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« Mon Meilleur Ami » de Martin Deus. Critique cinéma

Synopsis: Lorenzo est un adolescent agréable et studieux qui vit dans une petite ville de Patagonie. Un jour son père décide d’accueillir sous leur toit Caíto, un jeune garçon frondeur et mystérieux. D’abord méfiant, Lorenzo va peu à peu se rapprocher de Caíto sans soupçonner les conséquences de cette nouvelle amitié...

La fiche du film

Le film : "Mon meilleur ami"
De : Martin Deus
Avec : Angelo Mutti Spinetta, Lautaro Rodríguez
Sortie le : 27/03/2019
Distribution : Epicentre Films
Durée : 90 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

En découvrant l’histoire, j’imagine trop rapidement la rencontre inattendue pour ces deux jeunes garçons qui, les circonstances aidant, allaient s’aimer. « Entre les roseaux » récemment sorti au cinéma demeure dans ma mémoire, un cliché du genre.

Alors c’est sans précipitation aucune que j’ai ouvert cette nouvelle page écrite à mon grand étonnement avec beaucoup d’innocence, de pureté autour de cette jeunesse que l’on dit adolescente quand elle se veut printanière.

Lorenzo, un brin timide (Angelo Mutti Spinetta ) réservé, c’est certain, voit son petit confort quotidien chamboulé par l’arrivée d’un garçon un peu plus âgé que lui, et surtout beaucoup plus au fait des choses de la vie.

Caito est le fils du grand copain de son père qui pour des raisons très personnelles souhaite l’éloigner du domaine familial. Les deux garçons vont cohabiter sans grand entrain, avant de se découvrir mutuellement dans leurs secrets et leur intimité.

Bien évidemment Caito ( Lautaro Rodríguez ) ouvre les hostilités au sein d’un foyer dérangé par ses écarts. « Mais je ne suis pas habitué à ce que l’on me suive ainsi à la trace » s’étonne l’intéressé au retour d’une longue escapade.

Sortie nocturne, fumette, laisser-aller … la maman, Camila, monte très vite au front ( Mariana Anghileri). C’est dit sans exagération, parfois en négociant, mais les choses doivent rentrer dans l’ordre pense-t-elle, face à ce perturbateur malgré lui dont l’histoire parait compliquée. Et qu’elle semble bien connaître.

Dans sa naïveté adolescente, Lorenzo observe le manège de sa vie qui s’accélère sans trop savoir comment le ralentir. C’est toute l’habileté du réalisateur Martin Deus que de lui indiquer un chemin raisonnable, une adaptation de ses connaissances au monde qui ne l’attend pas forcément.

Lorenzo va fréquenter des lieux auxquels il n’était pas habitué

Celui de Caito, mais aussi de ses parents très attentionnés. Ils veillent, avec un papa, Andrès ( Guillermo Pfening ), modérateur et détenteur lui aussi d’une histoire très personnelle.

Tous ces retours du passé floutent l’amitié naissante entre les deux garçons bien différents l’un de l’autre, mais plus que complémentaires, maintenant comme des frères. Angelo Mutti  et Spinetta, Lautaro Rodríguez sont pour la première fois à l’écran. Etonnants.

Film primé à Cannes Ecrans Juniors 2018. - En découvrant l’histoire, j’imagine trop rapidement la rencontre inattendue pour ces deux jeunes garçons qui, les circonstances aidant, allaient s’aimer. « Entre les roseaux » récemment sorti au cinéma demeure dans ma mémoire, un cliché du genre. Alors c’est sans précipitation aucune que j’ai ouvert cette nouvelle page écrite à mon grand étonnement avec beaucoup d’innocence, de pureté autour de cette jeunesse que l’on dit adolescente quand elle se veut printanière. Lorenzo, un brin timide (Angelo Mutti Spinetta ) réservé, c’est certain, voit son petit confort quotidien chamboulé par l’arrivée d’un garçon un peu plus âgé…
Le film

A la lecture du résumé, beaucoup de clichés s’affichent dans l’histoire de ce film qui pourtant et sans faire de bruit bouscule bien des idées reçues sur l’adolescence, l’amitié fraternelle et le regard du monde adulte sur ce que fut sa propre histoire. Deux garçons bien différents, l’un réservé, l’autre très instinctif vont devoir vivre par la force des choses une promiscuité qui se révèle bien compliquée. Mais les observations et les remarques de part et d’autre vont habilement constituer un socle qui forgera une entente forte et à la longue très émouvante. Il y a beaucoup de points pertinents dans ce film, parfois relégués à des considérations de seconde zone, mais le couple formé par Mariana Anghileri et Guillermo Pfening autour de Lorenzo est assez particulier, avec un père compréhensif, qui tient à ne pas mettre le feu aux poudres quand la mère se veut garante de la bonne marche du foyer . L’idée de  « Call Me By Your Name » fait là encore son chemin …

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