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« La Finale » de Robin Sykes. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Toute la famille Verdi s’occupe de Roland, le grand-père, qui perd un peu la boule. Tous sauf JB qui n'a qu'un seul but :  monter à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués, lui demandent d’y renoncer pour le surveiller. JB décide alors de l’embarquer avec lui…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Finale"
De : Robin Sykes
Avec : Rayane Bensetti, Thierry Lhermitte, Émilie Caen, Cassiopée Mayance, Lyès Salem
Sortie le : 25 juillet 2018
Distribution : UGC Vidéo
Durée : 86 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus
  • Grand Prix  et prix d’interprétation ( Thierry Lhermitte ) du festival de l’Alpes d’Huez 2018 .-

Les acteurs sont excellents. Thierry Lhermitte au mieux de sa forme, Rayane Bensetti, en quête de révélation qu’il n’est pas loin d’atteindre. Et un premier film pour un sujet douloureux, parfaitement traité par la plume du réalisateur Robin Sykes, et son co-scénariste Antoine Raimbault.

La perte de la mémoire, l’absence, la maladie d’Alzheimer. Roland, restaurateur populaire de la place parisienne vit maintenant chez sa fille à Lyon. Il ne s’en rappelle pas toujours mais la famille veille au grain. Le gendre un peu plus distant peut-être, les relations familiales n’ayant jamais été au top. Il s’appelle Hicham (Lyes Salem) et le beau-père est légèrement raciste.

Il y a aussi JB, le fiston ado forcément ado, branché sur la finale de basket qu’il joue ce dimanche. Mais la veille, les parents foirent complètement leur journée et se retrouvent bloqués pour la nuit au poste de police. Contraint de veiller sur le papy, JB décide de l’embarquer dans le bus de l’équipe.

Mais là encore ses facéties, bien involontaires, vont contraindre le garçon à changer plusieurs fois ses plans, se retrouvant à Marseille au lieu de Paris, et puis dans un bus « Macron » plutôt que le TGV direct pour la finale.

Tant d’avanies et de contrariétés peuvent paraître suspectes sur un bout d’histoire qui n’excède pas les quatre vingt dix minutes. Mais c’est bien là le problème intelligemment posé par Robin Sykes. Plus que les sentiments ou l’émotion, le cinéaste porte à bout d’objectif la valeur intrinsèque du combat quotidien de Roland et de son entourage.

Par ses bêtises, ses oublis, ses écarts il nous fait rire et sourire bien souvent, reportant sur ses proches le mal et la douleur qui l’assaillent. Chacun réagit bien différemment et la somme de toutes ces différences renvoie à un quotidien perpétuellement sous tension. Quand la méchanceté ou la malhonnêteté ne s’en mêle pas. La scène du commerçant marseillais est atroce…

Il en est d’autres plus confortables et tout aussi plausibles comme cette rencontre avec une femme porteuse de la maladie. Roland en tombe sinon amoureux, du moins proche d’une sympathie totalement partagée. Peut-il y avoir une seconde ou autre vie pour ces personnes calfeutrées dans un autre monde ?

Sans s’appesantir sur le pathos, le médical ou l’humain, le réalisateur pose ainsi beaucoup de questions. Les réponses ne sont bien évidemment pas du ressort de ce film, mais parfois un peu de morale sur la famille vient étayer le propos. Rare maladresse tartignolle, vite évacuée devant le sourire enfin complice de JB. En attendant la réconciliation avec son père, il a découvert son grand père. Ca vaut bien toutes les finales !

LES SUPPLEMENTS

  • Scènes coupées. Elles répètent effectivement la plupart des séquences retenues pour le film, à part peut-être la séance de dégrisement qui n’apporte pas grand-chose cependant.
  • Bêtisier.Oui, effectivement ça prête parfois à sourire
  • «  La nuit du chien » de Robin Sykes ( 22 mn). Avec Thierry Lavat, François Levantal, Sophie-Charlotte Husson

François Félix, petit VRP de campagne malchanceux, se retrouve dans une sale affaire, aux prises avec d’étranges malfaiteurs. Tout commence sur une route, la nuit, par un banal accident…

C’est assez intéressant dans la construction de l’histoire qui nous mène un temps par le bout du nez, avant de nous révéler avec beaucoup de raccrocs les tenants et les aboutissants d’une aventure policière peu banale. Ca fonctionne par intermittence, ça cloche parfois …

  • Où l’on parle aussi de la maladie d’Alzheimer :

« Une séparation » de Ashgar Farhadi

« The fear » de Michael Samuels

«  Je n’ai rien oublié » de Bruno Chiche

« J’ai oublié de te dire » de Laurent Vinas-Raymond

Grand Prix  et prix d'interprétation ( Thierry Lhermitte ) du festival de l'Alpes d'Huez 2018 .- Les acteurs sont excellents. Thierry Lhermitte au mieux de sa forme, Rayane Bensetti, en quête de révélation qu’il n’est pas loin d’atteindre. Et un premier film pour un sujet douloureux, parfaitement traité par la plume du réalisateur Robin Sykes, et son co-scénariste Antoine Raimbault. La perte de la mémoire, l’absence, la maladie d’Alzheimer. Roland, restaurateur populaire de la place parisienne vit maintenant chez sa fille à Lyon. Il ne s'en rappelle pas toujours mais la famille veille au grain. Le gendre un peu plus…
Le film
Les bonus

Sur un sujet aussi particulier et un premier film je ne m’attendais pas à tant de frissons, de sourires et de plaisir. Robin Sykes aborde intelligemment le thème de la maladie d’Alzheimer en évitant les poncifs et les clichés pathétiques. Il la place dans son contexte le plus souvent habituel, une famille, dont les réactions ne sont pas forcément celles que l’on attend. Car chacun vit sa vie et bien que préoccupés par le sort de leur proche, hommes et femmes ne réagissent pas forcément comme pourrait l’entendre le malade. Lui-même absorbé dans sa bulle et ses facéties . Au milieu de ce mic mac du quotidien, un ado va dynamiter l’ensemble, sur l’injonction d’un papy involontairement complice. Du grand art auquel Thierry Lhermitte et Rayane Bensetti prêtent leur talent. AVIS BONUS Scènes coupées, bêtisier et un court métrage, toujours sympa d'en rajouter ainsi

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