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« Marthe ou la promesse du jour » de Jean-Loup Hubert. Les suppléments

"Marthe" de Jean-Louis Hubert

LES SUPPLEMENTS . – 

Comme ils sont très nombreux, la critique du film se trouve ici

  • Présentation critique du film par Yves Allion ( 9 mn ) .« Entre la quiétude bretonne et l’enfer du front, Jean-Loup Hubert n’aligne pas des cartes postales. Réalisme des mots, des décors et des sentiments. Pas question de bluette, ni de film fleur bleue…. ».

« L’axe centrale d’un film ample et généreux : la façon dont les êtres se font voler leur vie ».

Après avoir passé les comédiens en revue, Yves Allion relève « un mélo à hauteur d’hommes , un film d’amour et politique au meilleur sens du terme , qui appelle un chat, un chat (… ) qui exhale cette bonne odeur d’homme dont parlait Renoir ».

Il énumère également tous les grands films sur le sujet de la première guerre mondiale.

  • Entretien avec Jean-Loup Hubert ( 2019 ) ( 49 mn ) .Comment ce film est aussi autobiographique que ses précédents. «  Mes grands parents ont vécu la guerre de 14, et j’en suis issu » dit-il en détaillant ses souvenirs des gueules cassées, par exemple…

Il analyse son film à travers ses personnages principaux.

« Je ne crois pas en la réincarnation mais je pense que j’ai vécu ce genre d’aventures. Il y avait dans le grenier familial, une collection de l’Illustration, j’ai regardé ça tout seul pendant des heures, une revue contrôlée par l’armée, des photos soft par rapport à la réalité, mais tu comprenais l’horreur ».

Le réalisateur explique la fin de son film, et l’attitude réservée de son héroïne, qui peut effectivement porter à confusion…

  • Entretien audio avec Jean-Loup Hubert ( 1997 ) ( 49 mn ). « Cette guerre, c’est l’acte de naissance du XX ème siècle. L’idée de départ du film.  Un parallèle avec la fin de ce même siècle : comment on a fait le sacrifice de jeunes hommes pour des idées dont je demande que l’on m’explique encore la valeur. De la même façon aujourd’hui un système libéral va les broyer dans cette mondialisation qu’on nous présente comme inéluctable. Une nouvelle guerre, économique cette fois.

Chair à chômage ou chair à emploi précaire … »

  • Entretien avec Clotilde Courau (1997) ( 7 mn ). En présentant son personnage, elle dit que c’était une femme libre avant tout. « On voulait être au plus juste des personnages, on voulait porter ce film, j’ai énormément travaillé sur le scénario, je connaissais toutes mes scènes, j’avais fantasmé sur le personnage pendant trois mois ».

  • Entretien avec Gérard Jugnot ( 2019 ) (23 mn ) . Le souvenir de ses grands parents lui aussi et de « ce gaz magnifique que l’on disait moutarde ». Et il s’en souvient encore sur le tournage, «on avait froid, mais on portait des Damart, et le soir on rentrait à l’Hôtel, bien loin de ce qu’ils ont vécu ».

En évoquant l’horreur de cette guerre « aujourd’hui ce serait impossible. Les jeunes s’enverraient des messages sur les réseaux sociaux… »

Il parle du comportement de Guillaume Depardieu , un peu border line. Uni jambiste, le personnage de Jugnot doit cacher une partie de sa jambe, le numérique n’ayant pas encore fait son apparition. Et la scène sur la plage fut un calvaire. «  La jambe était enterrée dans le sable, dans lequel il a fallu rester pendant six heures, car Guillaume n’était pas en forme ». Il reconnait que ça l’a « un peu énervé. Quand tu sais que tu restes comme ça parce que ton partenaire a bu une quarantaine de bières, ça fâche »

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Il y avait aussi les relations particulières entre lui et Clotilde Courau. Amoureux sur le tournage et dans la vie … « Ca donnait une ambiance un peu bizarre à certains moments. Je n’aime pas trop ce mélange des genres. »

  • Entretien avec Jean-François Lepetit, le producteur ( 2019 ) ( 11 mn ). La manière dont le projet a été monté, avec notamment l’arrivée de Gérard Jugnot « auquel on n’avait pas pensé, car on n’avait pas les moyens. Mais il s’est proposé et tenait à faire ce personnage en hommage à ses grands-parents ».

«  Tout coûtait plus cher en France et on a envisagé de tourner en Roumanie. Mais Jean-Loup tenait au moins à Verdun ».  

  • Entretien avec Jean-Marie Dreujou, directeur de la photo ( 2019 ) ( 14 mn ). C’est en voyant «  Les caprices d’un fleuve » que Jean-Loup Hubert l’a engagé pour « Marthe ». «  J’ai regardé des films, j’ai lu des livres, j’avais le temps de bien me documenter sur le sujet ».

Considérations techniques autour du traitement du négatif , la façon de tourner avec les bougies, la façon de modeler la lumière bretonne en Hiver…

LES SUPPLEMENTS . -  Comme ils sont très nombreux, la critique du film se trouve ici... Présentation critique du film par Yves Allion ( 9 mn ) .« Entre la quiétude bretonne et l’enfer du front, Jean-Loup Hubert n’aligne pas des cartes postales. Réalisme des mots, des décors et des sentiments. Pas question de bluette, ni de film fleur bleue…. ». « L’axe centrale d’un film ample et généreux : la façon dont les êtres se font voler leur vie ». Après avoir passé les comédiens en revue, Yves Allion relève « un mélo à hauteur d’hommes , un film d’amour et politique au meilleur sens…

Il y a la guerre et l’amour, Verdun et Le Croisic où les blessés des tranchées viennent se faire soigner. L’Enfer et le Paradis. Jean-Loup Hubert qui a écrit et filmé l’histoire de Marthe et Simon ne dit rien d’autre qu’elle fut cruelle, interminable, et prophétique pensait-on d’un avenir plus serein. Un jeune militaire blessé tombe raide dingue de l’institutrice du village où il est soigné. La réciproque est vraie, même si la belle attend son fiancé parti sur le front. De cette histoire assez convenue Jean-Loup Hubert fait pleurer les violons sur des plages romantique et des envolées de sternes magnifiques. Il délaie aussi beaucoup trop les sentiments pour donner au héros le courage de retourner au combat. Une fois les écarts de l’idylle oubliés, les comédiens prennent à bras le corps le récit d’une vie sans avenir. Et le film prend enfin sa consistance, sa raison d’être.

AVIS BONUS Des tonnes de commentaires, de références, de scènes coupées , deux making of et des révélations en images comme en déclarations, c'est assez rare...

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