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« Boy A » de John Crowley. Critique dvd

Synopsis: A 24 ans, Jack sort de prison où il a passé toute son adolescence pour un meurtre qu'il a commis lorsqu'il était enfant. Dès sa libération, Terry, assistant social, l'emmène le plus loin possible de ce scandale encore présent dans tous les esprits. Terry lui donne un autre nom, lui trouve un travail, une maison. Dans cette ville d'Angleterre qu'il ne connaît pas, Jack se construit une nouvelle vie à laquelle il tente de se tenir

La fiche du DVD

Le film : "Boy A"
De : John Crowley
Avec : Andrew Garfield, Peter Mullan
Sortie le : 23/09/2009
Distribution : Pyramide Vidéo
Durée : 96 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film

Festival de Dinard 2008 : grand prix du jury

Les films sur la réinsertion ne manquent pas .Celui-ci se démarque par une étonnante pirouette qui consiste à raconter l’histoire , comme n’importe quelle autre histoire . Celle d’un gamin qui a passé toute son adolescence en prison et qui à 24 ans revient à la vie . Son tuteur ( Peter Mullan, égal à lui-même) lui donne une autre identité , lui trouve un job et voici Jack prêt à affronter sa nouvelle existence . C’est-à-dire à taire ce qu’il fut et les raisons de sa longue incarcération.

Le récit qui s’inspire du livre de Jonathan Trigell «  Jeux d’enfants » fait écho à deux faits divers dont  le réalisateur John Crowley a voulu se détacher . «  L’univers interne de mon film possède son propre code social, et je ne voulais aucune référence visuelle aux faits divers qui ont secoué l’Angleterre. Le parallèle est évident, mais il n’y a aucune interférence » . Il s’agit de l’affaire Bulger  : deux garçons de dix ans avaient tué un enfant de deux ans . A leur sortie de prison, ils ont changé d’identité. La presse à scandale  s’est déchaînée.

Entre Andrew Garfield et Peter Mullan, l'osmose parfaite .
Entre Andrew Garfield et Peter Mullan, l’osmose parfaite .

Pour ce film qu’il revendique comme une fiction pure, le réalisateur joue habilement sur les flash-back ,ou plutôt sur des éclairs furtifs du passé où le jeune homme revoit par intermittences, les parcelles les plus sombres de sa vie. « Boy A » est un film noir, jamais sordide, d’une vitalité exemplaire pour tout cinéaste qui vit avec son temps . John Crowley parle d’un hymne à la vie .

Sans pathos , ni militantisme il vise clairement le problème de la seconde chance . Celui de l’identité, que tout un chacun doit bien se poser de temps en temps . C’est encore plus évident dans «  Boy A » où la question de la paternité est omniprésente. Le tuteur tout dévoué à son assistanat social ne voit plus son fils unique , alors que les parents de Jack ont toujours fui leurs responsabilité.

En expliquant ses intentions de mise en scène , John Crowley qui fait ainsi sa petite master class rend hommage  à Jean-Pierre Dardenne, et à son frère Luc Dardenne . «  Ils jouent avec leur environnement, ça à l’air ingénu, complètement naturel , alors que c’est minutieusement organisé, de manière imperceptible ».

Il dit aussi que diriger Peter Mullan n’est pas forcément de tout repos quand l’acteur préfère au script parfaitement écrit, une improvisation de bon aloi. Le personnage principal est joué par un jeune comédien Andrew Garfield à l’affiche du nouveau film de Terry Gilliam « L’Imaginarium du Docteur Parnassus » , qui sort le mois prochain.Dans cette attente ne le manquez pas avec «  Boy A » . A l’image du film , il est  excellent.

 

BONUS DVD

  • Entretien avec le réalisateur, John Crowley (18 minutes)

Récompenses Festival de Dinard 2008

  • Grand Prix du Jury
  • Prix du Public
  • Meilleur Scénario
  • Meilleure Photographie
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Review Overview

Le film

La vitalité du cinéma britannique une fois de plus confirmée par cet excellent plaidoyer pour le droit à la réinsertion... c'est un hymne à la vie

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