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« Gloria » de Sebastian Lelio. Critique cinéma

Synopsis: A 58 ans, Gloria se sent toujours jeune. Célibataire, elle fait de sa solitude une fête et passe ses nuits dans les dancings de Santiago. Quand elle rencontre Rodolfo, tout change. Elle tombe amoureuse et s’abandonne totalement à leur passion tumultueuse. Traversée tour à tour par l'espoir et les désillusions, ce qui pourrait la faire sombrer va au contraire lui permettre d'ouvrir un nouveau chapitre de sa vie.

La fiche du film

Le film : "Gloria"
De : Sebastián Lelio
Avec : Paulina García, Sergio Hernandez
Sortie le : 19/02/2014
Distribution : Ad Vitam
Durée : 110 Minutes
Genre : Drame, Comédie
Type : Long-métrage
le film

Au générique de fin, Umberto Tozzi chante «  Gloria »  à la gloire de la femme  qui maintenant sourit. Pleinement. Libre de toutes les contraintes dont elle vient de se défaire ;  elle imaginait à l’époque des bouffées d’air et d’indépendance, en compagnie de ces hommes de passage, qui lui donnaient le plaisir, l’amour et auxquels elle s’abandonnait, avant de les quitter sans un regard, sans un regret.

L’un d’entre eux va bousculer sa quiétude et remettre en question le bel ordonnancement de son existence. Gloria est une femme insaisissable que la caméra de Lelio traque au plus près des sentiments, et des émotions. Il n’y a quasiment pas d’histoires dans son histoire, sinon celle d’une forte personnalité, revendiquée envers et contre tout.

Sa petite famille, un garçon, une fille, qui suivent eux-aussi leur petit bout de chemin, et un divorce consommé depuis plus de dix ans.

Aussi quand Rodolpho débarque dans sa vie, le papillon de nuit stoppe son envol. La voici redevenue vulnérable auprès d’un homme qui pourtant n’est qu’illusion .Ce Sergio Hernandez , quelle tête à claques. Plus que la charmer, il requiert toute son intention, autour d’une histoire familiale qu’il ne peut assumer .

Et Gloria ne va pas le supporter, pointant du doigt sa faiblesse de caractère, qui s’affiche sur une façade trop propre et lisse .

Les hommes chez Lelio ne sont pas folichons. Lâches, inconséquents, insignifiants, ils se faufilent à travers les mailles de la vie, et s’y raccrochent en jérémiades et supplications.

Gloria

 De l’ex au prochain, Gloria ne peut renouer avec le genre. Pour elle ce n’est pas une théorie, mais une question de survie. Et quand l’amour et l’intelligence ne suffisent plus, elle donne alors un ultime assaut d’humour sur la façade de l’amant, façon Paint Ball, histoire d’alléger le drame qu’elle n’envisage même pas.

Tout dans son attitude, ses poses et son regard perdu derrière d’énormes lunettes, exprime cette volonté farouche  .L’interprétation de Paulina Garçia la rehausse de façon magistrale. Je crois qu’elle lui a déjà valu quelques prix. La dame ne devrait pas s’arrêter là.

Au générique de fin, Umberto Tozzi chante «  Gloria »  à la gloire de la femme  qui maintenant sourit. Pleinement. Libre de toutes les contraintes dont elle vient de se défaire ;  elle imaginait à l’époque des bouffées d’air et d’indépendance, en compagnie de ces hommes de passage, qui lui donnaient le plaisir, l’amour et auxquels elle s’abandonnait, avant de les quitter sans un regard, sans un regret. L’un d’entre eux va bousculer sa quiétude et remettre en question le bel ordonnancement de son existence. Gloria est une femme insaisissable que la caméra de Lelio traque au plus près des sentiments, et…

Review Overview

le film

En se focalisant sur son interprète, Sébastian Lelio dresse un portrait plein et entier d’une femme de la soixantaine qui s’imagine échapper à son destin, en brûlant les étapes. C’est sans compter sur la vie qui toujours vous rappelle ses exigences. Loin de dramatiser le genre, Lelio lui confère une légèreté, une autonomie salutaire pour la véracité des faits.Paulina Garcia se les approprie avec une maestria qui lui a déjà valu plusieurs prix. Ça risque de continuer…

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