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« Invincible » de Angelina Jolie .Critique cinéma – Bluray

Synopsis: L'incroyable destin du coureur olympique et héros de la Seconde Guerre mondiale Louis "Louie" Zamperini dont l'avion s'est écrasé en mer en 1942, tuant huit membres de l'équipage et laissant les trois rescapés sur un canot de sauvetage où deux d'entre eux survécurent 47 jours durant, avant d'être capturés par la marine japonaise et envoyés dans un camp de prisonniers de guerre.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Invincible [Blu-ray + Copie digitale]"
De : Angelina Jolie
Avec : Jack O'Connell, Domhnall Gleeson, Garrett Hedlund, Takamasa Ishihara, Finn Wittrock
Sortie le : 26 mai 2015
Distribution : Universal Pictures
Durée : 137 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Mai 2015 ( 10 ème )

Qui aurait pu  réaliser ce film ?  Lui donner une âme, rendre consistante cette histoire vraie d’un soldat «tête de turc» d’un tortionnaire japonais, pendant la seconde guerre mondiale. Son calvaire est éprouvant, insupportable, mais le spectateur qui le voit défiler dans un livre d’images très complaisantes et appuyées ne le ressent pas vraiment.

Après l’ouverture des combats aériens plutôt réussis (de l’intérieur des carlingues), je vous passe les différents préambules (il démarre quand ce film ?) et l’interminable épopée du reste de l’équipage dont l’avion s’est abîmé en mer.

Ces naufragés n’en finissent pas de ramer dans un cadre trop étroit. Il y a bien longtemps que je n’avais pas deviné la technique derrière une telle séquence fabriquée pour l’émotion. Ils doivent souffrir, mais je n’y crois pas. Insipide, sans relief. Ils ne sont pas crédibles.

Ce trio de soldats valeureux endure pourtant de pénibles épreuves. Avec le coup de la « survie-je-n’en-peux-plus », via « Les dents de la mer » , et «  Les chariots de feu » afin de glorifier les sportifs américains. Nos hommes en perdition ne sont pourtant pas au bout de leur peine.

C’est «  Voyage au bout de l’enfer » que propose Angelina Jolie qui rend hommage à tous ses aînés, sans pouvoir en contester l’autorité. A peine réussit-elle à nous faire comprendre la cruauté du genre humain, mais dans un sens unique, qui montre du doigt l’ennemi du soleil levant.

L’ignominie personnifiée, c’est Miyavi  que joue Mutsushiro Watanabe. Il en fait des tonnes.

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Chef d’un camp de concentration, l’homme règne en despote, coups de baguette de bambou à l’appui. Et sa préférence ira au pauvre Louis Zamperini, harcelé, humilié, massacré .Mais ce champion olympique résiste à tous les assauts. L’aspect le plus réaliste de ce film, mais  le rôle confié à Jack O’Connell méritait me semble-t-il une autre stature.

Pour incarner ce que l’on peut appeler un grand monsieur, qui jamais ne renie son honneur et sa patrie. Dans ses mouvements de rébellion, de refus de courber l’échine, la fibre patriotique de la réalisatrice està son comble .Il y a  dans cette résistance héroïque de beaux moments de cinéma, si rares, si brefs, que je cherche encore qui aurait pu vraiment réaliser ce film.

LES SUPPLEMENTS

  • Scènes coupées.Il y en a beaucoup, plus ou moins longues et dans l’ensemble, elles ont le mérite de rester couper. Elles sont assez répétitives, notamment au niveau brimades et bastonnades. J’aime bien «  Cecy » lors de l’errance des naufragés, mais la séquence maritime est déjà si longue que cette scène est de trop, effectivement.

On comprend les séquences au shamisen (instrument de musique qui joué de façon monotone peut-être une torture ), mais elles énervent autant les prisonniers que les spectateurs, enfin je pense.

  • Dans les coulisses. Il y a cinquante ans, Universal achetait les droits du roman de Louis Zamperini, et Tony Curtis était contacté. Mais après son « Spartacus », on oublie l’histoire. «  Chaque année on me disait c’est bon pour cette fois » se souvient le vieil homme, qui racontait son histoire dans les églises. «  Et ça subvenait à nos besoins » rappelle sa famille. Il a fallu le livre de Laura Hillenbrand « Unbroken », qui le rencontrera à plusieurs reprises pour que l’affaire reprenne le chemin des studios. «  Le monde a besoin de ce genre d’histoires aujourd’hui » assure la réalisatrice.

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Angelina Jolie: « Je n’avais pas réalisé au début, l’envergure et la complexité d’un tel récit » dit-elle, alors que les frères Coen évoquent «  une plaie à tourner. » «  Je ne vois pas comment ils vont faire » renchérit Joe.« Le réalisme était notre maître-mot, jusqu’aux avions » poursuit Angelina Jolie que l’on voit plusieurs fois dans ce documentaire, l’œil rivé à l’objectif. Dans la maquette du B 52, par exemple, ou bien lors des séquences des naufragés, on nous montre tout ou presque .Des scènes de tournage, ce documentaire n’en manque pas…

La génération robuste.On nous explique ce qui se passait avant l’engagement de ces jeunes gens pour la grande guerre. «  On était des enfants, c’était notre devoir ». De nombreuses images d’archives complètent les témoignages, rendant tout à fait vivant cette approche historique. On y voit notamment les véritables camps de prisonniers dont le film a repris les perspectives, la vie au quotidien des soldats… On apprend la véritable histoire du commandant Fitzgerald, qui à bord d’un sous-marin a tout fait avant de se rendre.

La réalisatrice et son héros
La réalisatrice et son héros
  • Le véritable Louis Zamperini.Plusieurs personnes et l’intéressé lui-même racontent donc qui était le héros de ce film, un gamin délinquant, qui voulait toujours voir ce qu’il pouvait faire en dehors de la légalité. Il n’était pas beaucoup aimé par les autres enfants de son âge. «  J’ai été un vrai fardeau pour mes parents, mon frère m’a raisonné au bon moment ». Il s’aperçoit en effet que Louis possède une vitesse de pointe excellente «  comme tous les bons voleurs » précise la romancière qui je le rappelle a passé des centaines d’heures auprès du héros qui s’étonnait encore d’être en vie à 97 ans. «  Avec toutes les bêtises que j’ai faites ».
  • Cendrillon, la représentation.Il s’agit d’une pièce donnée par les prisonniers …

On en voit de larges extraits, la manière dont elle a été conçue, des moments du tournage «  une pause dans cette vie carcérale monotone ». Du projet à la réalisation il aura fallu une semaine, quand même, et c’est très intéressant à suivre.

  • Louis et la voie du pardon.Louis Zamperini essaya à son retour de retrouver un monde qui ressemblait  à celui qu’il avait quitté. Il était fêté de toute part, les gens étaient au petit soin pour ce miraculé. Tout le monde le croyait mort. Mais il s’accrochait à sa haine de ses tortionnaires, il se mit à boire, il devint violent et le même cauchemar le ramenait au Japon où il faisait la peau de son bourreau.

Une nuit il rêvait à nouveau qu’il l’étranglait, mais cette fois c’était au cou de sa femme qu’il s’en prenait. Alors qu’elle allait demander le divorce, il accepta de voir un évangéliste. Le début de la rédemption que raconte ce chapitre.

Meilleur dvd Mai 2015 ( 10 ème ) Qui aurait pu  réaliser ce film ?  Lui donner une âme, rendre consistante cette histoire vraie d’un soldat «tête de turc» d’un tortionnaire japonais, pendant la seconde guerre mondiale. Son calvaire est éprouvant, insupportable, mais le spectateur qui le voit défiler dans un livre d’images très complaisantes et appuyées ne le ressent pas vraiment. Après l'ouverture des combats aériens plutôt réussis (de l’intérieur des carlingues), je vous passe les différents préambules (il démarre quand ce film ?) et l’interminable épopée du reste de l’équipage dont l’avion s’est abîmé en mer. Ces naufragés n’en finissent pas de…

Review Overview

Le film
Les bonus

Comment gâcher une histoire de cette envergure ? L’histoire vraie d’un champion olympique que la seconde guerre mondiale va conduire au fin fond de l’enfer japonais. Après une ouverture plutôt réussie sur des combats aériens (vus de l’intérieur des carlingues, c’est assez rare) le film n’en finit pas de se répéter et de se complaire dans la souffrance gonflée par la cruauté à sens unique des japonais. On la voit, mais on la ressent si peu. Angelina Jolie n’a pas réellement de point de vue sur cette page de l’histoire guerrière de son pays : elle n’en restitue que des images, sans âme. Les comédiens me semblent aussi dépassés par l’ampleur de leur tâche.

Avis bonus De nombreux angles, des témoignages, des archives, les coulisses du tournage, il y en a vraiment pour son argent, du grand bonus 

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