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« Les Trois jours du Condor » de Sydney Pollack. Critique cinéma

Synopsis: Joseph Turner agent de la CIA réunit un maximum d'informations dans les livres d'espionnage afin d'en glaner des idées et de trouver les fuites quant aux pratiques de l'agence de renseignements. Quand il retrouve tous ses collègues assassinés, devenu Condor il cherche à éclaircir ce massacre, en ignorant les risques qu’il engage…

La fiche du film

Le film : "Les Trois jours du Condor"
De : Sydney Pollack
Avec : Robert Redford, Faye Dunaway
Sortie le : 30/09/2020
Distribution : Les Acacias
Durée : 117 Minutes
Genre : Thriller, Espionnage
Type : Long-métrage
Le film
  • D’après «  Les six jours du Condor » de James Grady

Au départ un excellent roman de James Grady sur lequel les scénaristes Lorenzo Semple Jr. et David Rayfiel ont joliment tricoté.

Cette façon de retourner les valeurs du héros en cible potentielle fixe d’emblée l’attention du spectateur sur une histoire pas ordinaire. Joseph Turner en sait quelque chose lui qui croyait bouquiner tranquillement toute la journée pour la CIA.

Glaner ici et là entre les lignes, ce qui pouvait être utile à la sécurité du pays, et puis basta, le soir peinard. Sauf le jour où toute son équipe est totalement décimée. Le ou les tueurs l’ont simplement oublié. Ils vont partir à sa recherche et lui cherche à comprendre.

Ce sont des pros, à n’en pas douter, et Joseph n’est pas un as de la gâchette. Ni de la planque. Il lui faut improviser, s’assurer une couverture qu’il trouve chez une jeune femme prête à rejoindre son compagnon à la montagne.

Il n’y a pas de temps mort, Sydney Pollack suit à la lettre le travail de ses scénaristes. La moindre attente, le plus petit dérapage, toute une tension en suspens, un suspense qui n’en finit pas .

Au sommet du contre-espionnage, l’employé modèle passe désormais pour un traitre, et la décision de l’abattre est sans appel. C’est du moins ce que l’on peut comprendre entre deux discussions à double sens et des sous-entendus confondants. Palpitant.

A l’image de cette scène de l’ascenseur, hyperclassique, que le réalisateur élève au rang de l’insoutenable : le bon et le méchant côte à côte , l’un le sait, l’autre commence à le savoir.

Rebelote pour le colis postal : on a trouvé sa planque et il lui faut bien ouvrir en absence de la propriétaire. La caméra est toujours au bon endroit, pour accentuer la tension , la paranoïa constante et compenser certains excès d’interprétation.

Je parle là plus de l’esprit et des intentions que du jeu des acteurs menés à la baguette par un Robert Redford qui nous ressort le caban des familles quand Faye Dunaway pose joliment en otage-espion. Le vrai de vrai c’est Max Von Sydow.  Quarante-cinq après, il  est toujours aussi impressionnant.

 

D’après «  Les six jours du Condor » de James Grady Au départ un excellent roman de James Grady sur lequel les scénaristes Lorenzo Semple Jr. et David Rayfiel ont joliment tricoté. Cette façon de retourner les valeurs du héros en cible potentielle fixe d’emblée l’attention du spectateur sur une histoire pas ordinaire. Joseph Turner en sait quelque chose lui qui croyait bouquiner tranquillement toute la journée pour la CIA. Glaner ici et là entre les lignes, ce qui pouvait être utile à la sécurité du pays, et puis basta, le soir peinard. Sauf le jour où toute son équipe est…
Le film

Dès les premières images vous êtes absorbé par une intrigue qui intrigue aussi bigrement notre héros. Comment après s’être absenté quelques minutes peut-il retrouver toute son équipe assassinée ? Bien sûr ils travaillaient pour la CIA mais avec un job à priori sans danger : lire des bouquins pour y dénicher des idées … Au départ un excellent roman de James Grady sur lequel les scénaristes Lorenzo Semple Jr. et David Rayfiel ont joliment tricoté. A l’arrivée une réalisation qui ne lâche jamais le suspense, au point parfois de dépasser les bornes. Tout n’est pas forcément plausible dans cette histoire d’espions , mais la dynamique de la mise en scène joue en faveur de la crédibilité du jeu des acteurs Robert Redford, Faye Dunaway et Max von Sydow.

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