Accueil » Comédies dramatique » « Les beaux jours » de Marion Vernoux. Film. Critique

« Les beaux jours » de Marion Vernoux. Film. Critique

Synopsis: Caroline, jeune retraitée, a du temps libre et encore du temps libre.La belle vie? Pas si simple... Comment alors tout réinventer?Transgresser les règles, provoquer de nouvelles rencontres, ou bien simplement remplir son agenda? A moins que tout soit déjà là?...

La fiche du film

Le film : "Les Beaux Jours"
De : Marion Vernoux
Avec : Fanny Ardant, Laurent Lafitte
Sortie le : 19/06/2013
Distribution : Le Pacte
Durée : 94 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film

Ce film brille  par intermittence. Dans le confort d’une mise en scène qui se repose paresseusement sur la présence de Fanny Ardant, il possède des éclats bien tardifs.

Quand le couple décide enfin d’ affronter ses problèmes , une scène autour de Marivaux, sublime, se joue de «  La dispute » et des fausses confidences. « On ne badine pas avec l’amour » comme le rappelle le mari  trompé… Patrick Chesnais ,quasiment inexistant, mais c’est le rôle qui veut ça  .Une excellente idée de scénario relayée par une réalisation qui donne enfin  du tonus à un ensemble jusque là bien tranquille.

A l’image du jeune homme que la dame va rencontrer : une sorte de faire-valoir que Laurent Lafitte a  bien du mérite à faire vivre .Et l’histoire emboîte le pas à cette léthargie ambiante dans laquelle une jeune retraitée se laisse bercer, chamboulée par la mort récente d’une amie, et la perspective d’une nouvelle vie qu’elle n’avait pas vraiment préparée.

photo-Les-Beaux-jours-2012-1

Aussi, le cadeau de ses deux filles, des activités à la carte dans une maison de seniors, « Les beaux jours », est-il un pis-aller à sa déshérence. A partir de là, Marion Vernoux ne lâche plus son héroïne, qui trouve à nouveau dans ce personnage, un grand rôle à la mesure de son talent.

C’est un très beau portrait de femme, non pas entre deux âges, mais plutôt entre deux rives, au milieu d’un océan «  qui va de l’ami à l’amant »murmure la chanson. Comme dit cette ancienne dentiste à son amant, assis dos à dos sur des bancs publics en bordure de plage à Dunkerque «  Je connais la moitié de la ville, et l’autre moitié me connaît ».

Plus qu’un retour de jeunesse, une liberté retrouvée. A soixante ans, Caroline flirte avec le sentiment des liaisons dangereuses ;  une fois révélées au grand jour, elles  lui offrent l’impunité de l’innocence .

Le mari attendait beaucoup du repas...
Le mari attendait beaucoup du repas…

C’est  le cœur du sujet mais il tarde à se révéler dans  une réalisation qui patauge dans la mer du Nord. Un décor  que bien d’autres œuvres ont sublimé. La bande son évoque le juste ton (*) à cette romance déchirée quand la version de Noir Désir «  Le vent nous portera »  joliment reprise par Sophie Hunger , hachure le paysage déserté d’un port .Comme abandonné, lui aussi .

(*) Il faudrait  par contre arrêter de mettre « Les mots bleus » à toutes les sauces. Dans cette version, c’est vraiment le cheveu sur la soupe, d’un mauvais goût …

Ce film brille  par intermittence. Dans le confort d’une mise en scène qui se repose paresseusement sur la présence de Fanny Ardant, il possède des éclats bien tardifs. Quand le couple décide enfin d' affronter ses problèmes , une scène autour de Marivaux, sublime, se joue de «  La dispute » et des fausses confidences. « On ne badine pas avec l’amour » comme le rappelle le mari  trompé... Patrick Chesnais ,quasiment inexistant, mais c'est le rôle qui veut ça  .Une excellente idée de scénario relayée par une réalisation qui donne enfin  du tonus à un ensemble jusque là bien tranquille. A l’image du…

Review Overview

Le film

Il faut évacuer l’esprit cougar qui ne fait qu’effleurer un film principalement consacré à son actrice vedette Fanny Ardant, qui passe effectivement avec superbe l’âge de la soixantaine. Mais l’histoire peine à se ressourcer, et la réalisation en pâtit. Pour une scène sublime autour de Marivaux, que de platitude….

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Sans Rien savoir d’elle » de Luigi Comencini. Critique cinéma

On ne sait rien d'elle, effectivement. Une raison suffisante pour la découvrir

Laisser un commentaire