Accueil » Comédies » « Les femmes du 6 ème étage » de Philippe Le Guay.Critique dvd

« Les femmes du 6 ème étage » de Philippe Le Guay.Critique dvd

Synopsis: Paris, années 60. Jean-Louis, agent de change rigoureux et père de famille 'coincé', découvre qu'une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vit... au sixième étage de son immeuble bourgeois haussmannien

La fiche du DVD

Le film : "Les Femmes du 6e étage"
De : Philippe Le Guay
Avec : Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain
Sortie le : 24 aout 2011
Distribution : M6 Vidéo
Durée : 101 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Aout 2011 ( 3 ème )

Cette histoire sent la poussière.Il y est question de femmes de ménage, facile, mais surtout d’un charme suranné, aux connotations sociales encore bien présentes. Cette comédie, imaginée par Philippe Le Guay redessine joliment les attraits des années 60 dans un Paris propre et feutré.

Là où vit M.Joubert, agent de change, homme d’actions et d’obligations. Il se satisfait d’un quotidien tranquille, se tient à sa juste place d’homme honnête qui s’est accoutumé des exigences de sa mère, et de sa femme…qui règnent sur leur grand appartement.

C’est quand même fatigant la vie de «  femme de » comme l’imprime sur son visage la charmante Sandrine Kiberlain. Pensez donc,  les rendez vous s’accumulent, le thé, le bridge, la couturière…Et ce statut social qui exige de madame une maison irréprochable !

Mais la bonne est là et la poussière s’en va ; elle veille au confort de chacun, distribuant sur chaque génération, ses attentions,son affection. Quand elle claque la porte,Maria ( Natalia Verbeke, très en verve  ) est aussitôt embauchée via la filière hispanique, qui va tant faire parler, et chanter, et danser dans ce film qui déjà ne sent plus trop le renfermé.

Il est en effet question de  flux migratoire, du franquisme que l’on fuit pour gagner à Paris l’argent indispensable à la liberté. Propres, courageuses, efficaces, les femmes espagnoles travaillent au moins 12 heures par jour, et logent au 6 ème étage dans leurs chambres de bonnes. Peines et joies partagées, chacune nourrit son rêve, en médisant parfois des patrons.

M.Joubert ignorait tout de ce petit monde perché là-haut au dessus de son petit bonheur bourgeois. Il le découvre maintenant  et s’émerveille.Attentionné, respectueux, sensible, le voici charmé par ces femmes aussi gaies que dignes et bavardes et le voilà atteint du goût de la liberté, de l’égalité et …et de l’amour.

Tout sonne juste dans ce film ( scénario de Jérôme Tonnerre) où  les frémissements de 1968 se font déjà sentir ; il y a de la révolution et de la révélation dans l’air. Fabrice Luchini tout en retenue est touchant d’humanité, et les actrices  aussi émouvantes les unes que les autres. Mention spéciale à Natalia Verbeke qui illumine ce film.

LES SUPPLEMENTS

  • Making-of (20 mn). Un brin de making of, des répétitions, un zest de témoignage sur l’époque du film, les années 60…Comme celui  du prêtre José Etchelus qui officie dans le film et en vrai.Ou les femmes de ménage : «  à cette époque là, on n’avait pas de problèmes, ça n’allait pas dans un endroit, le lendemain, on retrouvait une autre place ».Luchini qui ne peut pas s’empêcher de citer Stendhal à l’occasion de la scène de la messe dit ne pas avoir grand-chose à faire.   « C’est un rôle qui reçoit des impressions, je n’ai qu’à recevoir »

Et pour finir sur la scène du pique nique bien évidemment….

  •  Scènes coupées. Pour la distribution du courrier par Mme Triboulet, le droit de cuissage ,l’annonce du mariage de Bettina ,les actions de Dolorès,ou un joli plan sur le couloir du sixième, telle une nature morte
  • Entretien avec  Fabrice Luchini. « Le cinéma c’est un art qui peut filmer la dramaturgie du psychisme, mon rôle est d’être un observateur, au théâtre ça ne pourrait pas se faire, quelqu’un qui regarde quelqu’un d’autre, ça va cinq minutes » .Quand on lui demande ce qu’il possède de l’Espagne, c’est quasi nada, à part des souvenirs sur une île espagnole et de la postière…Un joli moment !

Meilleur dvd Aout 2011 ( 3 ème ) Cette histoire sent la poussière.Il y est question de femmes de ménage, facile, mais surtout d'un charme suranné, aux connotations sociales encore bien présentes. Cette comédie, imaginée par Philippe Le Guay redessine joliment les attraits des années 60 dans un Paris propre et feutré. Là où vit M.Joubert, agent de change, homme d’actions et d’obligations. Il se satisfait d’un quotidien tranquille, se tient à sa juste place d’homme honnête qui s’est accoutumé des exigences de sa mère, et de sa femme…qui règnent sur leur grand appartement. C’est quand même fatigant la vie de « …

Review Overview

Le film
Les bonus

Un film dans l'air du temps, qui parle d'une époque que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. A moins de jeter un œil par la fenêtre : les bonnes restent les bonnes et les bourgeois des bourgeois . Et l'exil ici discrètement évoqué parle aujourd'hui au cœur d'autres peuples...

Avis Bonus : Un making of, honnête, et des scènes coupées intéressantes, au milieu des commentaires de Mr Lucchini : j'en attendais peut-être un peu plus,mais allez savoir pourquoi

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Harry Plotnick, seul contre tous » de Michael Roemer. Critique dvd ( coffret)

On referme le coffret Michael Roemer sur une fantaisie bien particulière

Laisser un commentaire