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« Priscilla » de Sofia Coppola. Critique cinéma

  • 3 janvier 2024 en salle
  • 1h 53min
  • Biopic, Comédie dramatique
  • Avec Cailee Spaeny, Jacob Elordi, Dagmara Dominczyk

L’histoire : Quand Priscilla rencontre Elvis, elle est collégienne. Lui, à 24 ans, est déjà une star mondiale. De leur idylle secrète à leur mariage iconique, Sofia Coppola dresse le portrait de Priscilla, une adolescente effacée qui lentement se réveillera de son conte de fées pour prendre sa vie en main.

  • Le Film :

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

D’après la biographie de Priscilla Beaulieu-Presley 

La vie chez les Presley. La version féminine, à charge.

Lors de sa rencontre avec celui dont toutes les femmes rêvent, Priscilla vit un conte de fée. Elle a 14 ans, lui dix de plus. Mais la jeune star exilée en Allemagne, service militaire oblige, s’éprend très vite de cette adolescente.

Elle lui rappelle le pays, elle est belle et n’a d’yeux que pour lui. Les parents s’inquiètent, Elvis sage et obéissant les rassure. Ils vont s’aimer secrètement, même à distance . Les retrouvailles au pays scellent cet amour qui ne dit pas encore son nom.


Surtout pour Elvis, si l’on en croit Priscilla, qui s’en tient au « Love me tender » et retourne jouer avec ses copains.  Elle est devenue sa chose. Il la chérit, la respecte et repart sur les plateaux de cinéma auxquels elle n’a pas accès. 

Et le spectateur non plus qui se voit contraint d’accepter le seul regard de la fiancée solitaire, fortement soutenue par une réalisatrice peu critique à son égard. Dans sa mise en scène bienveillante, lisse et  redondante ( c’est longuet) , Sofia Coppola retranscrit  les écrits de la dame qui se la joue à-priori très perso.

Elvis Presley tient l’affiche autant que son épouse, mais le portrait n’est pas flatteur. Imbu de sa personne, il apparait dans l’ombre de la vedette vénérée dans le monde entier. Où Priscilla ne s’est encore jamais rendu. Elle doit l’attendre, se soumettre. Attendre pour le choix d’une nouvelle robe, ou la façon de se maquiller. Attendre qu’il veut bien la rejoindre entre deux infidélités.

L’interprétation de ce personnage par Jacob Elordi est à mon sens totalement atone, voire inexpressive, face aux transgressions imperceptibles de Priscilla devenue femme et revendicatrice.

Cailee Spaeny tient parfaitement son rôle, qui de la midinette à l’épouse, décroche un juste Prix d’interprétation féminine à la Mostra de Venise. Le reste est bien plan-plan ..;

3 janvier 2024 en salle 1h 53min Biopic, Comédie dramatique Avec Cailee Spaeny, Jacob Elordi, Dagmara Dominczyk L'histoire : Quand Priscilla rencontre Elvis, elle est collégienne. Lui, à 24 ans, est déjà une star mondiale. De leur idylle secrète à leur mariage iconique, Sofia Coppola dresse le portrait de Priscilla, une adolescente effacée qui lentement se réveillera de son conte de fées pour prendre sa vie en main. Le Film : Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article D'après la biographie de Priscilla Beaulieu-Presley  La vie chez les Presley. La version féminine, à charge. Lors de sa…
Le Film

Entre Marie-Antoinette et les quatre sœurs de « Virgin Suicide » , Sofia Coppola reprend l’image de la «  pauvre petite fille riche » dans sa maison de poupée pour donner cette fois pleinement la parole à Priscilla Presley qui relate dans sa biographie sa vie personnelle avec la star adulée dans le monde entier. Comme elle n’a jamais pu le suivre sur les plateaux de tournage ( le cinéma est alors son activité majeure ) la réalisatrice s’en tient au stricte huis clos d’une vie privée dans laquelle l’adolescente peine à s’affirmer face à un homme de dix ans son aîné. C’est une version féminine, à charge, qui écorne sérieusement l’image de l'acteur-chanteur, et tente de remettre à niveau celle d’une épouse en quête de légitimité. Dans sa mise en scène bienveillante, lisse et  redondante, Sofia Coppola prend fait et cause pour la dame qui se la joue à-priori très perso. A l’image, Cailee Spaeny tient parfaitement son rôle et décroche un juste Prix d’interprétation féminine à la Mostra de Venise. Le reste est bien plan-plan

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Un commentaire

  1. Que d’ennui!
    Pauvre Priscilla! elle l’a espéré du haut de ses 14ans, elle a foncé avec l’énergie de ses 16ans, elle a découvert la réalité, et elle a déchanté!
    Amoureuse, naïve, isolée, petit boulet souvent ignoré dans un univers masculin, elle s’émerveille de ce décor (parfaitement reconstitué avec de jolies robes ,beau travail de la costumière), avant de découvrir la face B.
    La maturité aidant et la rencontre avec un professeur de karaté l’aideront à partir. Le propos est intéressant s’il est élargi à la condition des femmes et la lente acquisition de leur indépendance dans ces années 60. Se focaliser sur cette expérience ne révolutionne pas le genre.

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