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« Ma vie avec John.F Donovan » de Xavier Dolan. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Dix ans après la mort d’une vedette de la télévision américaine, un jeune acteur se remémore la correspondance jadis entretenue avec cet homme, de même que l’impact que ces lettres ont eu sur leurs vies respectives.

La fiche du film

Le film : "Ma vie avec John F. Donovan"
De : Xavier Dolan
Avec : Kit Harington, Jacob Tremblay
Sortie le : 13/03/2019
Distribution : Mars Films
Durée : 123 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film
Les bonus
  • Sortie du DVD : 3 Septembre 2019

Remerciée, Jessica Chastain l’est doublement. Une citation logique à la fin du film et une petite heure de coupure qui fait que la belle n’apparait jamais dans le montage final. On le regrette presque après deux longues heures d’un interminable trajet retors et brouillon dans les méandres d’un cerveau siamois.

Rupert cinq ans au moment des faits, John F.Donovan la trentaine à l’époque de sa célébrité.

Ils ne se connaissent pas, n’ont rien en commun et pourtant échangent régulièrement des lettres à l’insu de leur entourage. Connection totale d’un hémisphère à l’autre interrompue par un exercice scolaire. La révélation du secret bouleverse totalement la vie des deux protagonistes.

Ce que raconte Ruppert devenu grand et … comédien, à une journaliste peu convaincue par le sujet.

Mais disponible au moment où le jeune homme se trouve dans les parages, Audrey Newhouse ( Thandie Newton ), grand reporter de guerre enregistre. D’abord des mots auxquels elle ne voit guère d’intérêt, et puis comme un récit qui prend forme sous l’œil d’un réalisateur nombriliste et peu inspiré.

Cette fois, c’est le spectateur qui s’ennuie. Des évocations d’une enfance malmenée et d’une gloire trop superficielle pour alimenter le cœur du héros.

Xavier Dolan tourne autour du pot pour nous dire les méfaits du harcèlement scolaire et la face cachée du vedettariat. Le rapport est peu évident, même si « nos erreurs respectives allaient coïncider » reconnait le jeune garçon qui s’accroche à son rêve hollywoodien, « la seule personne qui se souciait un peu de moi ».

La mise en scène maniérée heurte la compréhension. De l’identité à la notoriété, on s’égare sur un plateau de cinéma qui voudrait nous faire croire à la vie. Kit Harington prends le pouls de ce personnage controversé avec une allure de dandy qui défrise. Le jeune Jacob Tremblay a déjà l’assurance d’un vieux briscard du haut de ses douze printemps qui fleurent bon, malgré tout, une innocence contrainte.

Ce que Rupert donne à voir de valeureux et positif auprès d’adultes compliqués, maniérés, refoulés. Susan Sarandon, Natalie Portman, Kathy Bathes ( l’agent de John, très court, mais beau portrait … ) complètent ainsi le tableau d’une galerie où l’on se perd par ennui et reconnaissance.

Tous ces personnages on les a quand même déjà vus et le bonheur de les interpréter chez Dolan ne suffit pas à nous convaincre du bien fondé de leur présence.

LES SUPPLEMENTS

  • Making of ( 12 mn ) . Il s’agit principalement d’interviews. On voit un peu Xavier Dolan prendre le cadre, mener une scène, ça devient plus intéressant , mais c’est très court… Pour lui « ce film est un hommage au cinéma des années 90, celles de mon enfance ».

Jacob Tierney le scénariste  «  Xavier puise souvent dans ses propres expériences »

André Turpin directeur photo, « pour me présenter son film ,sur l’idée il me joue les personnages, il est doué pour ça ».  Ce que confirme à sa façon Emily Hampshire  «  Tous les personnages représentent une facette de lui-même ».

Kathy Bates « ce qui m’a le plus intéressé, c’est l’environnement, l’idée de la vie et de la mort des victimes de cette industrie » (« j’ai vu trop d’amis se perdre dans ce trou noir de l’esbrouffe » dit-elle dans le film.)

  • Scène coupées  ( 8 mn ) . A la limite le repas entre Sam et Rupert aurait pu rester …
Sortie du DVD : 3 Septembre 2019 Remerciée, Jessica Chastain l’est doublement. Une citation logique à la fin du film et une petite heure de coupure qui fait que la belle n’apparait jamais dans le montage final. On le regrette presque après deux longues heures d’un interminable trajet retors et brouillon dans les méandres d’un cerveau siamois. Rupert cinq ans au moment des faits, John F.Donovan la trentaine à l’époque de sa célébrité. Ils ne se connaissent pas, n’ont rien en commun et pourtant échangent régulièrement des lettres à l’insu de leur entourage. Connection totale d’un hémisphère à l’autre interrompue…
Le film
Les bonus

Alors de quoi parle-t-il, de quoi veut-il parler ? Dans un brouillon de mise en scène au nombrilisme affiché, Xavier Dolan parait vouloir remettre à niveau les compteurs d’une célébrité qui semble lui peser. Par ses artifices, ses devoirs et ses obligations. Deux cerveaux pour illustrer le propos, deux personnages qui ne se rencontreront jamais et toute la difficulté d’assurer sinon la liaison, du moins la symbiose entre nos protagonistes. C’est là que Dolan devient pénible et laborieux et dans l’oubli de l’inédit, quelques scènes fulgurantes ( sous la pluie ) nous rappellent à son bon souvenir. Qu’il retrouve sérénité, repos et bien-être avant de reprendre le cours de ses investigations personnelles.

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