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« Félicité » d’Alain Gomis. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Félicité, libre et fière, est chanteuse le soir dans un bar de Kinshasa. Sa vie bascule quand son fils de 14 ans est victime d'un accident de moto. Pour le sauver, elle se lance dans une course effrénée à travers les rues d'une Kinshasa électrique…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Félicité"
De : Alain Gomis
Avec : Véro Tshanda Beya, Gaetan Claudia, Papi Mpaka, Nadine Ndebo, Elbas Manuana
Sortie le : 03 octobre 2017
Distribution : Jour2Fête
Durée : 123 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

 Grand prix du jury à Berlin 2017

La chanteuse décide de ne plus chanter. Son avenir cantonné à ce petit recoin de Kinshasa, elle n’en veut plus. Plus de ce bar enfumé où on lui demande de rythmer ses ritournelles, et même pas d’être belle.

C’est peut-être la moitié du film, la plus réelle au cœur de l’héroïne qui se démène pour réunir l’argent nécessaire à l’opération de son fils. Après un accident de moto, l’une de ses jambes risque d’être amputée. Félicité va de masure en taudis pour récupérer de la menue monnaie, ou des dettes que ses débiteurs lui crachent à la figure.

Sa quête est aussi désespérée que les rues de la banlieue de Kinshasa, anarchiques, sales, abandonnées à l’humeur de ses habitants. Dans le secteur huppé de la ville, c’est bien évidemment une autre histoire, mais les belles façades des maisons protégées dissimulent mal la haine et la sottise.  Ce soir-là Félicité retournera sur la scène de son cabaret, mais plus rien ne sortira de sa bouche.

Arnaques, combines, corruption, Alain Gomis tend un miroir brisé à ce Congo qu’il filme sans fioriture ni folklore, avant d’en refléter une image plus abstraite, plus idéalisée peut-être où la force symbolique des éléments entache tout discernement. Les séquences nocturnes sont hermétiques, le discours devient abscons, le scénario se délite. On s’ennuie.

A plusieurs reprises une très belle chorale apaise les sentiments déchirés, mais sa présence n’est qu’un hiatus au milieu de nulle part. Félicité en rêve-t-elle ? L’autre versant du rêve africain, celui des belles façades ?  La posture de Véronique Beya Mputu est elle-même assez énigmatique, imposante dame, si chancelante. Sauf devant l’homme qui lui tend les bras, mais qu’elle refuse jusqu’au désenchantement. Comme si ses rêves s’abandonnaient dans la nuit étoilée qu’elle parcourt sans trop savoir pourquoi. C’est aussi ce que je n’ai pas compris.

LES SUPPLEMENTS

  •  Répétitions. Plusieurs saynètes où l’on répète, notamment le chant et la chorégraphie
  • Sur le tournage. De petits écrans nous permettent de visionner les scènes que l’on souhaite. Il n’y a pas d’empressement sur le plateau, et le réalisateur a l’air plutôt cool.
  • Remix Vidéo. De trois mélodies, revues et corrigés sur les images,
  • Biographies

 

  • D’autres films ( plus intéressants ) sur Kinshasa:

« Kinshasa kids » de Marc-Henri Wajnberg

« Benda Bilili » de Renaud Barret et Florent de La Tullaye

 Grand prix du jury à Berlin 2017 La chanteuse décide de ne plus chanter. Son avenir cantonné à ce petit recoin de Kinshasa, elle n'en veut plus. Plus de ce bar enfumé où on lui demande de rythmer ses ritournelles, et même pas d’être belle. C’est peut-être la moitié du film, la plus réelle au cœur de l’héroïne qui se démène pour réunir l’argent nécessaire à l’opération de son fils. Après un accident de moto, l’une de ses jambes risque d'être amputée. Félicité va de masure en taudis pour récupérer de la menue monnaie, ou des dettes que ses débiteurs lui…
Le film
Les bonus

Ça part obligatoirement d’un bon sentiment (raconter le Congo d’aujourd’hui à travers les difficultés financières d’une femme seule) mais ça dérape très vite dans la stylisation. Alain Gomis aime l’architecture du cinéma ( voir l'excellent "Aujourd'hui" ) et le vocabulaire qui va avec. Il en fait dans une première partie une œuvre absolument concrète, compréhensible qu’il transpose quasiment dans la seconde partie en un volet purement abstrait. La force symbolique des images entache alors tout discernement. Le scénario se délite et la bonne interprétation de l’héroïne, Véronique Beya Mputu devient de plus en plus énigmatique, sans qu’aucun signe perceptible ne vienne corroborer ses postures. Ça dure deux heures, et c’est très long …

Avis bonus Des répétitions, un peu d’ambiance dans les coulisses, on ne se foule pas trop du côté de Kinshasa …

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