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« L’Homme qui défiait l’infini » de Matt Brown. Critique dvd

Face à l'hostilité ambiante, ses deux seuls soutiens ne lui lâchent pas la bride.

Synopsis: Modeste fonctionnaire de l'administration indienne, Srinivasa Ramanujan décide d'écrire à Godfrey H. Hardy, l'un des plus célèbres mathématiciens de l'époque. Ce dernier, étonné par le talent spectaculaire de S. Ramanujan, le fait venir en Grande- Bretagne. Il débarque à Oxford et va devoir prouver aux plus grands mathématiciens de l'histoire, la véracité de ses recherches.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'Homme qui défiait l'infini"
De : Matt Brown
Avec : Jeremy Irons, Dev Patel, Malcolm Sinclair, Raghuvir Joshi, Dhritiman Chaterji
Sortie le : 1er Mars 2017
Distribution : M6 Vidéo
Durée : 104 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

Il y a des livres d’images et des films du même tonneau. Paradoxe transitoire pour parler d’un cinéma agréable par sa mise en scène et ses décors typés, éminemment populaire par son histoire.

Le fond, parfois un peu ardu (le principe même des mathématiques) s’efface devant la forme imaginée par Matt Brown avec le roman de Robert Kanigel (co-scénariste). Ils racontent avec simplicité l’aventure incroyable mais vraie de Srinivasa Ramanujan, (Dev Patel, tout à fait à sa place) un obscur gratte papier hindou qui révolutionnera le monde des mathématiques.

Sa petite condition sociale ne lui facilite pas la tâche lorsqu’il débarque à Oxford où les pontes se méfient très rapidement « du métèque ». A la crainte intellectuelle et scientifique de ces éminents spécialistes s’ajoutent cette xénophobie rampante que le jeune homme doit contrer tout en affrontant le scepticisme de ses propres soutiens.

Il va quitter son pays, sa jeune épouse dont il n’aura plus de nouvelles, alors qu’elle ne cessera de lui écrire…

L’intuition dont il fait preuve ne suffit pas à l’école anglaise qui réclame des preuves et des démonstrations. Srinivasa Ramanujan défie ainsi sans jamais se décourager, ni se démonter les plus hautes sommités, dont son tuteur Godfrey H. Hardy. Jeremy Irons l’incarne avec la juste suffisance des gens de savoir. Son ami et second parrain du petit génie Littlewood est joué par Toby Jones dont la bonhommie et l’optimisme confèrent une théâtralité bien venue dans ce monde renfermé où la boiserie respire mieux que ses pensionnaires.

Même réquisitionné dans le département « Balistiques » de l’armée de Sa Majesté (« il est si peu à sa place sur un champ de bataille qu’aucune balle ne le prendrait pour cible »), l’éminent mathématicien suit de très près les démêlés de son protégé et de son tuteur . Ils mènent eux-aussi leur propre guerre contre la communauté oxfordienne.

Une véritable fronde haineuse et sournoise avivée par le conflit mondial dont le jeune homme est exempt, nationalité oblige. Ce qui n’arrange pas sa popularité malgré les évidentes percées de sa réflexion vers des sommets que les scientifiques de la place n’imaginaient jamais atteindre. C’est une belle histoire, avec de belles images (on ne se lasse pas des vieilles pierres universitaires) et un casting prestigieux. Ça ne bousculera pas le monde du septième art, mais pour une racine carrée aussi bien calculée, j’estime que le compte est bon !

LE SUPPLEMENT

  • Rencontre avec l’équipe. C’est plutôt sympathique ce que racontent le réalisateur, le producteur ou les comédiens autour d’un film qui aura eu pour conseiller en mathématiques, Ken Ono , le producteur associé. « J’ai eu surtout des discussions assez critiques et scientifiques avec Jeremy Irons et Dev Pavel, il fallait que tout soit exact ». 
  • D’autres films sur les génies des mathématiques :

« Imitation game » de Morten Tyldum.

« Comment j’ai détesté les maths » de Olivier Peyon

« Une merveilleuse histoire du temps » de James March.

Il y a des livres d’images et des films du même tonneau. Paradoxe transitoire pour parler d’un cinéma agréable par sa mise en scène et ses décors typés, éminemment populaire par son histoire. Le fond, parfois un peu ardu (le principe même des mathématiques) s’efface devant la forme imaginée par Matt Brown avec le roman de Robert Kanigel (co-scénariste). Ils racontent avec simplicité l’aventure incroyable mais vraie de Srinivasa Ramanujan, (Dev Patel, tout à fait à sa place) un obscur gratte papier hindou qui révolutionnera le monde des mathématiques. Sa petite condition sociale ne lui facilite pas la tâche lorsqu’il débarque à…
Le film
Le bonus

C’est encore l’histoire d’un génie des mathématiques que nous relate Matt Brown inspiré par le roman de Robert Kanigel (co-scénariste). Il le fait avec conviction et sincérité dans une mise en scène agréable, portée par des décors stylés (on ne se lasse pas des boiseries et vieilles pierres anglaises) et une interprétation formidable autour de Jeremy Irons, Dev Patel et Toby Jones. Cette fois, le héros est totalement étranger à la communauté d’Oxford. Il vient d’Inde, d’une condition sociale très modeste. Autant de tares aux yeux des spécialistes britanniques qui ne vont avoir de cesse de contrer tous ses efforts. Ses seuls soutiens lui demandent aussi beaucoup d’effort, et loin de son épouse dont il n’a aucune nouvelle, le héros devra se forger une carapace digne des dieux. Car dit-il, « une équation ne fait sens que si elle traduit la parole des dieux ».

Avis bonus Les commentaires assez convenus de l'équipe

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