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A Dinard, « Sing street » rafle la mise

Reparti bredouille de Deauville, où les échos étaient pourtant élogieux, « Sing Street », le film de John Carney a pris une éclatante revanche à Dinard en raflant quasiment tous les prix. Si celui du public ne pouvait lui échapper, tant l’accueil fut incroyable, pour les autres distinctions j’imaginais un peu plus de diversité dans le choix du jury.

Claude Lelouch, usant certainement de son droit non inscrit de président, («  je suis quand même plus metteur en scène que les autres ») décernera un prix personnel en forme de coup de cœur à « Away » de David Blair. «  Le film d’un futur grand réalisateur » dira-t-il comme pour s’excuser de cet aparté qui révèle peut-être quelques dissensions au sein du jury. Un sentiment vite dissipé par l’intéressé. En remettant  le Hitchcock d’or au producteur de « Sing street », Claude Lelouch assure que ce fut un choix fait « à l’unanimité ».

Refroidie par Deauville, l'équipe du film tant adulé n'était représenté que par son producteur , à qui il a fallu demander... son nom !
Refroidie par Deauville, l’équipe du film tant adulé n’était représentée que par son producteur , à qui il a fallu demander… son nom !

Une unanimité qui se retrouve donc pour le meilleur scénario, tandis que les exploitants du grand ouest accordent également leur suffrage à ce film qui devrait pas mal décoller pour les fêtes de fin d’année. Il sort le 26 octobre. Une période à laquelle j’espère aussi revoir d’autres longs métrages abandonnés par le jury. Malgré quelques préventions sanguinolentes, « Prevenge » d’Alice Lowe qu’elle interprète également est presque parfait dans ce délire pas si fou que ça d’une femme enceinte transformée en serial killer.

« The Fantastic Beauty » aurait peut-être aussi mérité un petit clin d’œil de la part des jurés qui malgré leur jeunesse n’ont semble-t-il pas goûté aux plaisirs bucoliques d’une demoiselle abandonnée dans un jardin qui lui fait peur. Une version douce-amère de notre Amélie Poulain, en plus tonique et britannique. Avec un trio d’acteurs qui forme une belle famille, avec comme des parfums de « Tamara Drew ». Stephen Frears, quand même !

John Carney est un Irlandais de 44 ans  a qui l’on doit notamment le très bon  « New York Melody » avec Keira Knightley et  Mark Ruffalo.

PALMARES 2016

  • Hitchcock d’Or (Ciné +) « Sing Street » de John Carney
  • Hitchcock du meilleur Scénario (Allianz) « Sing Street » de John Carney
  • Mention spéciale du président Claude Lelouch « AWAY  » de David Blair
  • Hitchcock du Public (Première) « Sing Street » de John Carney
  • Hitchcock “Coup de cœur“ (La règle du jeu-Association des exploitants du grand Ouest« Sing Street » de John Carney

L’histoire de « Sing street ».

Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7. Le rendez-vous hebdomadaire devant  « Top of the Pops » est incontournable.Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé à contrecœur de rejoindre les bancs de l’école publique dont les règles d’éducation diffèrent de celles de l’école privée qu’il avait l’habitude de fréquenter.

Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent et de professeurs exigeants. Il va devoir filer doux. Afin de s’échapper à cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina. Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien ni personne, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent. Afin de la conquérir,  il lui propose de jouer dans son futur clip.

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