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« La lettre inachevée » de Mikhaïl Kalatozov. Critique Blu-ray

Synopsis: Quatre géologues prospectent le plateau sibérien à la recherche des diamants réclamés par l’industrie soviétique. Ils sondent sans relâche terres et rivières. L'automne arrive et les vivres commencent à manquer, il leur faut rentrer. Mais au moment du retour, les éléments se déchaînent et ils doivent affronter les pires difficultés…

La fiche du film

Le film : "La Lettre inachevée"
De : Mikhail Kalatozov
Avec : Tatiana Samoilova, Evgeniy Urbanskiy
Sortie le : 15/05/1961
Distribution : Potemkine Films
Durée : 97 Minutes
Genre : Drame, Romance
Type : Long-métrage
Le film
Le bonus
  •    DVD : 15 mars . – 
  •    D’après une nouvelle de Valeri Ossipov,. – 

Le synopsis nous prévient des exigences particulières de ce film. Il s’inscrit dit-on « dans le registre de la « prose documentaire », en vogue à cette époque. Pour mettre en scène des “aventuriers de la science” se consacrant à l’extraction des sous-sols et à la découverte de ressources rares. »

L’histoire de ces quatre géologues en quête de région diamantaire ne dément pas la formule. Celle de « la prose documentaire » paraît plus ambigue au regard d’une réalisation aride et fastidieuse,

Les éléments naturels déchaînés en sont la cause, soit !

Mais le film évoque avant tout ce cinéma soviétique des années soixante où l’héroïsme de ses personnages vise la propagande du pouvoir et l’honneur du pays .

Ce dont Mikhail Kalatozov nous abreuve  dans la longue descente aux enfers d’une équipe de chercheurs en quête du diamant rare. Une femme, trois hommes.

Un couple, Andrei (Vasiliy Livanov) et Tanya (Tatiana Samoilova) dont Sergei le chef est amoureux (Evgeniy Urbanskiy) . Mais nulle effusion, pour un peu d’allusions seulement. Pendant ce temps, Sabinine écrit à sa femme la lettre qu’il n’a pas pu poster… (Innokentiy Smoktunovskiy)

Il nous raconte ainsi l’histoire de cette expédition qui retourne la terre, la neige et les rivières, été comme hiver…

Sur le point de rejoindre la civilisation, elle est bloquée : la forêt s’enflamme, la radio ne fonctionne plus, la mission est perdue. On va la suivre tout aussi péniblement qu’elle tente de se frayer un chemin constamment obstrué par une nature contrariée.

Je vous épargne les obstacles, les contrariétés, les angoisses et l’abandon qui peu à peu gagne l’expédition à la dérive. Mais le seul échantillon susceptible de prouver l’existence d’une zone diamantaire doit être sauvé à tout prix.

La maitrise technique de Mikhail Kalatozov, ses effets de caméra, sa visée expérimentale s’inscrivent aujourd’hui dans le registre de l’Histoire du cinéma. Mais pas de quoi en faire l’épopée que l’on tente de nous resservir.

LE SUPPLEMENT

  • « La Lettre inachevée, un diamant noir » : analyse du film par Eugénie Zvonkine, enseignante-chercheuse en cinéma (25’)- Imaginer des choses infaisables avant de ctrouver comment les faire. C’est le point de départ de la réflexion des concepteurs  «  qui d’après leurs esquisses ont cherché ensuite les décors qui pourraient correspondre, et ça a mis du temps »  

Le rapport à la nature. Il faut la combattre, mais elle est considérée comme un personnage à part entière.

L’aspect expérimental, toujours inventer … « Le tournage a duré pendant un an, il a fallu assimiler toutes les saisons , apporter tout à la main,  aucune grue et camions ne peuvent passer , on fait du bricolage à grande échelle … »

Les séquences d’hiver par -40/50 degrés, la caméra s’éteignait . « L’authenticité est essentielle pour toute l’équipe, des prises de risque au milieu des flammes, toutes les cascades réalisées par les comédiens , des conditions de tournage éprouvantes … »

   DVD : 15 mars . -     D’après une nouvelle de Valeri Ossipov,. -  Le synopsis nous prévient des exigences particulières de ce film. Il s'inscrit dit-on « dans le registre de la "prose documentaire", en vogue à cette époque. Pour mettre en scène des “aventuriers de la science” se consacrant à l’extraction des sous-sols et à la découverte de ressources rares. » L’histoire de ces quatre géologues en quête de région diamantaire ne dément pas la formule. Celle de « la prose documentaire » paraît plus ambigue au regard d’une réalisation aride et fastidieuse, Les éléments naturels déchaînés en…
Le film
Le bonus

60 ans, le film date et dans la lignée des oukases de l’époque, il glorifie à tout va l’héroïsme de ses personnages, magnifie une aventure qui malgré les épreuves réussira à sauver l’honneur du pays et l’objet de sa démarche. La recherche de zones diamantaires susceptibles de permettre une plus grande indépendance à l’économie soviétique. Quatre géologues s’y attèlent sans grand succès, jusqu’au jour de la découverte d’un échantillon potentiellement intéressant. Sur le point de rentrer à leur base , la forêt s’enflamme, la radio ne fonctionne plus, la mission est perdue. Le début d’un chemin de croix sur lequel l’expressionisme est poussé à son paroxysme. C’est assez fastidieux. La maitrise technique de Mikhail Kalatozov, ses effets de caméra, sa visée expérimentale s’inscrivent aujourd’hui dans le registre de l’Histoire du cinéma. Mais pas de quoi en faire l’épopée que l’on tente de nous resservir.

AVIS BONUS Eugénie Zvonkine, enseignante-chercheuse en cinéma raconte très bien l’histoire du film et ce que l’on pouvait en attendre à l’époque

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