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« Nine » de Rob Marshall. Critique DVD

Une pléiade de talents au féminin pour une comédie musicale qui rend hommage à « 8 1/2 » de Fellini. Rob Marshall un coutumier du genre s’est royalement planté

La fiche du Disque

Le film : "Nine"
De : Rob Marshall
Avec : Daniel Day-Lewis, Marion Cotillard
Sortie le : 07 juillet 2010
Distribution : Warner Home Video
Durée : 114 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de Disque : 1
Le film
Les bonus

Méli-mélo d’images et d’histoires, salmigondis cinématographique, ramasse poussière d’un passé glorieux, «  Nine » colporte tous les avatars d’un projet si ambitieux que la chute est encore plus terrible.

Une comédie musicale , pourquoi pas, Rob Marshall étant coutumier du genre . En 1992, il signe sa première chorégraphie à Broadway sur « Le Baiser de la femme-araignée ». Six ans plus tard, au cinéma,  c’est la triomphale reprise new-yorkaise de « Cabaret. » Puis le grand succès de « Chicago ».

Le voici chorégraphiant à nouveau à qui mieux mieux de belles comédiennes, mais cette fois de façon plutôt vulgaire ( le montage alambiqué n’arrange rien ) , sur des airs ampoulés , pour ne pas dire nunuches. Quelques grands moments ( « Sois italien », «  Mon mari fait du cinéma », «  Prends tout »…) n’évacuent pas l’ennui général bien qu’à ce stade l’ensemble demeure encore  passable.

Ca se gâte réellement quand  «  Nine » aborde son véritable sujet qui  s’inspire  de « 8 1/2 » de Federico Fellini . Façon comédie musicale , mais quand même . Quand on connaît un minimum le film emblématique du cinéaste italien , on y regarde à deux fois. Pour aborder son œuvre , « 8 1/2 » n’est peut-être pas le plus conseillé. Il nous raconte en gros la même histoire que « Nine », celle d’un créateur en panne d’inspiration et en mal de femmes.

Mais quand Fellini  développe l’idée que le cinéma est un art galvaudé, Marshall le figure par un metteur en scène qui se prend la tête dans les mains pour nous faire comprendre qu’il n’y arrive pas . Je pense qu’à cet instant  Daniel Day-Lewis , se demande à son tour ce qu’il est venu faire dans cette galère. Il surjoue un maximum , direction d’acteurs oblige.

Il y a aussi une réflexion de sa costumière ( étonnante Judi Dench ) :« c’est quand même pas difficile de faire du cinéma , tu n’as que deux choses à faire : répondre oui ou non ». C’est assez drôle, mais ça s’arrête là.

Alors si vous souhaitez en savoir plus sur « Huit et demi », un petit tour sur mon blog, pourquoi pas… Vous n’y retrouverez pas ce quarteron de jolies dames  : Nicole Kidman, Pénélope Cruz, Sophia Loren , et Marion Cotillard , que je trouve excellente. Elle aborde ici plusieurs registres, de l’épouse attentive à la fille de salle dévergondée de fabuleuse manière. Elle chante aussi très bien .

Nicole Kidman , est au diapason , alors que  Penélope Cruz et surtout Kate Hudson en font des tonnes. « Dès le début nous formions un groupe. Il y avait le même enthousiasme, la même anxiété, on partageait le travail, on se voyait se casser la figure, recommencer avant d’arriver au résultat. Il n’y avait pas d’ego, mais une vraie connexion » relève  Marion Cotillard.

LES BONUS

Portrait de Rob Marshall : effectivement ses six minutes sont consacrées au réalisateur et au bien que pense de lui toute son équipe. Je passe sur les propos des producteurs, aux anges, pour souligner ceux de Kate Hudson (Stéphanie)  pour qui Rob Marshall «  est un visionnaire. (…) Il sait comment un corps de femme bouge ». Pénélope Cruz dit qu’il est « honnête avec tout le monde, sans jamais être méchant, il est attentif à chacun ». Dans cette surenchère, la mise de Sophia Loren est conséquente : «  tant qu’il n’a pas ce qu’il veut, il vous torture, et vous ne vous en rendez même pas compte ».

Daniel Day-Lewis rapporte quant à lui que Rob Marshall «  crée une ambiance de respect mutuel », et l’intéressé de conclure «  il faut que j’aime le talent de l’acteur pour le mettre en lumière, je veux le rendre génial ».

Quelques scènes de tournage, très rapides, alimentent la boîte à éloges.

Clip : «  Take it all »

Marion Cotillard, des répétitions au tournage, en passant par le studio d’enregistrement de la chanson. Sympathique.

Méli-mélo d’images et d’histoires, salmigondis cinématographique, ramasse poussière d’un passé glorieux, «  Nine » colporte tous les avatars d’un projet si ambitieux que la chute est encore plus terrible. Une comédie musicale , pourquoi pas, Rob Marshall étant coutumier du genre . En 1992, il signe sa première chorégraphie à Broadway sur « Le Baiser de la femme-araignée ». Six ans plus tard, au cinéma,  c’est la triomphale reprise new-yorkaise de « Cabaret. » Puis le grand succès de « Chicago ». Le voici chorégraphiant à nouveau à qui mieux mieux de belles comédiennes, mais cette fois de façon plutôt vulgaire…

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Le film
Les bonus

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11 Commentaires

  1. je suis plutot d’accord avec ce que vous dites, mais quand meme, Daniel Day Lewis….c’est LE maestro seductor! (dans un imbroglio italo -americain dont je n’oublierai pas en effet la choregraphie  » be a Lover, be Italian » )

  2. bien sûr, mais il n’a pas besoin d’en faire tant

  3. Mais sinon la bande-annonce est magnifique en faisant en 1 minute un condensé des 10 bonnes minutes du film.

  4. Absolument vrai , et plus généralement il faut remarquer que les bandes annonce aujourd’hui sont des courts métrages très explicites qui ne donnent plus toujours envie d’aller voir le film . Une fois la bande annonce passée, vous savez quasiment tout .

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