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« Winter Break » De Alexander Payne. Critique cinéma

  • 13 décembre 2023 en salle
  • 2h 14min
  • Comédie, Drame
  • Avec Paul Giamatti, Da’vine Joy Randolph, Dominic Sessa

L’histoire : Hiver 1970 : M. Hunham est professeur d’histoire ancienne dans un prestigieux lycée d’enseignement privé pour garçons de la Nouvelle-Angleterre. Pédant et bourru, il n’est apprécié ni de ses élèves ni de ses collègues. Alors que Noël approche, il est prié de rester sur le campus pour surveiller la poignée de pensionnaires consignés. Il n’en restera bientôt qu’un : Angus, aussi doué qu’insubordonné. Trop récemment endeuillée par la mort de son fils au Vietnam, Mary, la cuisinière, préfère rester à l’écart des fêtes. Elle se joint aux deux hommes …

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

Emportés par la magie de Noël, Alexander Payne et son scénariste David Hemingson ont douillettement concocté une histoire gentillette sur le mode des méchants qui ne le sont pas vraiment. Dont ce sympathique professeur d’histoire ancienne , M. Hunham ,mine bonhomme et sourire, rare, mais attendrissant, qui se retrouve de garde pour les fêtes de Noël, en compagnie de quelques élèves consignés pour des raisons diverses.

 

M.Hunham n’est aimé de personne dans cet établissement très privé , où sa fonction de garde-chiourme de fin d’année renforce son caractère atrabilaire. Pas question à ses yeux ( dont un en mauvais état, on le surnomme Neuneuil  … ) de relâcher la pression scolaire : études et révisions sont au programme de ces quelques jours de vacances.

La grogne est manifeste,  principalement pour Angus, une tête de turc, en butte à toute autorité. Quand il va se retrouver seul , face à face avec son cher professeur ( les autres ont été autorisés à partir ), la confrontation redouble entre nos deux héros que le réalisateur balade à l’envie d’une mise en scène  très convenue.

Pour ces caractères fort différents, qui bien évidemment vont se révéler tout autres, au fil de confidences et d’épanchements très personnels.

Si Paul Giamatti dans le rôle du méchant professeur donne l’allant nécessaire à son personnage éducatif ( il fait vraiment tout pour assumer sa mission ) , ses compagnons d’infortune me paraissent beaucoup plus en retrait. Il faut de la bonne volonté pour se laisser convaincre par le profil d’Angus (Dominic Sessa) et de ses collègues lycéens qui heureusement ne font que passer.

Da’vine Joy Randolph, dans son  tablier de cuisinière de l’établissement, nous concocte par contre une recette très personnelle sur les us et coutumes du lieu. Elle est grandiose. Son fils, noir comme elle, y étudiait quand la guerre du Vietnam a éclaté. Il  y a perdu la vie. Bizarrement, il fut le seul élève de sa promotion, mobilisé.

Alexander Payne laisse ainsi passer l’ange de la mort et de la discrimination sans autre forme de procès que celui d’une société des seventies, insouciante, qu’il filme à l’envie, à n’en plus finir. Ca devient très lassant .

13 décembre 2023 en salle 2h 14min Comédie, Drame Avec Paul Giamatti, Da’vine Joy Randolph, Dominic Sessa L'histoire : Hiver 1970 : M. Hunham est professeur d’histoire ancienne dans un prestigieux lycée d’enseignement privé pour garçons de la Nouvelle-Angleterre. Pédant et bourru, il n’est apprécié ni de ses élèves ni de ses collègues. Alors que Noël approche, il est prié de rester sur le campus pour surveiller la poignée de pensionnaires consignés. Il n’en restera bientôt qu’un : Angus, aussi doué qu’insubordonné. Trop récemment endeuillée par la mort de son fils au Vietnam, Mary, la cuisinière, préfère rester à l’écart…
Le film

Bien que l’argument de départ soit très évident, je m’attendais peut-être à (beaucoup) mieux de la part d’un réalisateur qui depuis « Nebraska », voire même «  The descendants » me paraissait chaque fois très inspiré. Mais pour nous faire passer un Noël tranquille, il se repose lui aussi  sur ses acquis et filme très convenablement les escarmouches prévisibles entre un professeur atrabilaire et son élève que l’on dit rebelle. Si cet aspect ne m’apparait pas très évident ici, celui de l’enseignant rochon est parfait dans l’interprétation de Paul Giamatti. Il est le premier à baisser la garde et à se rapprocher de son alter-ego qui lui aussi à bien des choses à révéler, au cœur de ces seventies, marquées par la guerre du Vietnam. A travers le très beau personnage de Mary, la cuisinière ( Da’vine Joy Randolph, ) et de son fils décédé au combat , Alexander Payne marque l’empreinte à jamais gravée de la discrimination et du racisme quotidien. Seule entorse perceptible dans une société des seventies, insouciante, qu’il filme à l’envie, à n’en plus finir. Ça devient très lassant .

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