Accueil » A la une » « Je ne suis pas un salaud » d’ Emmanuel Finkiel . Critique Cinéma-dvd

« Je ne suis pas un salaud » d’ Emmanuel Finkiel . Critique Cinéma-dvd

Synopsis: Lorsqu’il est violemment agressé dans la rue, Eddie désigne à tort Ahmed, coupable idéal qu’il avait aperçu quelques jours avant son agression. Alors que la machine judiciaire s’emballe pour Ahmed, Eddie tente de se relever auprès de sa femme et de son fils, grâce à un nouveau travail. Mais bientôt conscient de la gravité de son geste, Eddie va tout faire pour rétablir sa vérité. Quitte à tout perdre…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Je ne suis pas un salaud"
De : Emmanuel Finkiel
Avec : Nicolas Duvauchelle, Mélanie Thierry
Sortie le : 21 septemb 2016
Distribution : BAC Films
Durée : 111 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Meilleur dvd Septembre 2016 ( 2 ème )

Nicolas Duvauchelle. Sa performance n’a rien du dévergondage technique. Au cœur de son personnage, renfermé, prêt à tout. Le réalisateur Emmanuel Finkiel est tout aussi attentionné et intuitif. On cerne très vite le profil du bonhomme. Son environnement, sa personnalité… C’est une histoire qui ne va pas nous lâcher.

L’entrée en matière nous entraîne sans coup férir dans le réalisme permanent de ce film qui bringuebale le héros à travers les arcanes d’une société qui l’abandonne. On n’aime pas son air bravache et chafouin, son râle quasiment permanent et ce mal être qu’il consomme un peu trop aux bars du voisinage.

Eddie va prendre sa revanche en montrant du doigt un innocent avec une gueule de coupable (Driss Ramdi). Il va l’enfoncer aux yeux des juges et s’enfoncer de la même manière. Comme rongé de l’intérieur, il ne voit plus rien. Sa femme aimante (une grande Mélanie Thierry)  le soutient jusqu’à l’impossible. Elle lui trouve un boulot, mais lui dévisse un peu plus chaque jour.

Auprès de la justice, de sa famille, du peu d’amis qui lui reste .Eddie plombe sur le bord de la route avec son lot de mauvaises fréquentations : la rancœur, la suspicion, la jalousie. Des sentiments rapportés avec soin et précision.

je ne suis pas un salaud

Des moments de la vie sans  hiatus. Emmanuel Finkiel porte le regard toujours au bon endroit et il est surprenant de voir avec quelle vérité il établit des faits si quotidiens comme le réveil du matin dans une chambre d’hôpital, un entretien d’embauche, une confrontation policière…

Le summum, peut-être, ce plan fixe sur Eddie avouant au tribunal sa forfaiture. Un moment d’une extrême gravité que l’objectif traduit merveilleusement bien. Il peut paraître alors illusoire d’évoquer l’évidente complicité entre le cadre et la caméra, mais c’est aussi l’autre force de ce film. Un film dérangeant, car le titre l’est tout autant. C’est un salaud, mais il n’est pas le seul…

  • Il n’y a pas de bonus
Meilleur dvd Septembre 2016 ( 2 ème ) Nicolas Duvauchelle. Sa performance n’a rien du dévergondage technique. Au cœur de son personnage, renfermé, prêt à tout. Le réalisateur Emmanuel Finkiel est tout aussi attentionné et intuitif. On cerne très vite le profil du bonhomme. Son environnement, sa personnalité… C'est une histoire qui ne va pas nous lâcher. L’entrée en matière nous entraîne sans coup férir dans le réalisme permanent de ce film qui bringuebale le héros à travers les arcanes d’une société qui l’abandonne. On n’aime pas son air bravache et chafouin, son râle quasiment permanent et ce mal être qu’il consomme un peu…
Le film

Nicholas Duvauchelle au sommet de son art dans ce personnage qui nous ressemble assez jusqu’au moment où, pour un délit de sale gueule, un besoin de vengeance il va franchir la ligne rouge de l’humanité. Une histoire rapportée avec un soin extrême par un réalisateur qui signe là un film plein d’émotions et de sentiments, porté par une comédienne tout aussi parfaite dans son rôle d’épouse aimante : Mélanie Thierry. Un excellent réalisateur et des comédiens de grande facture au service de ce que le cinéma oublie parfois : le cadre et la caméra. Leur complicité extrême conduit ici à des moments de belles plénitudes, l’hôpital au petit matin, une confrontation avec la juge, un aveu déchiré. C’est direct, immédiat, c’est vrai…

User Rating: 4.32 ( 3 votes)

Voir aussi

« Il reste encore demain » de et avec Paola Cortellesi . Critique cinéma

L'Italie sort de la guerre, les femmes y entrent. A armes inégales

5 Commentaires

  1. Un film à voir … Pour tout ce que vous en dites si justement. C’est du grand Duvauchelle , désespéré et désespérant.

Laisser un commentaire