Accueil » A la une » « Mea Culpa » de Fred Cavayé. Critique cinéma

« Mea Culpa » de Fred Cavayé. Critique cinéma

Flics sur Toulon, Simon et Franck fêtent la fin d'une mission. De retour vers chez eux, ils percutent une voiture. Bilan : deux victimes. Franck est indemne. Simon, qui était au volant et alcoolisé, sort grièvement blessé. Il va tout perdre. Sa vie de famille. Son job de flic. Devenu convoyeur de fonds, il peine à tenir son rôle de père auprès de son fils Théo qui va se retrouver malgré lui pris dans un engrenage. Simon va se révolter.

La fiche du film

Le film : "Mea Culpa"
De : Fred Cavayé
Avec : Vincent Lindon, Gilles Lellouche
Sortie le : 05/02/2014
Distribution : Gaumont Distribution
Durée : 90 Minutes
Genre : Thriller, Policier
Type : Long-métrage
Le film

Le titre est donc l’aveu d’une faute. Mais laquelle, Mr Cavaye, qui « Pour elle » avait signé un excellent polar, dont l’originalité ne se retrouvait pas  dans le second essai  «  A bout portant ».

Ce « Mea culpa» entérine donc un passé encore bien jeune, mais de plus en plus décevant au regard d’une filmographie si prometteuse .Diane Kruger et Vincent Lindon faisaient alors bon ménage.

Cette fois, seul le comédien demeure, aux côtés d’un autre fidèle du cinéaste, Gilles Lellouche, qui apprécie semble-t-il les trépidations de ce jeune réalisateur, fougueux et impatient. « Mea Culpa » débute sur un air de déjà vu (le flic destitué pour faute grave), un air qui se renouvelle au fil de scènes rétros parfaitement bien venues.

mea culpa

Simon, devenu convoyeur de fonds, ne supporte pas sa mise à l’écart du commissariat où son meilleur ami Franck demeure en fonction. Sa femme l’a quitté, et son gamin lui manque, terriblement .L’histoire de ce couple maintenant déchiré se raconte ainsi à travers les fourmillements d’une police pas très performante. Jusqu’au jour où un incident va réveiller l’instinct paternel et policier de Simon.

L’affaire débute au cours d’une corrida (de nouvelles scènes troublantes et bien filmées) qui lors de la mise à mort de la bête établit un parallèle saisissant, avec ce qui deviendra le nœud du problème. Une belle idée de scénario, que je vous laisse découvrir, joliment retranscrite par la caméra de Cavaye qui malheureusement ne peut contenir son excitation. Après avoir pris le pouls de la situation, il s’engage dans une course poursuite qui n’en finit pas, et qui va conditionner tout le reste de l’histoire.

La logique s’efface maintenant pour des invraisemblances (tout un quartier de Toulon sans un seul péquin, le mic mac avec et dans le TGV…) : tout devient violence ,survolté, excessif, épuisant pour les comédiens (Lindon et Lellouche s’en tirent plutôt bien) comme pour le spectateur. Cavayé est retombé dans ses travers,  et les clichés du genre débarquent alors en rafales, dans un scénario désormais indigent. Le final : pitoyable ? ridicule ? Je ne sais même plus. J’y ai trop cru, j’en suis ressorti fâché, comme trahi. Bon, il y a quand même plus grave dans la vie …
Le titre est donc l’aveu d’une faute. Mais laquelle, Mr Cavaye, qui « Pour elle » avait signé un excellent polar, dont l'originalité ne se retrouvait pas  dans le second essai  «  A bout portant ». Ce « Mea culpa» entérine donc un passé encore bien jeune, mais de plus en plus décevant au regard d’une filmographie si prometteuse .Diane Kruger et Vincent Lindon faisaient alors bon ménage. Cette fois, seul le comédien demeure, aux côtés d’un autre fidèle du cinéaste, Gilles Lellouche, qui apprécie semble-t-il les trépidations de ce jeune réalisateur, fougueux et impatient. « Mea Culpa » débute sur un air de déjà…

Review Overview

Le film

Après une première demi-heure originale qui semble vouloir imposer une signature au polar à la française, Fred Cavayé retrouve le goût de l’action, de la violence et de tout ce qui faisait le mal dans « A bout portant » : des clichés et du pathos, et des courses poursuites à n’en plus finir. Vincent Lindon et Gilles Lellouche ne déméritent pas, mais mon dieu, que font-ils là ?

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Chroniques de Téhéran » de Ali Asgari et Alireza Khatami. Critique cinéma

Un Kafka iranien démultiplié. Et toute l’absurdité d’un système balayé par l’ironie sourde de ses habitants. Démonstration magistrale

Laisser un commentaire