Accueil » A la une » « Les drôles de poissons-chats », critique dvd

« Les drôles de poissons-chats », critique dvd

Synopsis: Claudia a 22 ans et vit seule dans une grande ville du Mexique. Une nuit, elle atterrit aux urgences pour une crise d’appendicite. Elle se lie d’amitié avec Martha, qui occupe le lit voisin. Martha a 46 ans, 4 enfants, et une inépuisable joie de vivre. A sa sortie Martha invite Claudia chez elle. Désorientée par l'organisation chaotique de la maisonnée, Claudia trouve progressivement sa place. Tandis que la santé de Martha s’affaiblit, le lien de Claudia avec chaque membre de la famille se renforce.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Les Drôles de poissons-chats"
De : Claudia Sainte-Luce
Avec : Ximena Ayala, Lisa Owen, Sonia Franco, Wendy Guillén, Andrea Baeza
Sortie le : 07 octobre 2014
Distribution : Pyramide Vidéo
Durée : 89 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

Meilleur dvd Octobre 2014 ( 10 ème )

Meilleur film. Prix du jury jeune . Festival de Locarno

La mère, recours moral à l’institution familiale qui se désagrège. Ce thème, le cinéma l’ aborde fréquemment : on a pu le voir récemment  dans «  May in summer » de Cherien Dabis, ou plus évasivement avec «  Tom à la ferme » de Xavier Dolan, qui aura chamboulé le  festival de Cannes.

La mère, ici ,est le trait d’union  indistinct entre ses filles, son fils et cette jeune femme rencontrée dans le voisinage d’un lit d’hôpital. Claudia vit seule au Mexique , un état dont elle s’accommode fort bien, tout en donnant de sa personne .Le plus naturellement du monde , elle rentre ainsi sans effraction dans cette famille, où toutes les femmes ont l’air d’avoir quelques problèmes, sans gravité, avec les normes du quotidien .

CATFISH_15 les drôles de poissons chats

Colmater les brèches, ressouder les liens entre les enfants, assurer l’entretien des lieux, devant une mère déficiente, Claudia assume, aidée en cela par la tendresse du regard de la réalisatrice, Claudia Sainte-Luce, qui tour à tour brosse des portraits amusés de ses congénères. C’est son premier film.

Je retiens principalement celui de Wendy, dynamique boulimique,un brin cossarde, mais aidante, aimante, comme toutes ses sœurs qui se succèdent auprès du lit de douleur de la maman. Elles le font chacune à leur manière, sans jamais brusquer les choses, même si leur génitrice s’attache à cette étrangère, la fille qu’elle aurait peut-être aimé avoir.

Au jour le jour on suit ce débordement de vie, d’amour et d’amitié, gentiment filmé par une cinéaste qui semble avoir mis beaucoup d’elle-même dans cette histoire, qui se délite tranquillement, une fois les situations des unes et des autres, figées.

Si la fin est très émouvante, elle est aussi la bienvenue …

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec la réalisatrice (20 mn) . D’après une histoire vraie Claudia Sainte-Luce a elle-même écrit son scénario «  sur une femme condamnée, et qui ne jouait pas les victimes, bien au contraire, elle s’en servait pour arriver à ses fins .Chez elle, je me sentais chez moi (…).L’optimisme du film est dû à la philosophie de Martha».

A l’époque de sa maladie, (2004-2005) les soins étaient encore difficiles «  car les labos lançaient les antirétroviraux. Certains coûtaient 1.700 € par mois, comment trouver une telle somme ? »

Elle évoque aussi la gêne qu’ont les femmes à parler de leur maladie, considérée «  comme sale. Elles ont honte ». Le choix de la comédienne Ximena Ayala  ?  « Elle me faisait penser à mon amie. Je l’ai retenue sans casting, c’était une évidence ».

les drôles de poissons chats

Le casting, les choix de la réalisation, et celui de la photographe de plateau : «  je voulais absolument une femme, pour l’approche spécifique sur la maladie ». Mais l’option sur Agnès Godard lui paraissait irréalisable. «  Je manque de confiance en moi, et quand j’ai su qu’elle voulait bien me rencontrer… Au-delà du point de vue technique, elle comprenait tout ce que je ressentais »

Meilleur dvd Octobre 2014 ( 10 ème ) Meilleur film. Prix du jury jeune . Festival de Locarno La mère, recours moral à l’institution familiale qui se désagrège. Ce thème, le cinéma l' aborde fréquemment : on a pu le voir récemment  dans «  May in summer » de Cherien Dabis, ou plus évasivement avec «  Tom à la ferme » de Xavier Dolan, qui aura chamboulé le  festival de Cannes. La mère, ici ,est le trait d’union  indistinct entre ses filles, son fils et cette jeune femme rencontrée dans le voisinage d’un lit d’hôpital. Claudia vit seule au Mexique , un…

Review Overview

Le film
Le bonus

Autour d’une mère atteinte du sida, une famille tente de résister, quand une jeune fille arrive par bonheur à leur procurer le lien qui leur faisait défaut. C’est gentiment raconté par une réalisatrice très proche de ses personnages à qui elle confère toujours un trait de sympathie. A l’image de ce film qui ne chamboulera pas l’existence du 7 ème art, ajoutant à son registre, une nouvelle version de la mère tutélaire.

Avis bonus L'interview de la réalisatrice qui nous en apprend beaucoup

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Sans Rien savoir d’elle » de Luigi Comencini. Critique cinéma

On ne sait rien d'elle, effectivement. Une raison suffisante pour la découvrir

Laisser un commentaire