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« Une âme perdue » de Lewis Allen . Critique dvd

Synopsis: Londres dans les années 1890. Une jeune veuve naïve, Olivia Harwood, le charmant Mark Bellis, artiste et escroc. Après avoir loué un appartement à Mark, ce dernier devient l'amant d'Olivia. A son corps défendant, elle va participer à un ambitieux vol mis au point par Mark.

La fiche du film

Le film : "Une âme perdue"
De : Lewis Allen
Avec : Ray Milland, Ann Todd
Sortie le : 21/03/1949
Distribution :
Durée : 112 Minutes
Genre : Drame, Policier, Romance
Type : Long-métrage
Le Film
Le bonus
  • D’après l’œuvre de Joseph Shearing . – 

Sincèrement, l’ouverture, il faut être patient .L’écriture est assez lourde, prévisible et le jeu des acteurs tout aussi pesant . Les clichés défilent autour d’une jeune veuve, puritaine et naïve (Ann Todd) et un beau merle qui s’avoue escroc, mais se dit artiste. Ray Milland en personne …

Ce qu’il confirme en réalisant le portrait de la dame, Olivia, qui n’en voulait pas, mais … et qui ne l’aime pas. Car ce tableau lui révèle une personnalité refoulée, une vie étriquée et sans lendemain. Ce que lui rappelle Mark qui sur le bilan d’un tel échec lui propose de repartir de plus belle vers de nouvelles aventures.

Attention l’époque est victorienne et Lewis Allen se charge de le rappeler dans des décors qui sentent le pipi de chat et des rues à peine éclairées au bec de gaz. L’ambiance  appropriée pour cet amour naissant entre Olivia et Mark qui au passage initie sa conquête à ses opérations frauduleuses.

Une locataire offusquée par l’intrusion d’un homme chez une veuve …

On ose y croire, mais le fluide fonctionne par l’entremise d’une ancienne amie avec qui Olivia renoue des liens et découvre que la pauvre Susan a bien des malheurs. Son époux, un célèbre lord ne lui laisse guère de liberté et voit dans Olivia une chaperonne à sa mesure. Il ignore encore tout de sa perversité et des entourloupes qu’elle s’apprête à lui jouer.

Nous voici enfin au cœur du système, un film presque noir et classique de la formulation d’une duperie à tous les étages. Le récit fonctionne bien et les acteurs du drame se prêtent aux manigances avec conviction.

Un double jeu maléfique, un traquenard machiavélique et le crime parfait que salue le flic en service depuis le début de l’affaire. La mauvaise conscience d’Olivia incarnée dans ce personnage qui triomphe malgré une justice embourbée dans les apparences . Il y a bien eu empoisonnement, mais les aveux de son auteur paraissent étranges. Bizarre, vous avez dit bizarre ….

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Le supplément

  • Florent Foucart , spécialiste de l’Histoire au cinéma –Il retient le mélange des genres, «  film noir, drame amoureux victorien, avec un petit côté gotique ». Et le traduit par ce qu’il appelle dans un sous-genre du film noir , le « Gaslight » ( lueur d’une lampe à gaz ).

Florent Foucart insiste aussi beaucoup sur l’apport de la psychanalyse dans le cinéma hollywoodien . «  Ce n’est pas nouveau mais ça s’accentue dans la mise en scène , et dans les scénarios. » Il cite plusieurs exemples de Fritz Lang à Hitchcock .

Le travail réalisé par le producteur Hal B. Wallis, du sujet au casting  , le choix du studio britannique est aussi très développé.

Enfin le  portrait de Ray Milland permet de rappeler sa ressemblance avec James Stewart , les Studio vont en jouer sur les affiches . Un acteur qui finira dans des séries Z.

D'après l'œuvre de Joseph Shearing . -  Sincèrement, l’ouverture, il faut être patient .L’écriture est assez lourde, prévisible et le jeu des acteurs tout aussi pesant . Les clichés défilent autour d’une jeune veuve, puritaine et naïve (Ann Todd) et un beau merle qui s’avoue escroc, mais se dit artiste. Ray Milland en personne ... Ce qu’il confirme en réalisant le portrait de la dame, Olivia, qui n’en voulait pas, mais … et qui ne l’aime pas. Car ce tableau lui révèle une personnalité refoulée, une vie étriquée et sans lendemain. Ce que lui rappelle Mark qui sur le bilan…
Le Film
Le bonus

La sortie de ce dvd chez Rimini permet de renouer avec l’esprit d’un cinéaste quelque peu oublié Lewis Allen qui compose ici un thriller psychologique dans la veine d’un film noir qui peine à s’affirmer en tant que tel. Sur un fait divers réel, repris par les écrits de Joseph Shearing, le réalisateur s’attarde longuement sur ses personnages engoncés dans une époque victorienne stricte et sans relief. Là où pourtant une jeune et jolie veuve va s’amouracher d’un chenapan qui lui promet monts et merveilles. L’arnaque auprès de la belle se prolonge dans une embrouille financière dont elle sera à son corps défendant, responsable. Mais l’amour l’aveugle et quand la puritaine d’autrefois devient maître chanteuse, le glas sonne pour tous les personnages. Un double jeu maléfique, un traquenard machiavélique et le crime parfait, Lewis Allen a mis le temps, mais nous voici pleinement subjugué par la maîtrise de son raisonnement en forme d’une mise en scène mélodramatique. Un maître chanteur, un empoisonneur, un lord aux abois, une femme aveuglée, un escroc séduisant, tout le monde répond présent

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