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« Les Garçons » de Mauro Bolognini. Critique DVD. Coffret

 

  • Dvd  : 6 novembre 2019
  • Acteurs : Rosanna Schiaffino, Elsa Martinelli, Anna Fadda, Gianna Serra, Claudia Cardinale
  • Réalisateur : Mauro Bolognini
  • Audio : Italien
  • Sous-titres : Français
  • Studio : Carlotta Films

L’histoire : À Rome, deux marginaux désœuvrés, volent une voiture et son chargement. Ils partent en grande banlieue pour écouler leur butin. Pour ne pas attirer l’attention de la police,  ils prennent deux prostituées comme passagères.

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Film
  • Bonus :

D’après le roman « Ragazzi di vita«  de Pier Paolo Pasolini.

«  Vous avez vu les filles qui étaient avec nous ? »

« Je garde mes vaches, pas celles qui passent ».

Souvent complices, le réalisateur Mauro Bolognini et le scénariste-écrivain Pier Paolo Pasolini récidivent autour d’un roman de ce dernier «  Les Raggazi ».

Il s’inscrit dans l’esprit de « Accatone », un film de Pasolini, réalisateur cette fois. Une ambiance délétère où le désœuvrement et l’absence de perspectives marquent le pas sur quelques faibles rayons de soleil.

Mais pour l’heure, nos deux lascars se démènent à l’emporte-pièce, en quête d’un receleur. Pour détourner l’attention, ils se font accompagner de deux prostituées de haut vol, Anna ( Elsa Martinelli ) et Rossana ( Rossana Schiaffino )

Après s’être copieusement insultées ( scène d’ouverture, sublime )  elles se réconcilient pour tirer le meilleur de ses deux loustics dont elles se méfient. Et quand Moretto ( Tomas Millian ) les rejoint, la confiance a totalement disparu.

En trois séquences remarquablement bien enlevées, Mauro Bolognini plante le décor d’un monde à l’envers, filmé à l’époque d’une relation particulière avec son architecture, aussi délabrée que la mentalité des trois voyous.

Il nous montre l’état d’un pays qui exproprie sans vergogne et laisse ses enfants vivre de la misère de leurs parents. Au cœur de cette fange, le cynisme amusé de notre trio éclaire la nuit romaine d’une énergie dévastatrice.

Entre soûlerie et violence, il s’accoquine un temps avec la bourgeoisie locale, lorgnant au passage un rêve qui s’efface. Fugacité agacée, redoublement du désir qui s’épanche sur ces femmes de passage, mais rien n’est stable.

Sauf le cadre du cinéaste, sa vista, sa mise en scène. Et cette direction d’acteurs sur laquelle Laurent Terzieff et Jean-Claude Brialy ne trouvent rien à redire sinon l’excellence de leur jeune talent réuni sous le signe d’une comédie italienne alors florissante.

Elles peuvent servir de témoins, mais pas folles les guêpes …

LE SUPPLEMENT

  • Préfaces de Jean A. Gili
  • Acteurs, dans le cinéma de Mauro Bolognini (13 mn)

Andrea Occhipinti, directeur de Lucky Red et acteur dans La Chartreuse de Parme, évoque sa rencontre avec Mauro Bolognini, un cinéaste engagé et fasciné davantage par ses actrices que par ses acteurs.

4 films réalisés par un orfèvre du cinéma italien, Mauro Bolognini : la chronique sociale "Les Garçons", le drame au féminin "Bubu de Montparnasse", la farce tragi-grotesque "Liberté, mon amour !" et l’étude crue de la folie "Vertiges". Ce coffret fait partie de la sélection « Noël en fête »   Dvd  : 6 novembre 2019 Acteurs : Rosanna Schiaffino, Elsa Martinelli, Anna Fadda, Gianna Serra, Claudia Cardinale Réalisateur : Mauro Bolognini Audio : Italien Sous-titres : Français Studio : Carlotta Films L'histoire : À Rome, deux marginaux désœuvrés, volent une voiture et son chargement. Ils partent en grande banlieue pour écouler leur butin. Pour ne pas attirer l'attention de la police,  ils prennent deux prostituées comme passagères. Si…
Le film
Le bonus

Une nouvelle adaptation littéraire pour Mauro Bolognini qui retrouve son fidèle complice Pier Paolo Pasolini pour mettre son roman en images et confessions. Celles d’une Italie d’après-guerre en quête de redressement et de notoriété. Laissant dans la marge ces voyous de la nuit qui s’y perdent en tentant quelques rapines dans l’égarement d’une solitude de plus en plus nocive. Entre soulerie et violence, nos héros s’accoquinent un temps avec la bourgeoisie locale, lorgnant au passage un rêve qui s’efface. Fugacité agacée, redoublement du désir qui s’épanche sur des femmes de passage, mais rien n’est stable. Sauf le cadre du cinéaste, sa vista, sa mise en scène. Et cette direction d’acteurs sur laquelle Laurent Terzieff et Jean-Claude Brialy ne trouvent rien à redire …

AVIS BONUS Andrea Occhipinti a joué pour Bolognini qui préférait les femmes, dit-il …

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