Julie Depardieu, Marina Fois baissent la garde pour donner d’elles même une part de vérité qui se confond avec la manière dont la réalisatrice construit son film. Comme un documentaire avant tout, si bien fait, dirigé et joué que je me suis perdu à plusieurs reprises dans les arcanes du récit. Je ne fus pas le seul apparemment. Voyez la répétition au théâtre de Jacques Weber avec Muriel Robin, la scène est grandiose, éloquente et sublime.

Bertrand Blier fait une courte mais judicieuse apparition, lui qui signait ce nouveau siècle avec « Les acteurs »

Vrai ou faux, la vraie vie comme on dit si maladroitement, où l’apparence d’un métier accroché aux miroirs aux alouettes ? Entendre Karin Viard pouffer et soupirer devant sa souffrance « d’être toujours un peu supérieure. Je suis beaucoup plus simple que ce que l’on veut bien montrer ». Voir Maïwenn qui ne se protège pas le moins du monde, revendiquer pour une séance photos son image « Libération » et ne pas en démordre, c’est tout bonnement merveilleux.

La flagellation, ou l’autocritique n’est pas de mise. C’est la vie qui va, celle des filles et des femmes au jour le jour de leur apparence naturelle puis de l’ego « qui aide à se respecter soi-même ».

Ce que symbolise ce cours que Christine Boisson dirige avec une autorité stupéfiante. Grave ou dramatique ? Docu ou fiction ? on peut s’y perdre, une fois encore face à des élèves très remontés. La trop rare Karole Rocher  mène la révolte avec une conviction désarmante.

La domination des corps est au programme, la soumission aussi, on y apprend la frustration et l’aigreur… Comme un retour de boomerang, du harcèlement qui ne dit pas son nom.

Le casting est prestigieux, il est parfait, de Marina Fois à Romane Bohringer qui mène la danse avec une aisance que je ne lui soupçonnais pas. Et je me prends à regretter ces petites touches de couleurs chorégraphiées avec pétulance et musique, mais trop petites justement, quand tout est prêt à exploser comme le suggère Jeanne Balibar, folle et malicieuse, inventive et coquine au milieu de son aréopage de machos.

Bien présent sur l’affiche Joey Starr,  joue le contre-emploi et brise les clichés. Mais ça c’était il y a longtemps…

LES SUPPLEMENTS

  • Making of (53 mn). Il porte bien son nom et c’est encore un plaisir prolongé que de retrouver toute l’équipe dans les coulisses.
  • Scènes coupées. Quasiment un crime de les avoir supprimées, mais ce chapitre nous rattrape de la forfaiture.
L’air du temps, peut-être, et ce que ce film ravive aujourd'hui. J’ai revu « Le Bal des actrices » sorti il y a huit ans. Un bonheur total, l’assurance d’une œuvre qui se bonifie au fil des répliques et des scènes (cul)tes. Les actrices, ces femmes extrêmes, donnent dans l’improvisation et le respect de la fiction, une vision à la fois drôle et réfléchie, de leur condition dite féminine. Car le fond du problème lié à celui du teint conjugue chaque séquence au plus près d’un quotidien que tout un chacun revendique à l’aune de ses préoccupations. Maïwenn, de tous les instants, magnifique…
Le film
Les bonus

C’est un grand film qu’il serait bon de revoir de temps en temps histoire de comprendre peut-être un peu mieux la façon dont le monde s’anime. Sous son côté éléphant dans un magasin de porcelaine, Maïwenn maîtrise parfaitement les codes de son documentaire mâtiné de fiction, à moins que ce ne soit l’inverse. Les actrices, ces femmes extrêmes, donnent dans l’improvisation et le respect de la fiction, une vision à la fois drôle et réfléchie, de leur condition dite féminine. Vrai ou faux, la vraie vie comme on dit si maladroitement aujourd’hui, où l’apparence d’un métier accroché aux miroirs aux alouettes ? Dans leur propre rôle elles assument leur quotidien bien ordinaire lié à un statut qui parfois les dépasse. AVIS BONUS Un long making of très plaisant et des scènes coupées tout aussi agréables.

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