Accueil » A la une » « A l’origine » de Xavier Giannoli. Critique dvd

« A l’origine » de Xavier Giannoli. Critique dvd

Synopsis: Philippe Miller est un escroc solitaire qui vit sur les routes. Un jour, il découvre par hasard un chantier d'autoroute abandonné, arrêté depuis des années par des écologistes qui voulaient sauver une colonie de scarabées. L'arrêt des travaux avait été une catastrophe économique pour les habitants de cette région. Philippe y voit la chance de réaliser sa plus belle escroquerie. mais son mensonge va lui échapper.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "A l'origine"
De : Xavier Giannoli
Avec : François Cluzet, Emmanuelle Devos
Sortie le : 24 mars 2010
Distribution : Europacorp
Durée : 128 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Le film était  nommé onze fois aux Césars. Emmanuelle Devos a été distinguée pour le … meilleur second rôle. François Cluzet n’a pas été retenu comme meilleur acteur. Aucune autre statuette n’a été attribué à ce film qui en mérite pourtant des tonnes, pour son originalité dans le fond et la forme, la qualité de son interprétation et de sa mise en scène , très  inconfortable sur ce chantier autoroutier si peu cinématographique.

Depuis son premier film «Les corps impatients », Xavier Giannoli a toujours porté un regard singulier sur les gens . Cette fois il va bien au-delà et sonde en profondeur l’âme et le cœur . L’histoire dont il s’inspire est vraie, d’autant plus réelle que son héros a récidivé dans l’usurpation et le mensonge. A l’occasion de la tempête fin février sur la côte vendéenne, il s’est présenté comme un haut fonctionnaire du ministère de l’Agriculture …

Philippe Miller est un escroc à la petite semaine, solitaire qui vit sur les routes. Un jour, il découvre par hasard  un chantier d’autoroute abandonné.Il saisit l’opportunité de réaliser sa plus belle escroquerie en se faisant passer pour un industriel spécialiste de ce type d’aménagement.

Mais son mensonge va lui échapper… Au fur et à mesure qu’il tisse sa toile, que l’argent liquide afflue ( petites et grandes commissions des entrepreneurs ) l’homme se retrouve englué dans un système qu’il ne contrôle plus . On le sollicite, on lui fait confiance, on l’attend , c’est le messie. Il tentera bien de se dérober, de prendre la fuite, mais rien n’y fait . Son personnage est devenu réel.

On a du mal à y croire, mais l’ histoire est bien vraie. A Paris , le siège social dont se réclame l’escroc ignore tout de la supercherie qui aux yeux des autochtones n’en est pas une. L’autoroute renaît dans un ballet de gros engins et de pluie mêlés, décor apocalyptique que Giannoli sublime sous les  feux des projecteurs .

 

Malgré l’antipathie première, le héros devient quelqu’un d’attachant. François Cluzet n’est pas étranger à cette mutation où les ressorts du drame et des sentiments conjugués le conduisent à accepter un destin contre nature. Mais c’est bien dans la nature des hommes nous dit le cinéaste , la sienne mais aussi celle de tout un environnement social que Gionnali  dépeint , sans esbroufe.

Pas un seul second rôle n’est délaissé . Il y a  le  voyou à la petite semaine (Vincent Rottiers ) amoureux d’une jeune femme de ménage, la future secrétaire de l’entreprise . Stéphanie Sokolinski  joue  très bien , mais côté diction j’avoue que j’ai eu un peu de mal à la comprendre. Un petit regret au cœur d’un film dont la belle âpreté le dispute à la sincérité . Le film , la fiction , est redevenu une histoire vraie.

Madame le maire s’accroche au projet de l’industriel , dont elle perce pourtant très rapidement les faiblesses

LES BONUS

Il y a  dans le film une scène surréaliste et merveilleuse  où un homme danse avec une pelleteuse. Ce duo est présenté dans une version complète, plus épurée, hors de son contexte, mais tout aussi vibrante. La chorégraphie est de Dominique Boivin

  • « L’interview », court métrage , palme d’or à Cannes 1998.

L’histoire d’un jeune journaliste qui s’apprête à traverser la Manche pour interviewer  Ava Gardner . Dans un noir et blanc parfaitement restitué, une très belle écriture cinématographique, Xavier Giannoli traque joliment les affres et les incertitudes du jeune homme que joue à la perfection Mathieu Amalric . Le dénouement  est aussi drôle que pathétique .

Le film était  nommé onze fois aux Césars. Emmanuelle Devos a été distinguée pour le … meilleur second rôle. François Cluzet n’a pas été retenu comme meilleur acteur. Aucune autre statuette n’a été attribué à ce film qui en mérite pourtant des tonnes, pour son originalité dans le fond et la forme, la qualité de son interprétation et de sa mise en scène , très  inconfortable sur ce chantier autoroutier si peu cinématographique. Depuis son premier film «Les corps impatients », Xavier Giannoli a toujours porté un regard singulier sur les gens . Cette fois il va bien au-delà et sonde en profondeur…

Review Overview

Le film
Les bonus

Un escroc réussit à se faire passer pour un industriel et relance un chantier autoroutier à l'abandon.Au-delà de l'usurpation, l'homme réalise enfin quelque chose de bien dans sa vie . François Cluzet et toute l'équipe méritaient mieux aux Césars.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Il reste encore demain » de et avec Paola Cortellesi . Critique cinéma

L'Italie sort de la guerre, les femmes y entrent. A armes inégales

Laisser un commentaire