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« L’Insulte » de Ziad Doueiri. Critique dvd

Synopsis: A Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l'affrontement des avocats porte le Liban au bord de l'explosion sociale mais oblige ces deux hommes à se regarder en face.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'Insulte"
De : Ziad Doueiri
Avec : Adel Karam, Kamel El Basha, Camille Salamé, Diamand Bou Abboud, Rita Hayek
Sortie le : 03 juillet 2018
Distribution : Diaphana
Durée : 107 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
le film
Les bonus

Une absurdité, une goutte d’eau ( c’est vraiment le cas ) qui fait déborder le vase. Toni ( Adel Karam), foncièrement borné n’admet pas la réparation effectuée sur sa gouttière.Il la détruit.

L’homme en charge des travaux l’insulte (Kamel El Basha). Yasser est palestinien, origine qui aux yeux de Toni, redouble sa mauvaise foi. La guerre est déclarée.

Sans excuse de l’ouvrier, le propriétaire ne veut rien savoir.

Une affaire de plus en plus médiatisée… Toni ( Adel Karam) commence à douter du bien fondé de sa démarche.

Chacun demeure sur ses positions que la justice observe. Un enchaînement d’arguments plus haineux les uns que les autres. Toni  s’enferme dans sa révolte et son adversaire dans un mutisme incompréhensible pour les juges qui sembleraient pourtant lui donner raison.

Son statut de réfugié est désormais sur la sellette. Le député, pourtant satisfait d’une main d’oeuvre à bon marché, ne veut cette fois plus rien savoir sur la politique d’embauche de ses proches.

Ziad Doueiri lui, ne tranche pas , schématique et systématique dans ses oppositions, mais si présent que le ton ne mérite là encore aucune discussion. La défense est à la parole, et à la victime tout autant.

Les premiers échanges s’abandonnent maintenant dans les tranchées d’une guerre où suppurent de vieilles plaies, des douleurs encore vives. Des histoires que Toni et Yasser entendent à nouveau, stupéfaits, de la bouche de leurs avocats.

Un homme (Camille Salameh), une femme ( Diamand Bou Abbou ) et là encore toute une histoire sous-terraine, un conflit dont l’absurdité rejoint celle de leurs clients. Le Liban est vraiment mal en point nous dit le réalisateur dont l’implication est désormais plus évidente quand il pointe du doigt les ressorts politiques de cette affaire partie de rien pour arriver au sommet de l’Etat.

Spirale et engrenage qui font tourner le Monde ! 

LES SUPPLEMENTS

  • Le film commenté par Ziad Doueiri (réalisateur) et Frédéric Domont (producteur associé)
Meilleur acteur en 2017 à Venise, Kamel El Basha interprète le réfugié palestinien
  • – Sur le tournage du film (16 mn). Le réalisateur commente lui-même les images de tournage que l’on voie , tout en expliquant la manière dont il a conduit son film à travers le conflit qui oppose ses deux protagonistes.

«  Ce qui m’intéressait c’était la notion de justice dans le chaos , ce côté passionnel et chaleureux dans une ville particulière, qui a longtemps été ma ville et une époque tout aussi particulière ».

La scène d’émeute a été tournée sur l’artère principale de Beyrouth entre 5 et 15 h , seule fourchette horaire autorisée, en un jour . Les autorités ont prévenu la population par twitter qu’il ne fallait pas s’alarmer de ce qu’ils allaient voir.

La femme de Toni ( Rita Hayek) et son père lors du procès dans une salle qui lors des premières audiences était quasiment vide…

Ziad Doueiri appréhendait un peu le fait de revenir à Beyrouth, mais l’accueil fut sans problème. «  J’y reviendrais, c’est une ville qui continue à m’appeler ».

  • Scènes coupées (7 mn). Il y en a beaucoup, c’est toujours intéressant à voir, mais dans l’ensemble ces scènes n’ont pas une grande importance dans le déroulement et surtout la compréhension du film.
  • Entretien avec Ziad Doueiri (06.20 mn). C’est un extrait de France Info où l’on n’apprend pas vraiment grand-chose . « Je voulais faire un film de procès à l’image des américains, j’ai fait mes études un peu là-bas. (… ) Le dialogue national n’existe pas encore , mais je suis plein d’espoir et quand on a fini le film on savait qu’on allait dans le positif ».
Venise 2017. Coupe Volpi du meilleur acteur: Kamel El Basha .- Meilleur dvd Juillet 2018 ( 2 ème ) Une absurdité, une goutte d’eau ( c’est vraiment le cas ) qui fait déborder le vase. Toni ( Adel Karam), foncièrement borné n’admet pas la réparation effectuée sur sa gouttière.Il la détruit. L’homme en charge des travaux l’insulte (Kamel El Basha). Yasser est palestinien, origine qui aux yeux de Toni, redouble sa mauvaise foi. La guerre est déclarée. Sans excuse de l’ouvrier, le propriétaire ne veut rien savoir. Chacun demeure sur ses positions que la justice observe. Un enchaînement d’arguments plus haineux les uns…
le film
Les bonus

Je ne crois pas aux vertus d’un tel film sur le comportement des hommes, mais sa simple vision suffit à poser les données d’un problème universel sur la bêtise généralisée et ses conséquences . Le propos de Ziad Doueiri est assez schématique dans sa forme qui oppose un réfugié palestinien à un chrétien libanais dans un quartier de Beyrouth où la tension demeure encore vive depuis la fin de la guerre en 1990. Une histoire de gouttière s’envenime devant les tribunaux où les avocats règlent également leur compte. Une absurdité, l’une après l’autre et l’engrenage fatal pointe du doigt les ressorts politiques de cette affaire partie de rien pour arriver au sommet de l’Etat. Ziad Doueiri filme frontalement la situation du Moyen-Orient, où les idéologies communautaires gangrènent l’échiquier social et politique. Il ne fait pas dans le détail, et c’est assez efficace. AVIS BONUS Un making of explicite et bien commenté par son réalisateur, et des scènes coupées intéressantes, bien que sans importance pour la compréhension du film .

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