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« Disperata » de Edoardo Winspeare. Critique cinéma

Synopsis: À Disperata, un village abandonné au fin fond des Pouilles dans le sud de l’Italie et dont le nom est déjà un triste présage, le maire, au tempérament mélancolique, ne se sent pas à la hauteur de son rôle. Il doit faire face à l’opposition pugnace d’affairistes qui voudraient bétonner le front de mer. Seule sa passion pour la poésie et la littérature lui apporte du réconfort jusqu’à sa rencontre avec deux frères, minables malfrats, joyeux malandrins, qui à leur manière aideront le maire à se ressaisir.

La fiche du film

Le film : "Disperata"
De : Edoardo Winspeare
Avec : Gustavo Caputo, Antonio Carluccio
Sortie le : 24/04/2019
Distribution : Les Films du Camelia
Durée : 110 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le film

Ainsi donc, le touriste des Pouilles n’est pas le seul à ne pas comprendre le fonctionnement des stations-service. Edoardo Winspeare ouvre son film sur une scène de genre que j’ai personnellement connu. Comment ça marche ? Après quoi la suite ne m’appartient pas : les clients empêtrés devant leur distributeur se font braquer par deux zigotos. Deux frères brigands à la petite semaine.

L’un repart penaud sur son vélo (Antonio Carluccio), l’autre, mordu à la jambe par un chien est aussitôt incarcéré. Ainsi vivent Pati (Claudio Giangreco) et Angiolino, des noms de clowns pour des turlupins qui le méritent bien.

Le maire a trouvé dans les deux brigands de pacotille des soutiens inattendus

Mais en prison où le maire enseigne la poésie, Pati devient poète.

Ce qui révulse son camarade des mauvais coups assurant que désormais il les fera en solitaire. Ou peut-être avec son neveu qu’il tente d’initier aux choses de la vie. Bien évidemment le papa n’est pas d’accord et notre adolescent boutonneux ne sait plus à quel saint se vouer.

Joli trio dans un village aux façades tristes où les hommes se morfondent sur la terrasse du vieux café, quand les femmes tiennent les rênes. A l’image de l’épicière Eufémia (Celeste Casciaro) qui au conseil municipal supplée énergiquement l’apathie du maire (Gustavo Caputo).

Ce qui nous procure des débats animés, à l’italienne, mais sans conséquence sur un scénario qui ne sait pas toujours ce qu’il raconte. Plus accroché à la galerie de portraits de ses habitants, foncièrement attachants, qu’au projet de bétonnage de la côte voisine.

Parmi eux, un gamin de retour d’Iraq et qui en a perdu la raison. Le rappel discret d’un cinéaste au monde qui s’emballe. Loin de ce village abandonné où Edoardo Winspeare semble avoir lui-même perdu ses illusions.

Ainsi donc, le touriste des Pouilles n’est pas le seul à ne pas comprendre le fonctionnement des stations-service. Edoardo Winspeare ouvre son film sur une scène de genre que j’ai personnellement connu. Comment ça marche ? Après quoi la suite ne m’appartient pas : les clients empêtrés devant leur distributeur se font braquer par deux zigotos. Deux frères brigands à la petite semaine. L’un repart penaud sur son vélo (Antonio Carluccio), l’autre, mordu à la jambe par un chien est aussitôt incarcéré. Ainsi vivent Pati (Claudio Giangreco) et Angiolino, des noms de clowns pour des turlupins qui le méritent bien. Mais en…
Le film

Dans un village isolé du sud de l’Italie, là où aucun touriste ne mettra les pieds, le maire se perd dans la poésie qu’il préfère à sa magistrature, abandonnant les dossiers essentiels comme ce risque de bétonnage de la côte encouragé par son opposition. Bien malgré eux, deux petits malfrats sans envergure vont réussir à contrecarrer le projet et à redonner au village un semblant d’existence. Car pour le reste, à entendre et voir ce que nous rapporte Edoardo Winspeare, il n’y a plus grand-chose à espérer de ce coin de la péninsule. Sauf cette humanité bienfaisante qu’il met en scène de manière éloquente.

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