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« La Cible » de et avec Peter Bogdanovitch. Critique Blu-ray

  • Format ‏ : ‎ Couleur
  • Durée ‏ : ‎ 90 minutes
  • Dvd : ‎ 19 septembre 2023
  • Acteurs ‏ : ‎ Boris Karloff, Tim O’Kelly, Arthur Peterson, Monte Landis, Nancy Hsueh
  • Sous-titres : ‏ : ‎ Français
  • Studio  ‏ : ‎ Carlotta Films

Synopsis : Byron Orlok, célèbre acteur de films d’épouvante, a décidé de mettre un terme à sa carrière. Sa dernière apparition publique aura lieu à un drive-in où il présentera son dernier film. Ce jour-là, Bobby Thompson, un assureur fasciné par les armes à feu, abat de sang-froid sa mère et sa femme. Bien décidé à ne pas s’arrêter là, le jeune homme poursuit sa route, jalonnée de cadavres, jusqu’au drive-in…

  • Le film et les bonus

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  1. Il s’engage dans son premier film , il est totalement inconnu, il s’appelle Peter Bogdanovich. A la lecture de son scénario, on peut le trouver bien ambitieux. Il y est question de la vente libre des armes aux Etats-Unis, de leur prolifération, de leurs ravages.

Le jeune homme a des idées dans l’air et de l’avance sur les événements. Son angle d’attaque est tout aussi original : l’épouvante au cinéma ne laisse aucune victime derrière elle .

Une vedette fatiguée que son attachée de presse tente de ramener aux affaires

De la fiction cinématographique à la réalité des tueurs en liberté, le parallèle du jeune réalisateur est saisissant. Il nous montre un acteur vieillissant coutumier des Frankenstein et Dracula ( Boris Karloff en personne ) qui peine à assister à son dernier film.

Il s’y rend pourtant de mauvaise grâce, c’est un drive-in, là où s’achève la folle cavale d’un tueur en séries. Bobby ( Tim O’Kelly) a tué toute la journée, et à la nuit tombée il se poste en face de la cabine de projection.

La séance commence, le massacre également. Litanie des corps qui tentent d’échapper à leurs véhicules à la merci des coups de feu. Pourtant le cinéaste ne filme rien d’atroce ou de  sanguinolent, rien que le constat d’un périple entamé par un jeune homme dont on peine à comprendre ses motivations.

Le projectionniste va être lui aussi la cible du tueur. Une scène parfaitement restituée

C’est là tout le danger du culte des armes à feu, et leur libre circulation, nous dit Bogdanovitch, quand son héros de comédien, une vedette à part entière,  cherche la petite porte pour se faire oublier.

Boris Karloff est exceptionnel dans cette posture d’un aurevoir sublimé à l’écran par une ultime parade envers le tueur. De la fiction à la réalité, il aura su poser le mot fin. Quel comédien !

Une vedette en fin de carrière, un réalisateur balbutiant, l’image prend tout du symbole. Peter Bogdanovich joue aussi dans le film, Sammy un scénariste qui tient à faire revenir le comédien sur sa décision de partir

 LES SUPPLÉMENTS

. Commentaire audio de Peter Bogdanovich (vostf)

. « La cible : une introduction » (2003 – 14 mn) de Laurent Bouzereau.- Peter Bogdanovich évoque sa rencontre avec Roger Corman, la genèse du film à laquelle le tristement célèbre Charles Whitman a pu indirectement participé. L’auteur du massacre de l’université du Texas à Austin le 1er août 1966, (16 morts et 32 blessés ) lui a inspiré certaines scènes clés.

. « Sidération » de Jean-Baptiste Thoret, historien du cinéma et réalisateur. (27 mn – HD)
« Le cinéma dans La Cible permet de guérir momentanément un drame survenu dans la vie. Il fait de la cinéphilie un mode de vie, une philosophie. »

Format ‏ : ‎ Couleur Durée ‏ : ‎ 90 minutes Dvd : ‎ 19 septembre 2023 Acteurs ‏ : ‎ Boris Karloff, Tim O'Kelly, Arthur Peterson, Monte Landis, Nancy Hsueh Sous-titres : ‏ : ‎ Français Studio  ‏ : ‎ Carlotta Films Synopsis : Byron Orlok, célèbre acteur de films d’épouvante, a décidé de mettre un terme à sa carrière. Sa dernière apparition publique aura lieu à un drive-in où il présentera son dernier film. Ce jour-là, Bobby Thompson, un assureur fasciné par les armes à feu, abat de sang-froid sa mère et sa femme. Bien décidé à ne…
le film
Les bonus

Pour son premier film ( 1967) Peter Bogdanovitch a beaucoup d’ambition en soulevant le problème des armes à feu en vente libre aux Etats-Unis. Idée originale, il met ce qui concourt à une activité criminelle en parallèle avec le cinéma d’épouvante. Boris Karoff qui incarne le spécimen de l’horreur au cinéma, joue là son propre rôle, mais à contre-emploi : il veut quitter les plateaux de tournage et vivre paisiblement. La vue de son propre visage dans un miroir l’effraie… Dans la litanie des corps qui tentent d’échapper à leur destin, le cinéaste ne filme rien d’atroce ou de  sanguinolent, mais rien que le constat d’un périple entamé par un jeune homme dont on peine à comprendre les motivations. C’est là tout le danger du culte des armes à feu, et leur libre circulation, nous dit Bogdanovitch. C’était en 1967 …

AVIS BONUS Le cinéaste développe son projet , Jean-Baptiste Thoret l’examine au fond des yeux

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