Accueil » A la une » « Le Musée des merveilles » de Todd Haynes. Critique cinéma

« Le Musée des merveilles » de Todd Haynes. Critique cinéma

Synopsis: Sur deux époques distinctes, les parcours de Ben et Rose. Ben rêve du père qu'il n'a jamais connu, tandis que Rose, isolée par sa surdité, se passionne pour la carrière d'une mystérieuse actrice. Lorsque Ben découvre l’indice qui pourrait le conduire à son père et que Rose apprend que son idole sera bientôt sur scène, les deux enfants se lancent dans une quête à la symétrie fascinante qui va les mener à New York.

La fiche du film

Le film : "Le Musée des merveilles"
De : Todd Haynes
Avec : Oakes Fegley, Millicent Simmonds
Sortie le : 15/11/2017
Durée : 117 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
le film
  • D’après le roman illustré pour enfants « Wonderstruck » de Brian Selznick.-

A première vue (premier degré ?) ça n’a guère de sens. Un demi-siècle sépare les deux histoires, du noir au blanc à la couleur, en parallèles établies au forceps par un réalisateur qui a hâte semble-t-il d’en venir aux faits.

Ce qu’il fait, un peu tard ( le final est prenant ), alors qu’une petite partie de la salle s’est vidée, ignorant qui était réellement Ben ( Oakes Fegley ) et ce que représentait Rose la petite fille du cinéma muet ( Millicent Simmonds ) à la recherche d’une actrice célèbre. Car pour compliquer les choses, Todd Haynes que l’on a connu plus limpide, joue l’époque des années trente jusqu’à bannir le son.

Il revient sans coup férir pour nous remettre dans les années soixante-dix. Ben erre maintenant au milieu des rues de New York en quête d’un papa, peut-être libraire. Ben et Rose ont chacun leurs propres indices pour nous mener dans leurs périples enfantins où la fantasmagorie s’efface très vite devant l’étrange. Leur surdité ne facilite pas l’échange. Le lien qui les unit demeure encore bien énigmatique.

C’est un film en apesanteur, en attente de révélations probables, un film chaotique aussi, sans queue ni tête quand la grande ville révèle simplement à nos deux jeunes héros qu’elle ne les attendait pas. Et que tout les sépare, jusqu’à la confrontation finale d’un gamin de son temps et d’une dame plus âgée ( Julianne Moore ) qui aura traversé l’époque du cinéma muet et des grandes transformations new-yorkaises, pour rejoindre l’histoire de Ben et de sa famille.

Todd Haynes retombe ainsi sur ses pieds qui n’avaient jamais quitté l’extrémité de sa personne, mais simplement survolé la magie d’un cinéma emprunté au roman illustré pour enfants « Wonderstruck » de Brian Selznick. Il n’en fait pas pour autant un film pour jeune public bien loin de là, mais une complainte familiale pour le droit à la différence et à la rêverie incessante. Si le bonheur est à ce prix…

D'après le roman illustré pour enfants "Wonderstruck" de Brian Selznick.- A première vue (premier degré ?) ça n’a guère de sens. Un demi-siècle sépare les deux histoires, du noir au blanc à la couleur, en parallèles établies au forceps par un réalisateur qui a hâte semble-t-il d’en venir aux faits. Ce qu’il fait, un peu tard ( le final est prenant ), alors qu’une petite partie de la salle s’est vidée, ignorant qui était réellement Ben ( Oakes Fegley ) et ce que représentait Rose la petite fille du cinéma muet ( Millicent Simmonds ) à la recherche d’une actrice célèbre. Car pour compliquer…
le film

C’est un pari de cinéma que l’auteur de « Carol » relève ici en adaptant un roman illustré pour enfants "Wonderstruck" de Brian Selznick, sans en faire un film pour enfants. Mais plutôt une odyssée temporelle pour deux jeunes héros, un garçon et une fille qui à 50 ans d’écart vont vivre des rêves similaires. La manière de les guider sur leurs chemins fantasmagoriques, puis étranges, voire parfois inquiétants, heurte toute conviction formelle d’un cinéma classique. Todd Haynes que l’on a connu quand même plus limpide, force le trait du bric à brac avant de signifier une totale adhésion à l’avenir de ces jeunes héros. C’est à la fois déroutant et captivant, attachant parfois, mais sans jamais forcer l’adhésion d’un public apparemment assez décontenancé par les parallèles maladroites établies entre les deux jeunes héros, et leur insistance solitaire.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Sans Rien savoir d’elle » de Luigi Comencini. Critique cinéma

On ne sait rien d'elle, effectivement. Une raison suffisante pour la découvrir

Laisser un commentaire