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« Les graines que l’on sème » de Nathan Nicholovitch. Critique cinéma

C'est un fait dramatique imaginé pour le cinéma, mais bien réel dans l'actualité. Alors où est la vérité ?

La fiche du film

Le film : "Les Graines que l'on sème"
De : Nathan Nicholovitch
Avec : Ghaïs Bertout-Ouraba, Clémentine Billy
Sortie le : 23/02/2022
Distribution : Nour Films
Durée : 77 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film
  • Prix Georges de Beauregard au FID 2020

Ce film ne s’inspire pas d’un fait existant. Une lycéenne n’a pas tagué « Macron démission » et elle n’en est pas morte. Mais en reprenant l’idée, en énumérant les noms des personnes qui ne sont jamais ressorties d’un commissariat Nathan Nicholovitch, le réalisateur nous projette dans le réel .

L’argument de la fiction s’inscrit dans le cadre d’un projet pédagogique du cinéma municipal Le Luxy, à Ivry-sur-Seine, en partenariat avec le Lycée Romain Rolland et les élèves de 1ère Littéraire option cinéma.

C’est bien un film, posé sur les règles d’un documentaire, pratique de plus en plus courante au cinéma, mais qui cette fois tient le manifeste pour ligne de vérité.

Pour un tag sur un mur, une jeune fille, mineure a été placée en garde à vue. Elle n’en est pas sortie vivante nous dit le résumé. Chiara est donc morte comme n’osent se l’avouer ses camarades de classe maintenant confrontés à cette disparition.

Au-delà de la peine, de l’émotion, de l’incompréhension , ils tentent de trouver les mots qui donneront un sens à leur douleur, à défaut d’une explication. Sur ce monde dans lequel on les enferme, où on leur interdit « de dire ce que l’on pense ».

Comme un écho à « La Fracture » d’  « Un pays qui se tient sage ». La réception est panoramique , de la cantine de l’école où Chiara venait tous les midis, à l’enterrement où tout se dit. Le questionnement d’une mère, une chanson de révolte, et l’homélie d’un prêtre en forme de parabole…

Dans cette réalité, (cette vérité ?)  toute l’ambiguïté d’un documentaire en sous-impression affleure . Comme une démarche éludée qui interdit de se projeter pleinement dans les faits , si ce n’est par l’interprétation parfaite qu’en font les « figurants ». Mais la charge est très démonstrative . Elle devient pesante.

Prix Georges de Beauregard au FID 2020 Ce film ne s’inspire pas d’un fait existant. Une lycéenne n’a pas tagué « Macron démission » et elle n’en est pas morte. Mais en reprenant l’idée, en énumérant les noms des personnes qui ne sont jamais ressorties d’un commissariat Nathan Nicholovitch, le réalisateur nous projette dans le réel . L’argument de la fiction s’inscrit dans le cadre d’un projet pédagogique du cinéma municipal Le Luxy, à Ivry-sur-Seine, en partenariat avec le Lycée Romain Rolland et les élèves de 1ère Littéraire option cinéma. C’est bien un film, posé sur les règles d’un documentaire,…
Le film

Ce projet s’inscrit dans le cadre d’un projet pédagogique du cinéma municipal Le Luxy, à Ivry-sur-Seine, en partenariat avec le Lycée Romain Rolland et les élèves de 1ère Littéraire option cinéma. Il raconte une histoire dont le fond demeure très réel. Le décès de prévenus lors de leur garde à vue dans un commissariat. Ici il s’agit d’une fiction à travers la mort d’une jeune fille mineure. Elle avait tagué « Macron démission ». Au-delà de la peine, de l’émotion, de l’incompréhension , ses camarades tentent de trouver les mots qui donneront un sens à leur douleur, à défaut d’une explication. Sur ce monde dans lequel on les enferme, où on leur interdit « de dire ce que l’on pense ». Comme un écho à « La Fracture » d’  « Un pays qui se tient sage ». Dans cette réalité, (cette vérité ?)  toute l’ambiguïté d’un documentaire en sous-impression affleure . Comme une démarche éludée qui interdit de se projeter pleinement dans les faits , si ce n’est par l’interprétation parfaite qu’en font les « figurants ». Mais la charge est très démonstrative. Elle devient pesante.

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