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« La Nina de Fuego » de Carlos Vermut . Critique cinéma-dvd

Synopsis: Bárbara est une belle femme vénéneuse et psychologiquement instable, que son mari tente de contenir. Damiàn n'ose pas sortir de prison de peur de la revoir. Luis veut la faire chanter mais ne réalise pas encore qu'il joue avec le feu. Le trio se retrouve plongé dans un tourbillon de tromperies où la lutte entre la raison et la passion tourne à la guerre des nerfs...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Niña de fuego"
De : Carlos Vermut
Avec : José Sacristán, Bárbara Lennie, Luis Bermejo, Marina Andruix, Raimundo de los Reyes
Sortie le : 22 fevri 2016
Distribution : Condor Entertainment
Durée : 127 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le making of

Il y avait peut-être un chaînon manquant entre «  Belle de jour » et «  Cria Cuervos ». La somme de quelques fantasmes féminins ajoutés aux souvenirs d’une autre petite fille de l’Espagne. La première se nomme Barbara, belle et vénéneuse, sous la coupe d’un mari psychiatre. A bon escient ?

La seconde s’appelle Alicia, une gamine atteinte de leucémie. Son père Luis, ne sait plus comment consoler. Pour elle, il va percer le cœur tendre qui lui donnait raison. Il la perd et s’engage sur un chemin où vont se croiser des personnages qui n’avaient rien à faire ensemble. La passion l’emporte.

C’est le lot commun des thrillers plutôt classiques dont le film de Carlos Vermut se dégage : ce n’est pas un thriller. Ca lui ressemble quand même un peu au fur et à mesure que l’héroïne s’enfonce dans son malheur, involontairement provoqué par le papa d’Alicia. Pour soigner les bleus à l’âme de sa petite fille, Luis a trouvé comment se procurer de l’argent auprès de cette riche oisive abandonnée.

Les fils se nouent (on appelle ça le destin), mais de telle manière que l’écheveau qui ne devait pas s’entortiller a maintenant des allures de pelote décharnée. Bien malin qui pourra dire vers quoi nous mène le réalisateur-scénariste, qui nous amuse un peu de ce regard malveillant entre un bijoutier et son client.

Normal, Luis a déjà une idée derrière la tête que Barbara sans le vouloir va lui ôter. Les gestes des uns, ceux des autres, de plus en plus désespérés. C’est peut-être pourquoi Damian, le papa de Barbara ne veut plus sortir de prison.

Le mari psychiatre , dominateur, mais encore ...
Le mari psychiatre , dominateur, mais encore …

On ne sait pour quelle raison il s’y trouve, on ne sait pas grand-chose non plus de son entourage, de cette fille qui renoue avec un passé aussi perturbé que secret, de ses agissements peu avouables et qui rapportent beaucoup d’argent. Une attitude sobrement accompagnée par un réalisateur qui pour un peu de style demeure malgré tout d’une belle sobriété dans l’agencement de ses figures.

C’est tout l’être humain confronté au marasme de ses pulsions. Des comédiens en mode majeur, José Sacristán, Bárbara Lennie, Luis Bermejo... se chargent de les transcender. C’est toujours le destin . Il est cruel, parfois mortel, mais c’est le destin.

LE SUPPLEMENT

  • Making of (23 mn). Tout le monde y va de son petit commentaire à travers plusieurs scènes de tournage, en double écrans souvent, c’est original et assez parlant. Par contre le travail du réalisateur apparait peu, assis derrière son moniteur.
Luis Bermejo , un papa qui pensait bien faire
Luis Bermejo , un papa qui pensait bien faire…

Marina Andruix : « j’ai bien aimé ne rien comprendre à l’histoire, à la première lecture je ne comprenais rien, ça m’a plu d’avoir la possibilité d’étoffer le scénario ».

Carlos Vermut : «  au cinéma il faut se fier à plusieurs personnes ça parait étrange. Un peintre retranscrit, tout seul. Etre entouré, c’est bien, contrairement au scénario, c’est beaucoup plus difficile que la réalisation, tu es seul, tu doutes ». Où il est question aussi d’une « magical girl » qui était le premier titre retenu, je vous laisse d »couvrir les déclinaisons faites par les intéressés autour de cette appellation

Il y avait peut-être un chaînon manquant entre «  Belle de jour » et «  Cria Cuervos ». La somme de quelques fantasmes féminins ajoutés aux souvenirs d’une autre petite fille de l’Espagne. La première se nomme Barbara, belle et vénéneuse, sous la coupe d’un mari psychiatre. A bon escient ? La seconde s’appelle Alicia, une gamine atteinte de leucémie. Son père Luis, ne sait plus comment consoler. Pour elle, il va percer le cœur tendre qui lui donnait raison. Il la perd et s’engage sur un chemin où vont se croiser des personnages qui n’avaient rien à faire ensemble. La passion l'emporte. C’est…

Review Overview

Le film
Le making of

C’est encore un film à tiroirs, qu’il nous faudra voir et revoir pour en apprécier toute la finesse et les ramifications. Carlos Vermut qui pour moi n’est pas une connaissance a l’air d’un gros balourd qui déballe sa marchandise parfaitement calibrée pour un thriller dont vous me direz des nouvelles. Et effectivement, il nous en donne en soignant sans excès ni effet une mise en scène qui nous égare du sujet, mais conduit le récit avec beaucoup d’intelligence. On va s’y perdre avec plaisir car au bout de l’énigme, du secret, du silence, il y aura la récompense d’un dénouement sans fioriture, là encore, d’une constante logique. Il n’est pas question de biaiser avec la vie, mais de jouer avec son destin. Ce que font remarquablement bien tous les comédiens.  

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