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« The revenant » de Alejandro González Iñárritu . Critique cinéma

Synopsis: Dans une Amérique profondément sauvage, le trappeur Hugh Glass est sévèrement blessé et laissé pour mort par un traître de son équipe, John Fitzgerald. Avec sa seule volonté pour unique arme, Glass doit affronter un environnement hostile, un hiver brutal et des tribus guerrières, dans une inexorable lutte pour sa survie, portée par un intense désir de vengeance.

La fiche du film

Le film : "The Revenant"
De : Alejandro González Iñárritu
Avec : Leonardo DiCaprio, Tom Hardy
Sortie le : 24/02/2016
Durée : 156 Minutes
Genre : Western, Aventure
Type : Long-métrage
Le film

Alors bien sûr, Leonardo DiCaprio. Un jeu énorme, époustouflant et même un peu trop parfois, à force de bave et d’éreintement conjugués. Comme si la performance était au bout de l’effort, surdimensionnée. Mais le fait est indéniable, devant les événements déchaînés, les bourrasques de vent, de neige et de pluie mêlés, le comédien joue sa vie.

Il lui en faut du courage et de la ténacité pour affronter solitaire ce long périple à travers des montagnes inhospitalières où les hommes sont aussi sauvages que les bêtes. Hugh Glass arrivera à bout d’un grizzly, et triomphera des précipices les plus traîtres. Il dort à la dure, au clair de lune ou dans des abris de fortune. Dehors le froid stoppe l’eau des torrents. Mais sa quête est ailleurs, quand la vengeance le tenaille autant que les multiples cicatrices qui brûlent son corps pourri.

Alejandro González Iñárritu qui n’a jamais filmé la dentelle, mord à pleine dents, et beaucoup trop, dans cette histoire d’un autre temps, période glaciaire et primitive terrifiante plantée dans des paysages somptueusement désolés. Il en fait un spectacle du savoir-faire.

Le sol est dur et froid sous la semelle des trappeurs égarés dans ce monde en perdition. Des ancêtres d’Aguirre en route pour nulle part où les attend la mort, acérée sur les flèches des indiens revanchards. Impitoyables. Leur chef a perdu sa fille. Il n’a de cesse de la retrouver, semant la désolation sur son passage.

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Glass leur fait face, mais la tête est ailleurs, là où court un compagnon d’infortune, une forte tête devenu un traître, un salaud (Tom Hardy). S’il s’en sort, il lui fera la peau, c’est promis juré, sur la tête de son fils et de sa femme.

La vengeance et l’honneur, c’est aussi la vérité de ce western d’une fin de civilisation qu’Alejandro González Iñárritu enregistre à travers l’ultime magnificence de l’eau qui tombe des cascades. C’est beau, c’est magnifique, c’est tape-à-l’oeil.

La technique supplante le peu d’émotion qui nous emportait jusque-là. Le cinéaste espère nous dit-on un ou deux Oscar. Leonardo DiCaprio aussi. Toute breloque mise à part, c’est un film que l’auteur de « Birdman » aura bien du mal à cataloguer dans deux ou trois ans, perdu lui aussi sous les glaces.

Alors bien sûr, Leonardo DiCaprio. Un jeu énorme, époustouflant et même un peu trop parfois, à force de bave et d’éreintement conjugués. Comme si la performance était au bout de l’effort, surdimensionnée. Mais le fait est indéniable, devant les événements déchaînés, les bourrasques de vent, de neige et de pluie mêlés, le comédien joue sa vie. Il lui en faut du courage et de la ténacité pour affronter solitaire ce long périple à travers des montagnes inhospitalières où les hommes sont aussi sauvages que les bêtes. Hugh Glass arrivera à bout d’un grizzly, et triomphera des précipices les plus traîtres. Il…
Le film

D’un point de vue technique, de nombreuses performances sont à mettre au compte d’une équipe qui a dû elle aussi affronter les intempéries d’un tournage périlleux. L’image s’en ressent, totalement empreinte de cette ambiance de fin du monde dans lequel une bande de trappeurs vient de se perdre. En laissant pour mort l’un des leurs, ils vont regagner leur campement alors que luttant pour sa survie, le héros va devoir affronter les affres d’un climat et d’un pays totalement hostiles. C’est son périple qu’Alejandro González Iñárritu filme avec  flamboyance et ostentation, dans un décor souvent apocalyptique. On tue, on crie, on viole, on s’accroche à la vie dont s’empare le héros qui trouve dans Leonardo DiCaprio le comédien ad-hoc, totalement surdimensionné dans la peau du personnage. A l’image du cinéaste il en fait beaucoup.

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