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« The Good Lie » de Philippe Falardeau . Critique DVD

Synopsis: Inspirée de faits réels, l'histoire incroyable de 4 orphelins, rescapés d'une attaque de leur village au Soudan. Ils parcourent près de 1600 kilomètres à pieds pour rejoindre un camp de réfugiés des Nations Unies et survivre. 10 ans plus tard, devenus adolescents, ils gagnent le droit d'immigrer aux Etats-Unis à la suite d'un tirage au sort. Commence pour eux une nouvelle aventure, extraordinaire, dans un monde inconnu et surprenant, marquée par la rencontre d'une femme exceptionnelle qui les aidera à retrouver un sens à la vie.

La fiche du DVD

Le film : "The Good Lie"
De : Philippe Falardeau
Avec : Reese Witherspoon, Arnold Oceng, Ger Duany, Emmanuel Jal, Corey Stoll
Sortie le : 19/08/2015
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 106 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Aout 2015 ( 7 ème )

« N’est-ce pas hypocrite de se forcer à sourire ? »

« Tout à fait mais les Américains adorent sourire… »

Pour échapper aux massacres de la guérilla, des centaines d’enfant vont marcher 1.600 km depuis leur Soudan natal, jusqu’au Kenya. L’histoire est vraie. Le réalisateur Philippe Falardeau nous la relate de manière très linéaire,sans la passion qu’un tel récit pourrait engendrer.

Difficile de ne pas y adhérer; mais malgré l’importance du sujet, j’ai eu beaucoup de mal à m’y intéresser. Contrairement à «  Hope » de Boris Lojkine  pour ne citer qu’un film récent, sur un thème similaire, ce beau mensonge qui signifie beaucoup dans la démarche des émigrés, ne prend jamais le véritable pouls de la situation.

"Où sont vos bagages ? "
« Où sont vos bagages ? « 

On voit, on entend le mal qui se répand, qui détruit, qui massacre. Les soldats qui tirent sur les enfants traversant la rivière. La traque, la crainte (plus que la peur, me semble-t-il), une sorte de fatalisme accompagne les fuyards de la même manièreque filme le réalisateur.

Résignés. Comme s’il ne voulait pas trop déranger l’Histoire et se préserver de tout misérabilisme rampant, Philippe Falardeau filme à minima. Il ne se livre pas.

Quitte à choquer, ça me parait même parfois un peu angélique. L’arrivée à l’aéroport, du style le bon sauvage qui débarque sur la terre promise avec sa naïveté, son innocence, sa virginité. Il faut attendre la confrontation avec la réalité américaine pour sentir le poids d’une histoire profondément humaine.

Pour trouver un job, on leur apprend à mentir, à sourire. « N’est-ce pas hypocrite de se forcer» dit Mamere.

« Tout à fait » rétorque le formateur  « mais les Américains adorent sourire ». Question d’adaptation, et forcément de remise en question tant leurs valeurs sont contradictoires avec l’American way of life. Falardeau déroule les évidences et les aléas d’une vie d’extra-terrestres.

La plupart des comédiens, amateurs, ont vécu ce qu’ils jouent. Une performance supplémentaire à leur carnet de route déjà bien encombré. Dans le rôle de l’américaine ordinaire, Reese Witherspoon donne elle aussi le meilleur d’elle-même. Elle est même parfois bluffante.

Ils ont tout à découvrir, tout à apprendre...
Ils ont tout à découvrir, tout à apprendre…

LES BONUS

Une actrice qui selon le producteur s’est totalement impliquée dans le film. « Son cachet était très bas, mais elle l’a fait pour que les gens comprennent ce qui s’est passé au Soudan ».

Elle est venue aux répétitions avec les comédiens amateurs, « très pro » comme le confirme cette vidéo sur laquelle, les intéressés se félicitent d’avoir pu tourner «  avec une telle star. On l’appelait sœurette, elle prenait soin de nous sur le plateau, je n’aurais jamais imaginé » (Arnold Oceng).

Reese Witherspoon et Sarah Baker , deux américaines au service de la cause humanitaire
Reese Witherspoon et Sarah Baker , deux américaines au service de la cause humanitaire

Et tous d’évoquer de la même manière ce qu’ils ont ressenti à l’idée de revivre l’exode, les camps de réfugiés « c’est un peu affronter mon passé,  ça a été dur d’y revenir, mais il fallait le faire, c’est la réalité » (Ger Duany).

Selon la directrice de casting, il a été difficile de « faire jouer des gens dont on raconte l’histoire dans le film, difficile à trouver, puis à leur faire comprendre, mais ça allait de l’authenticité que réclamait le réalisateur ».

Pour l’intéressé son film « parle de notre identité, de la manière dont ils nous perçoivent, de ce que nous leur apportons, et de ce qu’ils nous apportent ».

  • Scènes coupées (11.40  mn) Elles sont nombreuses, intéressantes, mais racontent déjà ce que l’on savait. J’aurais quand même peut-être gardé le jury médical, le cadeau fait à Mamere, le dialogue avec Jack quand Mamere lui annonce qu’il va partir…

Et je ne comprends pas la scène de l’hospitalisation de Carrie…

Meilleur dvd Aout 2015 ( 7 ème ) « N’est-ce pas hypocrite de se forcer à sourire ? » « Tout à fait mais les Américains adorent sourire… » Pour échapper aux massacres de la guérilla, des centaines d’enfant vont marcher 1.600 km depuis leur Soudan natal, jusqu’au Kenya. L’histoire est vraie. Le réalisateur Philippe Falardeau nous la relate de manière très linéaire,sans la passion qu’un tel récit pourrait engendrer. Difficile de ne pas y adhérer; mais malgré l’importance du sujet, j’ai eu beaucoup de mal à m’y intéresser. Contrairement à «  Hope » de Boris Lojkine  pour ne citer qu’un film récent, sur un thème similaire,…

Review Overview

Le film
Les bonus

C’est le genre de film que personnellement j’ai du mal à dénigrer (ce qu’il raconte est absolument bouleversant), mais cette fois je n’ai pas ressenti tout le désarroi de cette population massacrée, puis exilée à des milliers de kilomètres de chez elle. Contrairement à «  Hope », le réalisateur est plutôt nonchalant, presque fataliste lui aussi devant la destinée de ces «  enfants perdus ». J’ai comme l’impression qu’il a voulu se préserver de tout misérabilisme, danger effectif de ce genre de récit. Il reste que la plupart des comédiens, amateurs, ont vécu ce qu’ils jouent. Une performance supplémentaire à leur carnet de route déjà bien encombré. Dans le rôle de l’américaine ordinaire, Reese Witherspoon donne elle aussi le meilleur d’elle-même. Elle est même parfois bluffante.

Avis bonus Un aperçu sur l'histoire de cet exode, et des scènes coupées, le tout mérite d'être vu et entendu

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