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« Les chaises musicales » de Marie Belhomme. Critique cinéma

Synopsis: Perrine, musicienne presque professionnelle, vit seule et anime des goûters d’anniversaires, ou les gâche, c’est selon. Par accident, elle fait tomber un homme dans la benne d’une déchèterie. L’inconnu est dans le coma, mais Perrine s’immisce dans sa vie pour le découvrir. Elle profite aussi de l’occasion pour lui emprunter son boulot, son appartement, son chien…

La fiche du film

Le film : "Les Chaises musicales"
De : Marie Belhomme
Avec : Isabelle Carré, Carmen Maura
Sortie le : 29/07/2015
Distribution : Bac Films
Durée : 83 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film

Trouver une place sur le parking de l’hôpital Pontchaillou à Rennes relève de l’expédition punitive. La double peine ? Certains emplacements sont payants.  Mais au cinéma, on déniche toujours le seul endroit disponible au milieu de 798 automobiles. Isabelle Carré se gare donc à la demi-seconde et la caméra tourne comme par enchantement.

Ce n’est pas forcément la vraie vie, mais c’est un détail sans importance dans un film qui l’est tout autant. Malheureux de gâcher autant d’énergie pour ne rien donner côté cœur, sentiments ou comédie. Tout ce qui semble être couché sur le papier s’envole au premier coup de manivelle.

J’ai cru voir que le scénario avait été remarqué, puis encouragé il y a quelques années par une commission qui depuis a dû passer à autre chose. L’histoire de ce malentendu entre une victime comateuse et sa responsable bien involontaire,   se contente de placer des quiproquos, des sous-entendus et autres contre-sens à un récit sans âme.

Malgré Isabelle Carré, de tous les plans, mais d’une pâleur de première communiante. Elle est quasiment inexistante.  Erreur de casting ?

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Tout est alors conforme à un standard de cinéma à la française, lisse et monotone. Les blagues que l’on voit venir à la vitesse du son font des flops monumentaux .Quelques moments de grâce passent à la trappe.Manque de réalisme.

Je pense à la rencontre entre les élèves de la chorale et leur nouveau professeur. Elle promet beaucoup et s’achève sur rien. La séquence de l’ours est à mes yeux la seule réussie : enfin de la vie, du rythme, et un souffle cinématographique, vite apaisé par le ronronnement ambiant d’une mise en scène statique.

Ce n’est pas par plaisir que je descends un film, surtout un premier essai.  Mais là il y a tromperie sur la marchandise avec des comédiens habituellement plus près de leur personnage. Isabelle Carré, c’est dit, n’y revenons pas. Carmen Maura qui exagère sa faconde méridionale, ou Philippe Rebbot confiné au rôle du gisant comateux qu’il fait très bien. Quand il se réveille, il est méconnaissable !

Trouver une place sur le parking de l’hôpital Pontchaillou à Rennes relève de l’expédition punitive. La double peine ? Certains emplacements sont payants.  Mais au cinéma, on déniche toujours le seul endroit disponible au milieu de 798 automobiles. Isabelle Carré se gare donc à la demi-seconde et la caméra tourne comme par enchantement. Ce n’est pas forcément la vraie vie, mais c’est un détail sans importance dans un film qui l’est tout autant. Malheureux de gâcher autant d’énergie pour ne rien donner côté cœur, sentiments ou comédie. Tout ce qui semble être couché sur le papier s’envole au premier coup de…

Review Overview

Le film

Isabelle Carré est une comédienne habituellement habitée par ses personnages. Ce qui n’est pas du tout le cas dans ce premier film d’une platitude formelle où l’actrice semble chercher ses marques et le pourquoi de ces gags et quiproquos qui ne fonctionnent jamais.    A lire le résumé, on imagine pétulance et balourdises joyeuses quand le scénario à peine déchiffré n’apporte rien de plus qu’une histoire de malentendus, à peine ébauchée. Une ou deux scènes peuvent appeler au secours (l’héroïne déguisée en ours pour chasser une rivale amoureuse), il n’y a rien à sauver. Même Philippe Rebbot en gisant comateux n’arrive pas à soulever l’enthousiasme.

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4 Commentaires

  1. Bonjour,
    Pourquoi tant de haine?
    C’est un premier film à budget très modeste.
    Prenez vous en plutôt aux grosses machines abrutissantes, style Les Minions. A ce degré là c’est du bashing, plus de la cinéphilie!
    Bien à vous.

  2. La haine impliquerait au départ une volonté délibérée. Soyez assuré que j’allais voir ce film en toute confiance ( les comédiens, l’histoire, la région … ), d’où peut-être une déception encore plus grande.
    je ne comprends pas le terme de bashing
    bien à vous également, même si je ne peux vous identifier

  3. Eh bien… Quand on a sur les films un regard aussi étroit que le vôtre, oser s’appeler « cinéphile » relève du rêve. Et ce n’est pas en essayant de faire de belles phrases « coup de poing » mal dosées et effectivement assez hargneuses que ça va arranger les choses.

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