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« Je suis toujours là » de Walter Salles . Critique cinéma

  • 15 janvier 2025 en salle
  • 2h 15min
  •  DrameThriller
  • Par Murilo HauserHeitor Lorega
  • Avec Fernanda TorresFernanda MontenegroSelton Mello

L’histoire : Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité…

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le film : 

Fernanda Torres Golden Globe de la meilleure actrice

  • « Mon mari est en danger »
  • « Nous le sommes tous ! »

D’après des faits réels

Un film qui se rappelle à nous , à notre mémoire défaillante. Qui nous relance dans la grande Histoire du monde, qu’il nous faut remettre à jour …

Une dictature d’un autre temps ( 1970 ) , un autre pays, le Brésil où ces dernières années, on a pu se souvenir encore plus vivement de cette époque pensait-on révolue.

Celle que nous fait revivre douloureusement Walter Salles à la lecture du livre de Marcelo Paiva consacré à l’histoire de sa famille, et plus particulièrement celle de son père, Rubens (Selton Mello) qui un jour a disparu à tout jamais.

Ancien député de gauche, ingénieur dans le civil, il est au cœur de son foyer, le trait d’union indispensable. Son épouse Eunice est tout autant attachée à la bonne conduite de sa famille bien sympathique. Et qui dans la peine et la douleur va se poursuivre, toujours sous la férule d’une mère plus que courage.

Sans relâche, ni reniement, elle va se battre pour retrouver l’homme que l’on est venu chercher à son domicile, et qui n’est jamais revenu. Elle va lutter , silencieusement devant ses plus petits, courageusement auprès de ses aînées, pour donner raison à l’espoir qu’elle forge à leurs côtés.

Mais face au silence du mur qui l’emprisonne , des contre-vérités que l’on y affiche , Eunice n’a guère de refuge pour se faire entendre. Sinon la famille dans laquelle on revient toujours avec bonheur, mais toujours sans réponse.

Ce que Walter Salles exprime totalement dans sa résolution des faits. Les séquestrations, les tortures, les assassinats , il les évoque seulement sur le chemin qu’emprunte Eunice, la voie de la vérité, pense-t-elle où il lui faut comprendre entre les lignes, percer les interstices des volets mi-clos.

Autant d’incertitude, de doute et désespoir que le spectateur ressent très vite en accompagnant cette femme que Fernanda Torres interprète de manière si présente, si vraie. On en ressort bouleversé, un brin groggy, par ce rappel historique ô combien salutaire.

15 janvier 2025 en salle 2h 15min  Drame, Thriller Par Murilo Hauser, Heitor Lorega Avec Fernanda Torres, Fernanda Montenegro, Selton Mello L'histoire : Rio, 1971, sous la dictature militaire. La grande maison des Paiva, près de la plage, est un havre de vie, de paroles partagées, de jeux, de rencontres. Jusqu’au jour où des hommes du régime viennent arrêter Rubens, le père de famille, qui disparait sans laisser de traces. Sa femme Eunice et ses cinq enfants mèneront alors un combat acharné pour la recherche de la vérité... Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article Le film :  Fernanda Torres Golden Globe de…
Le film

Une dictature, une de plus dont on a souvent oublié les méfaits et qui bien évidemment marque encore et pour toujours ceux qui l’ont vécue, qui en sont revenus , ou presque. Le cas de la famille Paiva, dont le patriarche Rubens a été arrêté à son domicile et n’est jamais réapparu. Son épouse Eunice, va se battre pour le retrouver, puis pour connaître la vérité. Elle le fait pour elle, pour ses enfants,  pour l’Histoire qui  assassine impunément, dans les années soixante-dix au Brésil. Ce que Walter Salles ne montre pas. Les séquestrations, les tortures, les assassinats , il les évoque seulement sur le chemin qu’emprunte l’épouse, la voie de la vérité, pense-t-elle où il lui faut comprendre entre les lignes, percer les interstices des volets mi-clos. Toutes ses incertitudes, ses doutes, son désespoir que le spectateur partage  très vite en compagnie d’une comédienne au plus près de son personnage, forte et courageuse. Fernanda Torres, si présente, si vraie

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