Accueil » A la une » « La Vengeance aux deux visages » de et avec Marlon Brando. Critique Blu-ray

« La Vengeance aux deux visages » de et avec Marlon Brando. Critique Blu-ray

Synopsis: Trois truands américains braquent une banque dans un village mexicain avant d’être pourchassés par la police locale. Le premier est abattu, tandis que les deux autres, Rio et Dad Longworth, parviennent à s’enfuir. Parti chercher de l’aide, Longworth abandonne son camarade et détale avec le magot. Cerné de toutes parts, Rio est arrêté. Lorsqu’il parvient à s’évader, il n’a qu’une seule idée en tête : se venger de son ancien acolyte

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Vengeance Aux Deux Visages"
De : Marlon Brando
Avec : Marlon Brando, Karl Malden, Slim Pickens
Sortie le : 11 Juillet 2018
Distribution : Carlotta
Durée : 141 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 0
le film

Le seul film réalisé par Marlon Brando ! L’intérêt est déjà grand. Avec un  résultat plus qu’honorable et en prime l’inédit de ce western tourné au bord de la mer, pour une histoire rarement là où on l’imagine. Elle sort des sentiers battus, sur un scénario parfaitement ficelé par Trosper et Willingham.

Autant de raisons de retrouver soixante ans après cette œuvre tout à fait personnelle dans un genre qui pourtant a connu bien des répliques.

L’argument est d’ailleurs sans équivoque : à l’issue d’un braquage de banque, les malfaiteurs s’égaient dans la nature, bien malgré eux. Le premier n’y survit pas, le second est arrêté ( Rio : Marlon Brando) et le troisième abandonnant lâchement  son compagnon se fond dans le décor et se fait oublier. Karl Malden (Dad Longworth), parfait dans la peau du salopard, et joli contre-emploi !

Karl Malden, Marlon Brando, deux copains dans l’histoire qui vont sérieusement se haïr…

Bien évidemment un jour où l’autre, Rio se rappelle à son bon souvenir. Et c’est à ce niveau, celui des règlements de compte, que le film devient vraiment passionnant, voir original. Le joli rustre que joue Brando ne s’acharne jamais sur sa vengeance, mais la déguste à petit feu dans une mise en scène qui justement se donne le temps et l’espace pour agir et réfléchir.

L’œillade de Brando est de circonstance qui tourne telle une mouche autour de  Dad Longworth devenu un notable très respectable. Je vous laisse deviner sa fonction qui n’est pas sans pimenter les nouveaux rapports des deux copains.

Car Rio n’est pas venu en solitaire. De bons truands l’accompagnent : la banque du coin est l’objectif de leur petite virée auprès de son ancien acolyte dont la réputation en ville ne souffre d’aucune équivoque. Dad a épousé une mexicaine sans le sou et reconnu sa fille. Celle qui maintenant se pâme devant le bon copain de beau papa.

La encore, Brando évite la chausse-trappe romantique pour donner à cet amour une vérité qui force le destin de tous les protagonistes .Bien évidemment ils se retrouveront au cœur du village pour un duel final comme l’exige la comédie du colt. Belle séquence reléguée en quelques plans intuitifs, avant que le pauvre cow-boy solitaire ne quitte sa belle et la contrée. Pour d’autres aventures auxquelles Marlon Brando ne participera pas.

Jugé excessif sur la production ( dépassement de budget, et calendrier à rallonge …) le comédien ne reviendra jamais derrière la caméra. Bien dommage !

D’après le roman "La véritable histoire de la mort d’Hendry Jones" de Charles Schneider . - Le meilleur dvd Juillet 2018 Le seul film réalisé par Marlon Brando ! L’intérêt est déjà grand. Avec un  résultat plus qu’honorable et en prime l’inédit de ce western tourné au bord de la mer, pour une histoire rarement là où on l’imagine. Elle sort des sentiers battus, sur un scénario parfaitement ficelé par Trosper et Willingham. Autant de raisons de retrouver soixante ans après cette œuvre tout à fait personnelle dans un genre qui pourtant a connu bien des répliques. L’argument est d’ailleurs sans équivoque :…
le film

Dans les quelques westerns joués par Marlon Brando, c’est peut-être le plus intéressant. Il est le seul qu’il ait tourné en tant que réalisateur et le résultat est plus qu’honorable sur le plan de la mise en scène et de l’interprétation générale . En prime, de l’inédit : ce western est tourné au bord de la mer pour une histoire rarement là où on l’imagine. Pour sortir des sentiers battus, elle se rabat  sur un scénario parfaitement ficelé. Une petite rareté vieille de soixante printemps bientôt, mais toujours scintillante au cœur de l’été.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Chroniques de Téhéran » de Ali Asgari et Alireza Khatami. Critique cinéma

Un Kafka iranien démultiplié. Et toute l’absurdité d’un système balayé par l’ironie sourde de ses habitants. Démonstration magistrale

Laisser un commentaire