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« Je fais le mort » de Jean-Pierre Salomé.Critique cinéma

Synopsis: A 40 ans, Jean, comédien, est dans le creux de la vague...Il court le cachet sans succès. Au pôle Emploi Spectacle, sa conseillère lui propose un job un peu particulier : prendre la place du mort pour permettre à la justice de reconstituer les scènes de crime. Son obsession du détail bluffe les enquêteurs et va permettre à Jean de revenir sur le devant de la scène dans une affaire délicate à Megève, hors saison, suite à une série de meurtres...

La fiche du film

Le film : "Je fais le mort"
De : Jean-Paul Salomé
Avec : François Damiens, Géraldine Nakache
Sortie le : 11/12/2013
Distribution : Diaphana Distribution
Durée : 105 Minutes
Genre : Comédie, Policier
Type : Long-métrage
Le film

C’est une veine du cinéma français à laquelle je n’arrive pas à me faire. L’esprit de Pascal Thomas autour de l’œuvre d’Agatha Christie ou le « Poupoupidou » de Hustache-Mathieu. «  Je fais le mort » en est peut-être aujourd’hui le représentant le plus caricatural.

Un genre  éminemment populaire et respectable, qui n’effleure que la surface du récit, et gaspille ses propres idées en les laissant mijoter au milieu de nulle part. Des idées, Jean-Paul Salomé n’en manque pourtant pas, relayé par un François Damiens qui fait ce qu’il peut pour sauver les meubles, mais semble un moment lui aussi atteint par la faiblesse du scénario, et l’absence de rythme.

Au départ l’idée est séduisante : un comédien sans avenir accepte  de la figuration pour la reconstitution d’un crime. Il se prend au jeu, joue son personnage au point de renverser la vapeur et de mener bien malgré lui l’enquête que la jeune juge d’instruction n’arrive pas à boucler.

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Géraldine Nakache est un peu perdue dans cet imbroglio juridico-artistique et sa prestation passe à la trappe. On se raccroche alors aux branches d’une réalisation assez conventionnelle ; ce polar poussiéreux et amidonné n’arrive jamais à nous faire croire au suspense sensé prendre le pouls de la situation.

Le comédien raté apparaît comme un piètre enquêteur, car la piste flairée n’était pas la bonne. A partir de là on s’attend quand même à un rebondissement, une accroche, mais rien, l’histoire reprend son petit cours tranquille, ou plutôt tourne en rond , hoquetant de quelques effets drolatiques qui n’aboutissent jamais à des scènes de véritable comédie. En attendant la fin, j’ai fait le mort.

C’est une veine du cinéma français à laquelle je n’arrive pas à me faire. L’esprit de Pascal Thomas autour de l’œuvre d’Agatha Christie ou le « Poupoupidou » de Hustache-Mathieu. «  Je fais le mort » en est peut-être aujourd’hui le représentant le plus caricatural. Un genre  éminemment populaire et respectable, qui n’effleure que la surface du récit, et gaspille ses propres idées en les laissant mijoter au milieu de nulle part. Des idées, Jean-Paul Salomé n’en manque pourtant pas, relayé par un François Damiens qui fait ce qu’il peut pour sauver les meubles, mais semble un moment lui aussi atteint par la…

Review Overview

Le film

Du jeu des acteurs (François Damiens fait ce qu’il peut) à la réalisation, tout ici est minimal, comme refroidi par l’environnement alpin. Dans la veine du polar français qui se veut comédie et se retient d’être trop sérieux, on atteint des sommets de lassitude. Tout le monde semble plein de bonne volonté, mais sans réelle assistance, tout le monde baisse les bras.

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5 Commentaires

  1. C’est en effet un courant particulier du polar qui donne davantage dans la demysthification(des acteurs qui se la jouent, de Megève bien tristounette en automne, , de l’instruction qui instruit peu)que dans la mise en valeur d’experts de haut niveau…mais je me lasse parfois de ce genre là et ce « Je fais le mort » se laisse voir, au plus près d’un quotidien bien ordinaire et, il est vrai, poussiereux.

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