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« The reader » de Stephen Daldry. Critique DVD

Synopsis: Allemagne de l'Ouest, au lendemain de la seconde guerre mondiale. Un adolescent, Michael Berg, fait par hasard la connaissance de Hanna, une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Commence alors une liaison secrète et passionnelle.

La fiche du DVD

Le film : "The Reader"
De : Stephen Daldry
Avec : David Kross, Kate Winslet
Sortie le : 18/11/2009
Distribution : M6 Vidéo
Durée : 119 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film

C’est un livre qui ne fait pas son poids. Un ouvrage d’une extrême richesse, le ton d’une littérature qui veut se libérer.
De l’Histoire et de ses contraintes quand un lycéen découvre l’amour avec une femme de vingt ans son aînée. Une femme du peuple aux manières rudes, dont le passé est secrètement muré dans les interdits de l’époque.

Comment vivre avec le poids de l’Holocauste, auprès de ces personnes qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à la « solution finale » ?

C’est le dilemme  du Britannique Stephen Daldry, qui adapte le roman semi autobiographique de l’Allemand Bernhard Schlink (« Le liseur ») avec le scénariste David Hare. J’ai lu le livre, je découvre le film en VO donc en anglais.

Ca peut choquer. Toute l’histoire est allemande, profondément allemande. L’aspect chantant de l’accent d’outre manche heurte le fond du récit qui aurait pris une dimension  plus grande avec une version gutturale

.Le livre est fort bien mené, son adaptation tout à fait réussie, malgré un préambule qui se répète. On comprend assez vite l’attirance réciproque et l’attitude mystérieuse de l’amante n’oblige pas à tant de redondance.Ce petit détail n’occulte pas le regard pertinent, presque trop fidèle , de Stephen Daldry  à qui l’on doit  « Billy Elliot», « The hours»…

Sans effets techniques ou esthétiques, il appuie là où ça fait mal .Sa restitution du procès , d’une efficace sobriété , suffit à rappeler l’Histoire . Le personnage de Bruno Ganz,très secondaire dans le livre prolonge ici intelligemment la réflexion autour de la culpabilité  .
Son comportement aujourd’hui est irréprochable, mais le passé demeure …
Daldry fait du bon  cinéma. Un cadrage , une belle image ( Roger Deakins aux commandes !) jusque dans la noirceur et le dégoût ,et des comédiens dirigés sans le paraître , bien à leur place .
A l’image de  Kate Winslet,Oscar de la meilleure actrice . « J’aurais eu tort de prendre la responsabilité d’essayer d’humaniser Hanna, mais je devais en faire un être humain, une femme capable d’amour, de vulnérabilité et d’un certain courage » dit-elle.

 Ralph Fiennes est impeccable et son double en ado  David Kross déjà redoutable . Dans l’approche des premiers émois amoureux, il est d’un naturel parfait . Redoutable, efficace…

C’est un livre qui ne fait pas son poids. Un ouvrage d’une extrême richesse, le ton d’une littérature qui veut se libérer. De l’Histoire et de ses contraintes quand un lycéen découvre l’amour avec une femme de vingt ans son aînée. Une femme du peuple aux manières rudes, dont le passé est secrètement muré dans les interdits de l’époque. Comment vivre avec le poids de l’Holocauste, auprès de ces personnes qui ont contribué d’une façon ou d’une autre à la « solution finale » ? C’est le dilemme  du Britannique Stephen Daldry, qui adapte le roman semi autobiographique de l’Allemand Bernhard Schlink…

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Le film

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