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« L’odeur de la mandarine » de Gilles Legrand. Critique dvd

Synopsis: Eté 1918. La guerre fait rage pour quelques mois encore, mais pour Charles et Angèle, elle est déjà finie. Lui, officier de cavalerie y a laissé une jambe. Elle, son infirmière à domicile, vient de perdre au front son grand amour, le père de sa petite fille. Unis par le besoin de se reconstruire, ils nouent une complicité joyeuse qui les ramène à la vie.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'Odeur de la mandarine"
De : Gilles Legrand
Avec : Olivier Gourmet, Georgia Scalliet, Dimitri Storoge, Hélène Vincent, Fred Ulysse
Sortie le : 8 fevrie 2016
Distribution : Metropolitan Vidéo
Durée : 107 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Les meilleurs dvd Février 2016 ( 4 ème )

A part le titre, tout va bien. Le cheval a beau s’appeler Mandarine, le titre est tartignole. Il faut s’arracher les cheveux pour en comprendre l’éventuelle signification qui rompt  la grâce et le charme que promène Angèle l’héroïne peu commune de ce film tout aussi attachant. Le parfum de « Lady Chatterley » y  flotte agréablement.

Alors que la première guerre mondiale touche à son terme,une jeune infirmière, Angèle, prend pension chez un riche fermier qui a perdu une jambe au combat. Angèle est là pour le soigner. Si ce qui devait arriver arriva, ce n’est pas sur des chemins habituels que l’homme et la femme vont s’aimer.

L’ancien officier lui assure la sécurité, elle ne lui promet rien, sinon de partager sa couche tous les mardis.  Angèle est une féministe convaincue et toutes les anicroches à sa personnalité renvoient le mari dans ses cordes.

Une complicité naturelle va s'établir dans ce couple contractuel...
Une complicité naturelle va s’établir dans ce couple contractuel…

Il y a beaucoup d’amour et de finesse dans les échanges d’un couple si différent. Tout y est particulier, ils s’aiment sans véritable passion, leur union est charnelle et contractuelle.

Les réparties sont excellentes, les dialogues joliment mouchetés dans une insouciance générale. La guerre n’est pas très loin. Angèle confond le bruit des canons avec un hypothétique orage.

Le mauvais grain est ailleurs, dans l’approche insistante d’un nouveau venu, un déserteur qui fait du gringue à la jeune femme. Je n’aime pas du tout ce personnage, c’est dire s’il est très bon Dimitri Storoge. La tension naissante entre les jeunes époux ne lui est pas étrangère.

 

Le passage de l’armée française en quête de nouveaux chevaux jette aussi le discrédit sur la demeure où la gent chevaline était autrefois la fierté.

Il ne reste qu’une jument, Mandarine, et la monture du déserteur : un superbe étalon noir sur lequel Angèle s’échappe pour un peu de liberté. La gouvernante l’y encourage d’un regard toujours bienveillant. Hélène Vincent a su trouver le bon coup d’œil au milieu de ce couple inattendu.

Olivier Gourmet son sans faute, Georgia Scalliet se révèle. La sociétaire de la comédie française, Molière de la révélation féminine, passe pour la première fois de la scène au grand écran. C’est toujours une révélation ! Sublime …

LES SUPPLEMENTS

  • Présentation du film (4 mn). Ca tient à la fois de la bande annonce  et des commentaires des intéressés. Je ne conseille pas de le voir avant …
  • Les interviews . Ils sont assez statiques, dans le même décor, jamais intercalés avec des séquences du film. Dommage …

 

Le réalisateur sur la scène du petit déjeuner qui va tourner vinaigre
Le réalisateur sur la scène du petit déjeuner qui va tourner vinaigre…

Gilles Legrand  (9.33 mn) : « Je voulais une histoire autour du cheval, pour son élégance, son côté animal, rien à voir avec l’équitation. Et puis parler du couple, de sa modernité dans un monde ancien. Depuis que le monde est monde les hommes et les femmes se tournent autour, alors pourquoi pas la fin de la seconde guerre mondiale. »

Olivier Gourmet (10 mn) «  Ma première histoire d’amour au cinéma, et elle est très belle, je viens du cinéma social, il y a des scènes, je disais, je devrais être plus féroce, mais on a envie de se glisser dans l’univers du réalisateur. »

Georgia Scalliet (10 mn). Sociétaire de la comédie française depuis six ans, elle aborde le cinéma pour la première fois. Il est intéressant de l’entendre comparer les deux univers.

Hélène Vincent -photo-(10 mn) L’importance du scénario, même pour un petit rôle. D’ailleurs le réalisateur est surpris par l’insistance à le vouloir . «  Vous allez devoir être très présente et beaucoup attendre. » me disait-il. «  Jeune femme j’aurais aimé le rôle de Georgia, alors j’étais ravie d’être sur le plateau et de suivre l’évolution de cette belle histoire. Je l’ai regardée comme j’ai regardé Olivier Gourmet avec qui j’aurais aussi aimé avoir de véritables scènes, j’admire beaucoup cet acteur. Je ne désespère pas un jour, tourner avec lui.  »

Les meilleurs dvd Février 2016 ( 4 ème ) A part le titre, tout va bien. Le cheval a beau s’appeler Mandarine, le titre est tartignole. Il faut s’arracher les cheveux pour en comprendre l’éventuelle signification qui rompt  la grâce et le charme que promène Angèle l’héroïne peu commune de ce film tout aussi attachant. Le parfum de « Lady Chatterley » y  flotte agréablement. Alors que la première guerre mondiale touche à son terme,une jeune infirmière, Angèle, prend pension chez un riche fermier qui a perdu une jambe au combat. Angèle est là pour le soigner. Si ce qui devait arriver…
Le film
Les bonus

Le portrait d’un homme qui n’a plus confiance en lui. Mais surtout le portrait d’une femme avant-gardiste à la fin de la seconde guerre mondiale. Féministe, intuitive, pertinente, Angèle, une infirmière fille-mère,  vient soigner les blessures de guerre de ce vieil officier qui à son contact va apprendre ce que veut dire liberté. La jeune femme possède l’indépendance d’esprit et de corps pour mener à bien un combat naturel qui ne requiert à ses yeux que le besoin d’exister. Dans le personnage on découvre la sociétaire de la comédie française, Georgia Scallier qui passe pour la première fois de la scène au grand écran. Son jeu est inhabituel, pas convenu, elle est formidable. A ses côtés, dans ce qui pourrait passer pour un contre-emploi , Olivier Gourmet est parfait en amoureux transi et contrarié. Il n’arrive plus à assumer son handicap, et s’imagine à jamais impuissant. C’est extrêmement bien écrit, joliment troussé comme une fantaisie qui virerait au drame. Le parfum de « Lady Chaterley » flotte agréablement sur ce film.

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