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« Les amants de Montparnasse »- « Antoine et Antoinette » de Jacques Becker. Critique DVD

Synopsis: La vie tumultueuse et dramatique de Modigliani à Montparnasse au lendemain de la Grande Guerre. Sa rencontre avec Jeanne Hebuterne.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Les amants de Montparnasse (Montparnasse 19) "
De : Jacques Becker
Avec : Gérard Philippe, Lilli Palmer, Anouk Aimée
Sortie le : 19 septem 2012
Distribution : Gaumont
Durée : 108 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Une bonne distribution ne fait pas forcément un bon film. Ainsi, nos deux amants, Gérard Philipe et Anouk Aimée, tout fébriles, devant le regard d’un autre grand personnage de son temps : Jacques Becker. La grande Lilli Palmer tire un peu son épingle du jeu.

Je ne saisis pas ce qui freine, mais très rapidement ,du film d’époque, logiquement daté, par ses décors, son mobilier et le jeu de ses acteurs, on vire à la monotonie des ombres, à la lassitude du mal être de ses personnages.

Face à Modigliani dont la personnalité m’échappe complètement, Gérard Philipe me paraît trop faible, trop  frêle dans la pelure de l’artiste, peu habité par son personnage qu’il joue plus qu’il ne l’interprète.

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Pas d’âme, pas de flamme, malgré l’histoire déchirante de ce créateur qui entre la folie et l’alcool, caresse l’impossible étoile qu’Anouk Aimée, encore toute jeune comédienne, fait briller dans le scénario.

Ce sont les femmes que Becker dessine le mieux. Prenez Lilli Palmer en confidente détachée, follement et secrètement amoureuse de son protégé : elle est sublime, définitivement magnifique.

Et les femmes encore font le bonheur du cinéaste dans « Antoine et Antoinette ». L’histoire n’a pas grande importance : un billet de loto gagnant permet d’envisager un avenir rayonnant, mais voici qu’il s’égare…

Les gens qui tourbillonnent tout autour sont des portraits bénis pour un metteur en scène attentionné. Pour un Jean Becker, par exemple. Fidèle de Jean Renoir, il connaît l’art du fusain et de la pâte à sculpter.

Au milieu d’une nuée d’habitants d’un immeuble, croqués avec une gourmandise communicative, la belle Claire Maffei est toute pimpante et déterminée dans son rôle de femme libérée avant l’heure. Comme il fustige les dragueurs insistants, lourds et malotrus (Noël Roquevert, comme il faut), Becker ne veut pas de femme soumise. Nous sommes en 1947. Le chemin est encore long.

Claire Maffei, oubliée …

LES SUPPLEMENTS

Sur les documentaires de chaque film, on a souvent les mêmes intervenants : Olivier Curchod, historien du cinéma, Jean Becker, le fils et réalisateur, Denitza Bantcheva, historienne du cinéma, Françoise Fabian, sa compagne, Sophie Becker, sa fille, et scripte…

  • « Les amants de Montparnasse » Jacques Becker et la condition de l’artiste.Documentaire de Dominique Maillet (55 mn) .

La petite et la grande histoire du film. A l’origine, il devait être tourné par Max Ophuls L’arrivée de Becker bouleverse bien des situations, notamment celle du scénariste Henri Jeanson qui ne supporte pas de voir ses écrits, transformés par le réalisateur.

Il y a aussi semble-t-il des moments d’incompréhension entre Gérard Philipe et le cinéaste, mais Anouk Aimée est formelle : « ils ne se sont jamais disputés, en tout cas, pas devant nous sur le plateau ». On apprend aussi que Becker « aurait souhaité ne jamais montrer un tableau de Modigliani, ni citer son nom. Le choix du noir et blanc, c’est refusé le pittoresque ».

  • « Antoine et Antoinette ». Jacques Becker, le goût des autres. Un film de Pierre-Henri Gibert (40 mn)

Autant un portrait du cinéaste qu’un regard sur le film. On y parle beaucoup de Jean Renoir, et de leur connivence.

Une bonne distribution ne fait pas forcément un bon film. Ainsi, nos deux amants, Gérard Philipe et Anouk Aimée, tout fébriles, devant le regard d’un autre grand personnage de son temps : Jacques Becker. La grande Lilli Palmer tire un peu son épingle du jeu. Je ne saisis pas ce qui freine, mais très rapidement ,du film d’époque, logiquement daté, par ses décors, son mobilier et le jeu de ses acteurs, on vire à la monotonie des ombres, à la lassitude du mal être de ses personnages. Face à Modigliani dont la personnalité m’échappe complètement, Gérard Philipe me paraît trop faible,…

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Le film

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