Accueil » A la une » « Chronique d’une liaison passagère » de Emmanuel Mouret. Critique cinéma-dvd

« Chronique d’une liaison passagère » de Emmanuel Mouret. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir et à n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus en plus surpris par leur complicité…

La fiche du film

Le film : "Chronique d'une liaison passagère"
De : Emmanuel Mouret
Avec : Sandrine Kiberlain, Vincent Macaigne
Sortie le : 14/09/2022
Distribution : Pyramide Distribution
Durée : 100 Minutes
Genre : Comédie dramatique, Romance, Drame, Comédie
Type : Long-métrage
Le Film
Les bonus

Il y a belle lurette que je n’avais pas vu un démarrage aussi percutant, un mercredi  . Pour Sandrine, Vincent ou Emmanuel , ou peut-être les trois, à la fois réunis sur une nouvelle carte du Tendre édifiée  par un désormais spécialiste du genre.

Emmanuel Mouret récidive donc pour une autre destination amoureuse où un homme marié et heureux de l’être rencontre une mère célibataire qui lui propose du plaisir, rien que du plaisir. L’homme  à «  la technique d’approche très progressiste » rejoint cependant très vite la dame, volontaire et sans tabou.

Ils se rencontrent, s’aiment et parlent beaucoup, avant de batifoler dans l’hors-champ d’un cadre toujours très suggestif. Emmanuel Mouret percera-t-il un jour le secret de ces ébats ? Il les rend pour l’heure complices d’un marivaudage élégant où le monsieur n’arrête pas de faire référence à sa femme.

 

La maîtresse n’y trouve rien à dire ou si peu quand il faut pour louer une chambre d’hôtel adopter une stratégie qui l’amuse au plus au point. Le spectateur à ce stade peut encore sourire lui aussi du cheminement d’un amant empêtré dans ses contradictions et de la bravache sentimentale d’une femme en quête d’un réel amour.

Sandrine Kiberlain assume ce personnage libertin avec un détachement sublime et une conviction à toute épreuve. Elle est magnifique, jusque dans cette expérience que tente le couple adultère pour relancer les ébats et l’intérêt d’une relation amoureuse que le réalisateur peine à élever au-dessus de ses précédentes liaisons.

Les dialogues sont toujours aussi fins, les bons mots, singuliers , mais le cœur n’y est plus quand effectivement le duo comprend qu’il est temps de passer à autre chose.

Louise ( Georgia Scalliet ) va les rejoindre un moment …

Tout en conservant ces merveilleux souvenirs comme le suggère l’homme que Vincent Macaigne incarne avec une bonhommie remarquable, doublant son interprétation d’une présence évidente. Il lui faudra peut-être sortir un peu de ses rôles engoncés, mais pour l’heure il est l’un de nos meilleurs.

LES SUPPLEMENTS

  • Emmanuel Mouret et le directeur de la photographie Laurent Desmet , en compagnie de Philippe Rouyer ( 45 mn ) – Les deux compères évaluent leurs années communes sur un plateau de tournage, reviennent sur l’objet «  plan-séquence » , le fait de tourner avec peu de moyens , le film très dialogué ( « Mademoiselle de Joncquières »)  , le nombre de prises «  elles sont raisonnables » , l’utilisation du visage, la mise en scène «  cet art du moment , du tout dernier moment»

«  J’essaie de ne pas trop écrire le scénario, ça évolue tellement avec le casting, les repérages … » raconte encore Emmanuel Mouret qui répond souvent en hésitant, en cherchant le bon commentaire. Ni langue de bois, ni discours prémâché …

  • « Un zombie dans mon lit » de Emmanuel Mouret. Avec Frédérique Bel et Sylvain Mossot. ( 12 mn )-En faisant son jogging, une jeune femme rencontre un zombie. Elle est ravie. Moi personnellement un peu moins, ça ne va pas très loin.
DVD : 24 janvier 2023 Et pour la course aux César, c’est là  Il y a belle lurette que je n’avais pas vu un démarrage aussi percutant, un mercredi  . Pour Sandrine, Vincent ou Emmanuel , ou peut-être les trois, à la fois réunis sur une nouvelle carte du Tendre édifiée  par un désormais spécialiste du genre. Emmanuel Mouret récidive donc pour une autre destination amoureuse où un homme marié et heureux de l’être rencontre une mère célibataire qui lui propose du plaisir, rien que du plaisir. L’homme  à «  la technique d’approche très progressiste » rejoint cependant très vite la…
Le Film
Les bonus

Emmanuel Mouret agrandit sa carte du tendre en suivant cette fois un homme marié et qui ne demande rien d’autre à la vie quand une femme célibataire le relance sur une liaison passionnelle mais nullement amoureuse. Le contrat est ainsi marqué par ce bel exercice de style qui s’éternise en bons mots et dialogues fins. On y prend nous aussi du plaisir jusqu’à ce que le marivaudage tourne en rond. C'est très bavard, c'est du Mouret, mais ça frise Allen. Le réalisateur fait alors appel à un alibi de circonstance pour tenter d’élever les ébats au-dessus des normes bourgeoises. Un répit dans l’ennui. Sans l’excellence de l’interprétation, il ne tarderait pas à venir. Sandrine Kiberlain en libertine convaincue et convaincante et Vincent Macaigne dont la présence suffit à donner du souffle à son personnage empêtré dans ses contradictions.. Un très joli duo d’acteurs auxquels se mêlent Georgia Scalliet  qui elle aussi peut revendiquer une part de ce bonheur partagé.

AVIS BONUS Un entretien entre le réalisateur et le directeur de la photo, suivi d'un court-métrage moins intéressant

User Rating: 2.92 ( 2 votes)

Voir aussi

« Chroniques de Téhéran » de Ali Asgari et Alireza Khatami. Critique cinéma

Un Kafka iranien démultiplié. Et toute l’absurdité d’un système balayé par l’ironie sourde de ses habitants. Démonstration magistrale

Laisser un commentaire