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« Retour » de Hal Ashby. Critique Blu-ray. Coffret collector

Synopsis: Los Angeles, 1968. Capitaine dans les Marines, Bob Hyde part combattre au Vietnam. Sally se porte alors bénévole à l’hôpital des vétérans où elle retrouve un ancien camarade de lycée, Luke Martin, devenu paraplégique. Sujet à de multiples accès de colère, il retrouve progressivement goût à la vie au contact de la jeune femme…

La fiche du film

Le film : "Le Retour"
De : Hal Ashby
Avec : Jon Voight, Jane Fonda
Sortie le : 14/06/1978
Distribution :
Durée : 126 Minutes
Genre : Drame, Romance
Type : Long-métrage
Le Film
Les bonus

Sorti en 1978, « Retour » est l’un des premiers films de studio à évoquer le traumatisme des vétérans de la guerre US au Vietnam. Contrairement à ses successeurs (*) , dès l’année suivante et jusqu’en 1990, Hal Ashby se positionne comme son titre l’indique bien, sur le sort des soldats de retour du front.

Sur leur itinéraire, leurs fractures et le chemin emprunté pour retrouver un peu «  la vie normale ». La plupart  doivent séjourner dans les hôpitaux militaires. Voir d’emblée toute cette jeunesse en chaise roulante fixe clairement les intentions du réalisateur qui pointe plus particulièrement le cas de Luke Martin condamné pour l’heure à se déplacer sur un chariot, sur le ventre.

La scène d’ouverture autour de laquelle les vétérans évoquent leurs sentiments vis à vis de la guerre. Moral, éthique, devoir, patriotisme…

C’est un homme acariâtre . Ses accès de colère lui valent souvent la camisole de force, et des calmants puissants. Bénévole à l’hôpital,  le jour de son embauche Sally Hyde percute son chariot. Perturbée, elle vient de dire adieu à son capitaine de mari, parti sur le front. Et regarde consternée, l’homme qui vitupère et la dévisage méchamment.

Ces deux-là, vont alors vivre la guerre par procuration, dans la nuit des cauchemars  entre conscience et infirmité , morale et culpabilité. Loin des bombes, au plus près des contrecoups .Ces deux-là vont s’aimer.

Quand elle rejoint son mari lors d’une permission Sally découvre un autre homme, et les échos d’une guerre qu’elle assimile désormais pleinement à son futur si proche. «  La télé montre à quoi ressemble la guerre, moi je vois ce que c’est »  lui dit-il avant de revenir complètement détruit.

Dans l’entre-deux, Sally a bien changé, elle aussi, et de la fidélité à  l’amour il lui faut maintenant , non pas choisir, elle ne peut pas, mais en délimiter le possible et le raisonnable.  Une attitude à laquelle Luke se rallie silencieusement, quand Bob feint d’entendre leur discours d’apaisement. Toujours en guerre, il sait qu’il a tout perdu !

(*) Ce que j’ai pu noter : 1979  » Voyage au bout de l’enfer » de Michael Cimino- « Apocalypse Now » de Francis Ford Coppola- 1982  » Cutter’s way » de Ivan Passer »- 1990  » Né un 4 Juillet » de Oliver Stone- 1987  » Platoon » de Oliver Stone – 2018 « Last Flag Flying » de Richard Linklater

Jane Fonda : 'Oscar de la meilleure actrice. Celui du meilleur acteur pour Jon Voight . - Sorti en 1978, "Retour" est l’un des premiers films de studio à évoquer le traumatisme des vétérans de la guerre US au Vietnam. Contrairement à ses successeurs (*) , dès l’année suivante et jusqu’en 1990, Hal Ashby se positionne comme son titre l’indique bien, sur le sort des soldats de retour du front. Sur leur itinéraire, leurs fractures et le chemin emprunté pour retrouver un peu «  la vie normale ». La plupart  doivent séjourner dans les hôpitaux militaires. Voir d’emblée toute cette jeunesse en…
Le Film
Les bonus

Ils reviennent du front, meurtris, amputés, abandonnés. Dans un hôpital pour vétérans Sally rencontre un ancien camarade de classe. Son mari vient de partir au Vietnam, elle se porte bénévole et s’attache particulièrement à Luke, en colère permanente après la guerre, les institutions et son état physique. Ils vont s’aimer sans que la femme délaisse son homme qui parti la fleur au fusil en revient lui aussi meurtri. Sans bombes ni assauts meurtriers, Hal Ashby dénonce avec insistance cette chaire à canon que l’on tente de contenir dans des structures hospitalières, pour mieux oublier l’échec d’une politique belliciste. Un plaidoyer vibrant autour d’une histoire d’amour contre nature. Mais forte d’une sensibilité aux écueils parfaitement rapportés dans une mise en scène sans pathos et des interprètes tout à fait singuliers dans un tel contexte . Jane Fonda et Jon Voight décrocheront d’ailleurs l’Oscar . Bruce Dern, plus en retrait dans son personnage ne démérite pas un instant .

AVIS BONUS Du projet à sa réalisation, on apprend quasiment tout sur cette aventure avec en prime un excellent documentaire autour de l'auteur. Magnifique

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