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« 11.6 » de Philippe Godeau. Critique DVD

Synopsis: Toni Musulin est convoyeur de fonds depuis dix ans.Le 5 novembre 2009, à 10 heures du matin, il appuie doucement sur l’accélérateur de son fourgon blindé.À l’arrière de son véhicule, 11.6 millions d’euros…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "11.6"
De : Philippe Godeau
Avec : François Cluzet, Bouli Lanners, Corinne Masiero
Sortie le : 07 aout 2013
Distribution : Wild Side Video
Durée : 102 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Avril 2013 ( 5 ème )

On a tous été marqués par l’affaire Musulin, le transporteur de fonds qui un beau matin détourne sa cargaison pour en mettre un peu dans sa poche. C’est son histoire que rapporte Philippe Godeau de manière très particulière.
Loin du film policier et de l’investigation cinématographique, le cinéaste s’attache plutôt à une étude de cas sur la personnalité du héros, Toni Musulin (le nom a été conservé). Il s’agit d’un constat froid et clinique sur la démarche d’un gardien de sécurité, frustré et malmené.
Un salaire minable, une reconnaissance professionnelle tout aussi dérisoire et des conditions de travail déplorables. Tous les ingrédients sont réunis pour le faire sortir de ses gonds, lui, qui chaque nuit, rêve de voitures de luxe et de vacances à la montagne.

11.6
On le voit alors, tout aussi méthodique, mettre en place son projet de détournement. Sans bruit, sans passion, bien au contraire, Toni Musulin fait table rase de l’amitié que lui porte son collègue de toujours (Bouli Lanners, qui se révèle enfin) et écarte l’amour de sa compagne, pourtant bienveillante. Corinne Masiero joue le rôle, une fois encore de formidable façon.
Ce dispositif ,la caméra de Godeau ne vient jamais l’entraver. Elle enregistre plus qu’elle ne montre, et surtout laisse en suspens toutes les zones d’ombres et les interrogations du dossier.
Toni Musulin s’est rendu de lui-même à la police (le film débute ainsi) . Une partie de l’argent n’a jamais été retrouvé. « 11.6 » (pour 11.6 millions) ne fournit aucune révélation sur les motivations réelles du convoyeur  qui actuellement purge cinq années de prison pour détournement de fonds.

11.6
Qui est réellement cet affabulateur de première que la caméra de Godeau nous rend aussi attachant que pitoyable ? Un sans grade, un minable, un manipulateur ? Acculé, poussé à bout, il voulait en croquer lui aussi de cette vie facile qu’il transportait par paquets de cent, et qui se profilait à l’horizon des paradis fiscaux. François Cluzet dans le personnage, c’est un peu celui qui « A l’origine » avait déjà rendu un peu d’humanité à un monde sans pitié. On ne le condamne pas, on ne l’absout pas, mais on le comprend.

  • Le cas Toni Musulin ( 26 mn ). Son avocat Me Cottet-Bretonnier explique pourquoi c’est le casse du siècle. Il développe aussi ses motivations : «  le mobile n’est pas que l’appât du gain, mais avant tout une vengeance vis-à-vis de  son employeur ». L’avocat aura été tout au long de l’aventure impliquer dans le projet : « on suivait le scénario ».

Le réalisateur lui emboîte le pas quand il rappelle qu’il s’agissait avant tout d’une idée ambitieuse. «  Il n’était pas question de  faire grève, ni de cogner son patron, mais de lui piquer son camion. (…). J’ai voulu un film plus charnel qu’explicatif, ce que sont devenus les deux millions et demi, qu’importe, il ne faut pas prendre parti sur des faits dont on n’a pas de réponse ».

Philippe Godeau a rencontré tous les gens qui ont approché Toni Musulin, « mais pas lui, je voulais garder ma liberté vis  à vis du personnage ».

Meilleur dvd Avril 2013 ( 5 ème ) On a tous été marqués par l’affaire Musulin, le transporteur de fonds qui un beau matin détourne sa cargaison pour en mettre un peu dans sa poche. C’est son histoire que rapporte Philippe Godeau de manière très particulière. Loin du film policier et de l’investigation cinématographique, le cinéaste s’attache plutôt à une étude de cas sur la personnalité du héros, Toni Musulin (le nom a été conservé). Il s’agit d’un constat froid et clinique sur la démarche d’un gardien de sécurité, frustré et malmené. Un salaire minable, une reconnaissance professionnelle tout aussi…

Review Overview

Le film
Les bonus

Un constat froid, presque clinique d’un fait-divers monumental (le détournement d’un fourgon de transport de fonds) que le cinéaste nous rend tout à fait plausible, à travers le portrait d’un gardien de sécurité, malmené par la vie et son travail. Le film ne l’excuse pas, il le comprend… François Cluzet, une fois encore, assume le propos du réalisateur, sans une fausse note.

Avis Bonus : Une rencontre avec l'avocat de Toni Musulin et le point de vue du réalisateur, c'est bien, mais un peu court

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