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« L’été de Kikujiro » de Takeshi Kitano. Critique DVD

Synopsis: Masao s'ennuie. Les vacances scolaires sont là. Ses amis sont partis. Il habite Tokyo avec sa grand-mère dont le travail occupe les journées. Grâce à une amie de la vieille femme, Masao rencontre Kikujiro, un criminel vieillissant, qui décide de l’accompagner à la recherche de sa mère qu'il ne connait pas. C’est le début d’un été pas comme les autres pour Masao…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'été de Kikujiro - Édition limitée, Digibook Blu-ray + DVD + B.O + Livret"
De : Takeshi Kitano
Avec : Takeshi Kitano, Yusuke Sekiguchi, Rakkyo Ide
Sortie le : 04 avril 2018
Distribution : La Rabbia
Durée : 121 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 0
Le film
Le bonus

Un virage radical pour celui qui visait en référence la violence urbaine. Takeshi Kitano veut changer de style comme il le dit à l’époque -1999- dans un making of d’enfer (90 mn sur le plateau, incroyable !).

Avec un fil directeur qu’il retrouvera dix ans plus dans « Achille et la tortue ». Mais cette fois le héros, le petit garçon ne reste pas accrocher à un rêve d’enfance. Il souhaite réellement retrouver sa mère en compagnie d’un homme plus ou moins abruti. Kikujiro est un ancien yakuza, ces membres de la pègre japonaise Mais pas de souci cependant, l’homme est recommandé par une amie de la grand-mère.

Les voici donc partis pour un périple qui tient de la fable, ou d’une légende selon les chapitres annoncés par le réalisateur-comédien, également auteur du scénario.

Son personnage est assez décontenançant, drôle ou pitoyable selon les situations que le petit garçon va subir.

Une chose est certaine, à chaque rencontre, après quelques insultes sans conséquences (« ducon » c’est son leitmotiv) les choses ne se déroulent jamais comme il l’entend. L’itinéraire emprunté n’est déjà pas forcément le plus rapide – il joue aux courses de vélo sur piste et perd beaucoup d’argent – tandis que son soi-disant protégé perd patience et s’égare dans les mauvais endroits.

Des images parcellaires illustrent de ci de là une aventure rocambolesque avec des coups tordus (l’emprunt du taxi, la grivèlerie dans l’hôtel, et quelques incartades …) , des saynètes revendiquées par un scénario pétillant. Kikujiro a beau être stupide, il n’est pas moins très sensible à la peine du gamin qui ne verra probablement jamais sa mère.

C’est pourquoi il l’emmène dans un autre monde avec des complices du hasard. Un homme au talent de pantin, des motards joueurs, un routard rêveur, tous ces tontons que Masao adopte pour oublier sa solitude. Ils lui donnent beaucoup d’amour et de poésie dans ce monde incertain que Kitano peint avec le sourire du burlesque. Une autre forme de l’espoir…

LE SUPPLEMENT

  • Making of (90 mn). Je n’ai pas compté le nombre de scènes, en préparation, en répétition et en tournage proposées par ce making of presque aussi long que le film. C’est tout bonnement grandiose de pouvoir le suivre ainsi, avec des commentaires de l’acteur pris sur le vif – rien de formalisé, jusqu’à une conférence de presse sur le plateau.

Le réalisateur explique pourquoi il change de style « et si ce film ne marche pas, je retournerais à mes références habituelles. Mais pour moi ce film à l’étranger peut apparaître comme une peinture réaliste alors que j’ai voulu obtenir une image plus abstraite… ».

Et le gamin y va aussi de son petit couplet en regrettant que le film ne soit pas allé au-delà des deux mois de tournage…

Un virage radical pour celui qui visait en référence la violence urbaine. Takeshi Kitano veut changer de style comme il le dit à l’époque -1999- dans un making of d’enfer (90 mn sur le plateau, incroyable !). Avec un fil directeur qu’il retrouvera dix ans plus dans « Achille et la tortue ». Mais cette fois le héros, le petit garçon ne reste pas accrocher à un rêve d'enfance. Il souhaite réellement retrouver sa mère en compagnie d’un homme plus ou moins abruti. Kikujiro est un ancien yakuza, ces membres de la pègre japonaise... Mais pas de souci cependant, l'homme est recommandé par une amie de la…
Le film
Le bonus

Malgré une certaine retenue dans l’espérance affichée par la quête du jeune héros de retrouver sa mère - de la tristesse, peut-être- ce film est plein d’amour et de poésie pour dire que le monde peut encore y croire. Nous sommes en 1999, il est vrai, et à cette époque Kitano range provisoirement son registre habituel ( la violence urbaine ) au placard, pour une fable où le burlesque et la cocasserie dominent un scénario joliment illustré. C’est léger, plein de couleurs, de gags et d’imprévus, et la manière de filmer rompt la monotonie qu’un tel road movie pourrait engendrer. Bien que le titre se réfère au personnage de l'adulte , c'est aussi l'été de Masao ! AVIS BONUS Un vrai making of qui dure une heure et demi , c'est grandiose!

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