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« Eric Clapton Life in 12 bars » de Lili Fini Zanuck. Critique dvd

  • DVD : 06 novembre 2019
  • Acteurs : Eric Clapton, Jimi Hendrix, Pettie Boyd, BB King, Bob Dylan
  • Réalisateur : Lili Fini Zanuck
  • Sous-titres : Français
  • Nombre de disques : 2
  • Studio : M6 Vidéo
  • Durée : 130 minutes

L’histoire : Légende vivante du blues et du rock, Clapton a traversé les décennies, connaissant gloire et successions d’épreuves. Malgré sa pudeur, il livre pour la première fois l’ensemble de sa carrière, avec des témoignages de ses proches .

Des documents et archives personnelles balisent ce documentaire au cours duquel il ne fait pas secret de ses descentes aux enfers …

  • Film :         
  • Bonus :     

On dit que c’est un « dieu » et que la musique avec lui renaît . Le blues particulièrement, assimilé toute sa jeunesse pour mieux le transmettre. Ce blues qu’il incarne aussi dans sa vie de tous les jours et que le documentaire de Lili Fini Zanuck retranscrit avec une insistance morbide.

Il est autant question sinon plus, de sa descente aux enfers de la drogue et de l’alcool que de musique. C’est pourquoi le film est long, plus de deux heures. Bien qu’appartenant aux archives personnelles de Clapton, certains documents auraient pu faire faux-bond.

Les vidéos ne sont pas toujours très bonnes, presque amatrices, les photos granuleuses. Ce qui les sauve, ce sont les voix off de son entourage qui les accompagnent pour le meilleur et le pire.

  • Le meilleur : ce gamin qui découvre BB King, Muddy Waters et s’écorche les doigts sur leurs accords pour en tirer un son qu’un chanteur noir n’aurait jamais imaginé.

Avec les Cream il enregistre un jour dans le studio où répète Aretha Franklin.

Il porte un pantalon rose et des bottes blanches à talons hauts. La chanteuse ne cache pas sa surprise et se moque gentiment du garçon qui n’a pas encore touché sa guitare. Après quoi, elle se tait, un brin médusée ….

Il venait de quitter John Mayall and the Bluesbrakers. Une séquence ahurissante nous montre Dylan en train de les regarder attentivement lors d’une émission TV. Dans son commentaire, il remarque Clapton.

Il n’est pas le seul. George Harrison avec qui il est devenu très ami l’invite pour le désormais solo de guitare sur « While my guitar gently weps »  ( l’album blanc ) . Si les deux hommes sont devenus inséparables, c’est peut-être aussi en raison de l’attirance de Clapton pour la femme d’Harrison.

Il ne s’en cache pas, mais Pettie Boyd , bien que bouleversée, ne lui cèdera pas à l’époque. Résultat : «  Layla and Other Assorted Love Songs » tout un album consacré à sa déchirure.

  • Le pire : Des plaies au cœur, Eric Clapton n’en manque pas. Le blues à l’âme dès son enfance quand il découvre que sa mère est en réalité sa sœur. Sa vraie mère qui vit en Allemagne aura du mal à admettre sa présence.

Ses déconvenues dans le monde de la musique, il les évacue, passant sans trop réfléchir de groupe en groupe ( Yardbirds, Cream, Bluesbrakers… ) avant de privilégier ses rencontres. Celle avec Hendrix est un véritable  coup de foudre : « il ne joue que du blues et pète un câble de temps en temps ,mais c’est le meilleur guitariste du moment … ».

Sa mort le ravage complètement. Pattie est aux abonnés absents. Clapton déprime et s’enfonce dans l’héroïne, puis l’alcool.

Sur scène, il arrive fréquemment bourré. Il joue une demi-heure et puis s’en va . Ses musiciens ont peur de lui « à chaque concert on se demandait ce qui allait se passer ».

« Je ne me suis pas suicidé parce que un mort ça ne boit pas » confesse-t-il sur le retour d’un réveil tardif.

La mort accidentelle de son garçon Conor 4 ans, agit peut-être comme un électrochoc. Il écrit l’un de ses plus beaux titres ( «  Tears in Heaven » ) suit de nombreuses cures de désintoxication et fonde le Crossroads Centre à Antigua qui accueille des personnes addictes aux substances mortelles.

  • Aujourd’hui : On le voit enfin serein au milieu d’une foule qui célèbre le mariage de sa fille aînée. Adoubé publiquement par BB King ( jolie séquence ) il reste dans les coulisses, préférant à la lumière des sunlights, celle d’une famille réunie autour des enfants qu’il observe avec bienveillance. Dieu est redescendu sur terre.

LE SUPPLEMENT

  • Un documentaire inédit (47 mn ). Yarol Poupaud ( guitariste, ex Hallyday ), Charles Pasi (guitariste), Marc Lambron ( écrivain), Olivier Cachin, Georges Lang et Jean-Pierre Sabouret ( journalistes) évoquent leurs souvenirs de concerts, de rencontres et d’émotions autour de l’événement Clapton. Ca se laisse voir …
DVD : 06 novembre 2019 Acteurs : Eric Clapton, Jimi Hendrix, Pettie Boyd, BB King, Bob Dylan Réalisateur : Lili Fini Zanuck Sous-titres : Français Nombre de disques : 2 Studio : M6 Vidéo Durée : 130 minutes L’histoire : Légende vivante du blues et du rock, Clapton a traversé les décennies, connaissant gloire et successions d’épreuves. Malgré sa pudeur, il livre pour la première fois l’ensemble de sa carrière, avec des témoignages de ses proches . Des documents et archives personnelles balisent ce documentaire au cours duquel il ne fait pas secret de ses descentes aux enfers … Film :          Bonus :      On dit que…
Le film
Le bonus

Une vie avec ses joies, ses malheurs et surtout ses drames les plus intimes. B.B. King, George Harrison, Pattie Boyd, Bob Dylan, témoignent ou se faufilent dans ce documentaire qui suit la destinée emblématique d’un artiste qui effectivement savait tout sur le blues… Il est dommage que la réalisatrice ait plutôt privilégié celui de l’âme en opposition à une musique qui disparait assez vite dans cette succession d’épreuves que Clapton mettra vingt ans à effacer.

AVIS BONUS Le témoignage de quelques personnalités françaises sur leurs rencontres autour de l'artiste...

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