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« Pinocchio » de Matteo Garrone. Critique cinéma-vod

Synopsis: Geppetto, un pauvre menuisier, fabrique dans un morceau de bois un pantin qu’il prénomme Pinocchio. Le pantin va miraculeusement prendre vie et traverser de nombreuses aventures.

La fiche du film

Le film : "Pinocchio"
De : Matteo Garrone
Avec : Roberto Benigni, Federico Ielapi
Sortie le : 04/05/2020
Distribution :
Durée : 125 Minutes
Genre : Famille, Fantastique
Type : Long-métrage
Le film

«  Che lavoro fa il tuo babo ? Quel métier il fait ton papa ? »

«  Fa il povero … Il fait le pauvre… »

-Je conseille vivement de voir ce film en Version Originale…

Roberto Benigni en Geppetto, ça marche, perfetto. La voix, le physique, le talent au service d’une légende transalpine que Matteo Garrone adapte à son tour de manière plus surprenante . Lui l’auteur de «  Gomorra » et «  Dogman » sur le chevalet des couleurs tendres de l’enfance, c’est Tarantino au chevet du Petit Chaperon Rouge.

Mais Garrone, là où on ne l’attend pas, réussit le pari d’un cinéma grand public où le conte enfantin révèle toutes ses facettes que le réalisateur exploite avec un savoir-faire évident.

Le talent et l’expérience conjugués ( décors parfaits, cadre et lumière ad-hoc … ) nous conduisent dans un pays où une certaine tradition du cinéma italien se révèle pleinement dans la mise en scène.

Alors que les premiers caquetages de nos filous de chat et renard (Rocco PapaleoMassimo Ceccherini) encombrent le récit ( c’est un film assez bavard ), l’apparition de la Fée ( Marine Vacth ) , et chacune de ses interventions portent la légende à hauteur fellinienne.  Des tableaux remarquables posés dans la galerie des hommes parfois bêtes et méchants.

C’est toute l’innocence enfantine que Garrone exalte dans des parfums de cinéma où grands comme petits retrouvent leurs propres repères. Sans révolutionner ni le genre, ni la structure même du conte, ce nouveau « Pinocchio » est drôle, émouvant, vivifiant particulièrement dans la conception du héros au cours de laquelle Robert Benigni affiche lui aussi une belle énergie.

Voir alors la séquence médicale des charlatans que fustigeait Molière ou celle de la justice rendue à l’emporte-pièce par un président-gorille( Teco Celio) . Mémorable scène confortée par la fable enfantine dont la morale première, faite de sagesse et d’obéissance, se soustrait à toute exigence réaliste .

Garonne imprime le fantastique de Collodi en y mêlant l’humour et la cruauté de son récit porté par la tendresse et la bestialité d’une fable . Un fatalisme enjoué de la vie qui attend Pinocchio devenu homme (Federico Lelapi ). A l’image du thon ( Maurizio Lombardi ) qui préfère mourir dans l’eau que dans l’huile. La musique de Dario Marianelli accomode très bien la sauce !

«  Che lavoro fa il tuo babo ? Quel métier il fait ton papa ? » «  Fa il povero ... Il fait le pauvre… » -Je conseille vivement de voir ce film en Version Originale... Roberto Benigni en Geppetto, ça marche, perfetto. La voix, le physique, le talent au service d’une légende transalpine que Matteo Garrone adapte à son tour de manière plus surprenante . Lui l’auteur de «  Gomorra » et «  Dogman » sur le chevalet des couleurs tendres de l’enfance, c’est Tarantino au chevet du Petit Chaperon Rouge. Mais Garrone, là où on ne l’attend pas, réussit le…
Le film

L’association surprenante Garrone-Benigni l’est beaucoup moins dans l’esprit de cette légende enfantine remise au goût du jour d’un cinéma italien qui n’en finit pas de revendiquer son état de droit. Si l’auteur de « Gomorra » et «  Dogman » ne révolutionne pas le genre ( on pouvait espérer ) il joue avec respect et malice la carte du tendre et de l’apprentissage que son acteur premier sert avec une énergie foudroyante. Mais sans excès de la part de Benigni porté par le savoir faire de son réalisateur qui imprime le fantastique de Collodi en y mêlant l’humour et la cruauté de son récit, la tendresse et la bestialité de sa fable . C’est toute l’innocence enfantine que Garrone exalte dans des parfums de cinéma où grands comme petits retrouvent leurs propres repères.

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